Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/03/2017

Lumière pour l'homme

lumiere careme.jpg

Lumière pour l'homme aujourd'hui
qui viens depuis que sur la terre
il est un pauvre qui t'espère,
atteins jusqu'à l'aveugle en moi :
touche mes yeux afin qu'ils voient
de quel amour tu me poursuis.
Comment savoir d'où vient le jour
si je ne reconnais ma nuit ?

Parole de Dieu dans ma chair
qui dis le monde et son histoire
afin que l'homme puisse croire,
suscite une réponse en moi :
ouvre ma bouche à cette voix
qui retentit dans le désert.
Comment savoir quel mot tu dis
si je ne tiens mon coeur ouvert ?

Semence éternelle en mon corps
vivante en moi plus que moi-même
depuis le temps de mon baptême,
féconde mes terrains nouveaux :
germe dans l'ombre de mes os
car je ne suis que cendre encor.
Comment savoir quelle est ta vie
si je n'accepte pas ma mort ?

Didier Rimaud, "Les arbres dans la mer",
Paris, Desclée, 1975

29/03/2017

Mode

La mode meurt jeune. C'est ce qui fait sa légèreté si grave.

Jean Cocteau

15:00 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (0)

25/03/2017

Annonciation

Prailles (25).jpg

Laque de l'Annonciation

au monastère des bénédictines de Prailles (79)

 

A la porte de la grange oratoire

une main oiseau veut serrer la tienne

 

Paix à toi

pèlerin fatigué

qui va franchir le seuil

 

Mais tu ne sais rien encore

de l’ami qui va te réchauffer

 

 

Et quand tu sortiras

tu t’envoleras

le cœur plus confiant et léger

 

après lui avoir laissé

le fardeau de tes fragilités

ton fagot de branches mortes

brûlé au feu de son amour

 

TP 24 mars 2017 à Prailles

17/03/2017

St Patrick

14/03/2017

Psaume de la création

11/03/2017

Printemps des poètes 5

afrique.jpg

Nous reviendrons
Avec la parole
Seule
Dressée comme un éclair
Ténu
Avec le pain
Seul
Pétri de larmes
Et de sang
Versés
Avec une symétrie
De soleil
Pur

Nous reviendrons
Demain
Nous joindre à l’homme
Anonyme
Frémissant dans la nuit
Sur ma terre de bise
Et de froidure
Cruelle
Ma ville en ruine
Se redressant à l’horizon
En flammes
À la densité de notre faim
Quotidienne

Nous reviendrons
Avec nos montagnes
Aux espaces inaccessibles
Et mon chant d’accusation
Armé de pierres de fleuves
D’arbres de présences invisibles
Nos morts qui surgissent
Du sol
Avec leur haine sans recul
Comme autant de tempêtes
Vienne l’heure de la levée
En masse
Vienne l’heure
La colère de mon peuple
Semée de guérilla
Vienne la trame tissée
De nos souffrances
Contre la Négritude lasse

Nous sortirons des forêts
Les plus larges
Dans l’immensité sonore
De ma terre polie de sang
Avec notre cri de syllabes
Denses
Face à la mort
Qui patrouille dans la nuit.

 

Paul Dakeyo

21:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)