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23/12/2022

Noël

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Avoir fait de l'anniversaire de la naissance de l'homme qui nous a enjoints de nous débarrasser de nos biens et de partir sur les routes à la recherche de l'amour, une fête où l'on s'ensevelit les uns les autres sous un tombereau de cadeaux dans la chaleur du foyer familial, c'est l'un des plus habiles détournements de message de l'histoire de l'Occident. (p 163) 

Sylvain Tesson dans Géographe de l'instant  p 59  (Pocket)

25/09/2021

La poésie...

La poésie n'est pas de l'information. Pourtant c'est la seule chose qu'un être humain retiendra de son passage sur terre. Je détourne le regard de ces images, elles disent le réel, pas la vérité."

Gaël Faye dans "Petit pays"  Grasset  2016

04/05/2021

Dialogue avec l'ange

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Dialogue avec l'Ange de Patrice Van Eersel 

De nous deux, le léger, c'est moi 
toi, tu as le privilège d'habiter un corps.
Alors habites-le la voie c'est le poids.
Pèse ! mais pèse joyeusement.
Ainsi, entre toi et moi se tendront 
les cordes d'un instrument très subtil et
nous pourrons commencer à résonner
ensemble à la musique divine
d'une façon radicalement nouvelle
à chaque instant, en toute liberté, et
cela fera naître, puis danser l'homme”. 

30/03/2021

Etre poète

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Je considère qu'être poète est un métier, mais au sens de "remettre mille fois sur le métier". C'est une profession, au sens d'une profession de foi. L'un de mes recueils de poèmes s'appelle Le Jardin des tempêtes. J'ai trouvé cette expression à Ouessant. Elle désigne les jardins qui sont clôturés avec les épaves des bateaux ayant fait naufrage pendant des tempêtes. Elle correspond exactement à ce que je fais. Le jardin, c'est nous, et les tempêtes, c'est la vie. Je cherche à cultiver des fleurs pendant la tempête.

Yvon Le Men dans La Croix n°41965 du 26 mars 2021

22/05/2020

Réflexions poétiques

Quelques citations du poète et diplomate libanais, Salah Stétié, décédé le 20 mai à 90 ans:

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Chacun de sa larme secrète arrose une fleur connue de lui seul.

Homme: un improbable qui rêve d'un impossible.

Avant et après l'oubli, il y a un long crépuscule qui est la vie.

28/04/2020

Cadeau!

Cadeau! Coronavirus, covid 19, confinement, cluster, comme ces mots ont compartimenté, contrarié, converti, corrigé notre carême! Ils nous ont carrément tournés vers nos coreligionnaires et nos concitoyens ou compatriotes. Coups de fils, visio-conférences, courriels et courriers ont composé le cours de nos journées en matière de communication. Et que dire de notre consommation? Curieusement, les commerces du coin, à côté de nos aires de cloisonnement, ont eu la cote! Carottes, côtes de blettes, cresson ou côtelettes, camembert et autres comestibles ont composé nos coupe-faim. Et nous nous sommes croisés, côtoyés, mais sans caddy à la main, sans courses compulsives et sans minutes comptées, mais, avec de courtes conversations, capitalisant sur le calme et, coïncidence, la baisse de l’indice carbone.

Et que dire des cris, pardon du chant du coq ou du coucou, du cancan du canard colvert, du croassement du corbeau ou de la corneille. Constat est là: ils s’étaient carapatés de notre cogitation. Concert du martinet nous voilà cools, confiants, contents !

Calmement, nous commençons à comprendre que course effrénée, cumul et consommation sans compter ont cassé, creusé, coulé, clairsemé la clarté de notre conscience.

Finis les calculs compliqués, cultivons notre curiosité, calquons le cours de nos envies sur la croissance de Dame Nature! Contemplation de la création et cadence de nos vies concourent à une saine cohabitation et une meilleure considération.

Croire, craindre, faire confiance, combattre, que faire pour contrecarrer nos cafouillages?

Cabrioler, carburer, coucouner, courir, colorer feront carillonner, crépiter nos vies après ces calendes de cantonnement.

Mais coexister, concilier, covoiturer, créer, consentir contribueront à la rendre plus cohérente, conviviale.

En sommes-nous capables, convaincus?

Et contre tout courant catastrophique, conservons notre clairvoyance et croyons en l’avenir!

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