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30/04/2020

Catherine

William Sheller et Catherine Lara: Catherine (1977)

29/04/2020

Demain nous ne serons plus jamais seuls

Yves Simon: Demain nous ne serons plus jamais seuls (1974)

11:00 Publié dans Chansons | Lien permanent | Commentaires (0)

28/04/2020

Cadeau!

Cadeau! Coronavirus, covid 19, confinement, cluster, comme ces mots ont compartimenté, contrarié, converti, corrigé notre carême! Ils nous ont carrément tournés vers nos coreligionnaires et nos concitoyens ou compatriotes. Coups de fils, visio-conférences, courriels et courriers ont composé le cours de nos journées en matière de communication. Et que dire de notre consommation? Curieusement, les commerces du coin, à côté de nos aires de cloisonnement, ont eu la cote! Carottes, côtes de blettes, cresson ou côtelettes, camembert et autres comestibles ont composé nos coupe-faim. Et nous nous sommes croisés, côtoyés, mais sans caddy à la main, sans courses compulsives et sans minutes comptées, mais, avec de courtes conversations, capitalisant sur le calme et, coïncidence, la baisse de l’indice carbone.

Et que dire des cris, pardon du chant du coq ou du coucou, du cancan du canard colvert, du croassement du corbeau ou de la corneille. Constat est là: ils s’étaient carapatés de notre cogitation. Concert du martinet nous voilà cools, confiants, contents !

Calmement, nous commençons à comprendre que course effrénée, cumul et consommation sans compter ont cassé, creusé, coulé, clairsemé la clarté de notre conscience.

Finis les calculs compliqués, cultivons notre curiosité, calquons le cours de nos envies sur la croissance de Dame Nature! Contemplation de la création et cadence de nos vies concourent à une saine cohabitation et une meilleure considération.

Croire, craindre, faire confiance, combattre, que faire pour contrecarrer nos cafouillages?

Cabrioler, carburer, coucouner, courir, colorer feront carillonner, crépiter nos vies après ces calendes de cantonnement.

Mais coexister, concilier, covoiturer, créer, consentir contribueront à la rendre plus cohérente, conviviale.

En sommes-nous capables, convaincus?

Et contre tout courant catastrophique, conservons notre clairvoyance et croyons en l’avenir!

Source

27/04/2020

Confinement

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26/04/2020

Troisième dimanche de Pâques

TROISIEME DIMANCHE DE PAQUES

Les disciples d’Emmaüs

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C’est une belle histoire que celle des disciples d’Emmaüs, une belle page d’Evangile, une Bonne Nouvelle qui nous touche plus particulièrement cette année, en ce temps pascal qui ne nous permet pas de faire éclater notre joie en la résurrection comme on le fait d’habitude.

 

On nous a souvent expliqué dans des catéchèses ou des homélies, ou nous l’avons découvert par nous-mêmes, que ce récit a le plan d’une messe : une liturgie de la Parole et une liturgie eucharistique.

 

Une liturgie de la Parole, et c’est la première partie du récit de Saint Luc :

  • la parole des disciples entre eux, tristes, inquiets, déçus,
  • celle de Cléophas qui raconte les derniers événements qui ont eu lieu à Jérusalem (la mort de Jésus),
  • la parole de quelques femmes que l’on rapporte et qu’on ne croit pas vraiment,
  • la parole de cet inconnu qui fait route avec eux et explique le sens de ces événements à la lumière des Ecritures.

 

Dans nos maisons où nous sommes invités à rester pour raisons sanitaires, nous avons aussi des liturgies de la parole :

  • des paroles rituelles : comment ça va ? tu as bien dormi ?
  • des paroles qui racontent les événements, des mots qui tentent d’expliquer la pandémie, d’autres qui essaient de donner du sens à tout ce qui nous dépasse, à tout ce qui est incroyable,
  • Il y a les nouvelles qui nous arrivent par les medias, il y a celles que l’on va chercher en téléphonant à nos proches,
  • Il y a ce qu’on dit en général, il y a qu’on veut savoir,
  • Il y a ce qu’on raconte et qu’on ne croit pas,
  • Il y a la vérité que l’on cherche,
  • Il y a les consolations qu’on espère,
  • Il y a des espoirs déçus, il y a ce à quoi on s’accroche,
  • Et il y a la Parole de Dieu, plus qu’un livre qu’on ouvre ou n’ouvre pas : Jésus qui nous rejoint, qui est là à nos côtés et qui veut nous ouvrir au sens de tout cela.
  • Et il y a notre joie de croire, notre joie pascale qui, cette année, ne peut pas s’exprimer par nos chants à l’église avec nos frères chrétiens ou par des rencontres familiales et amicales avec nos visages rayonnant de printemps… cette parole, expression de foi confinée qui ne peut se dire que par un bouquet de fleurs de son jardin pour décorer sa maison quand on est seul ou par un bouquet de mots parfumés qu’on ne peut offrir qu’à nos plus proches, et c’est déjà très beau.

 

Une liturgie de la Parole. Peut-être n’avons-nous jamais pris autant conscience de l’importance de la parole ? de tous ces mots qu’on ne dit jamais parce qu’on les croit inutiles ou parce que ça va de soi :

  • les mots : bonjour, s’il te plait, merci, pardon, je t’aime.
  • les mots que l’on dit sans trop prêter attention : il fait beau aujourd’hui ! comment vas-tu ? prends soin de toi !
  • « les mots bleus, ceux qu’on dit avec les yeux quand parler semble ridicule ».

 

Quand on est en famille et qu’on a la chance de manger tous ensemble, ce qui n’est pas souvent le cas en temps normal, on échange sur ce qu’on a fait dans la journée entre parents et enfants, parfois la discussion va un peu plus loin, elle va jusqu’à dire comment on a vécu ce temps passé à « l’école autrement » ou au « travail à distance ». La discussion peut prendre aussi la forme de la confidence, des secrets partagés, de la confession entre tel ou tel.

Jamais, je pense, la parole ne nous a autant rassemblés.

 

C’est trop peu de dire que la parole nous socialise : elle créé la communion entre nous, cette communion que Dieu a voulu vivre avec nous puisque la Parole (le Verbe) s’est fait chair en Jésus.

Etre disciple de Jésus nous invite à devenir des êtres de parole, et de parole incarnée, c’est-à-dire visible et engagée, pour le témoignage, la présence, le partage, la solidarité, la fraternité, la communion, la prière.

 

Liturgie eucharistique, deuxième partie du récit de Saint Luc :

Les disciples et l’inconnu arrivent à l’auberge. La révélation de la présence du Christ Jésus dans la fraction du pain nous fait découvrir sa présence dans nos partages de vie, dans nos partages de la Parole. Cette présence nous permet d’expérimenter la vraie joie chrétienne, celle de Pâques.

Même si pour le moment nous ne pouvons pas nous approcher de la table eucharistique, apprenons à faire mémoire du Christ dans notre vie, celle qui se présente à nous aujourd’hui avec nos questions et nos espoirs, nos incertitudes et notre foi pascale.

Pour nous, comme pour les disciples d’Emmaüs, la présence du Christ dans l’Eucharistie nous révèle rétrospectivement sa présence dans le quotidien de nos vies. « Tu étais là, Seigneur, et nous ne le savions pas. Oui, tu es là dans les moments que nous traversons, tu fais route avec nous et tu nous parles ». Nous te rendons grâce pour tout cela.

TP

25/04/2020

45 ans déjà!

Mike Brant: Laisse-moi t'aimer (1971)