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18/11/2021

Changer: méthode

 

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À moins de trente ans (il est né en 1992), Édouard Louis publie Changer : méthode, un quatrième récit autobiographique dans lequel il revient, encore et encore, sur son enfance, son adolescence, ses parents, sa découverte du monde des privilégiés, ceux pour qui la culture est une évidence, et son entrée éclair dans ce monde. Une légère désillusion teinte ces nouvelles confessions. Un livre intéressant.

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Une analyse de ses écrits

ICI

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10/11/2021

Le goût du bonheur

Gérard Lenorman: Le goût du bonheur   (2021)

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07/11/2021

Danse

Alexandre Bécourt: Coeur/inspirations

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06/11/2021

L'homme qui peignait les âmes

Beauté, sensualité, spiritualité, consolation : les maître mots du nouveau roman de Metin Arditi : une pépite à découvrir !

arditi.jpgL’auteur nous entraîne avec lui en Palestine en 1079, sur les traces d’un jeune juif, Avner, dont la principale activité est de pêcher et livrer des poissons dans un monastère. L’histoire débute alors qu’il est âgé de 14 ans et mène alors une vie paisible auprès des siens, sensible à son environnement et comblé par des choses simples tels le parfum des figuiers, les saveurs du vin, les papillons qui l’entourentAttiré par les chants liturgiques des moines, il pénètre un jour dans l’église, bravant ainsi l’injonction paternelle de s’en tenir éloigné, et tombe littéralement saisi en découvrant une icône représentant la sainte trinité. Dès lors, il n’a plus qu’une seule chose en tête : réaliser lui aussi de telles œuvres. Pourtant, rien de moins simple : devenir iconographe requiert un long apprentissage technique et spirituel et, surtout, être habité par la foi, ce dont il est dépourvu…

 

Avner va néanmoins suivre sur les chemins de Palestine un marchand musulman, Mansour, qui traverse le pays pour vendre aux monastères tous les ingrédients nécessaires à la fabrication d’icônes. C’est ainsi qu’Avner s’installe au Monastère de Mar Saba, proche de Bethléem, où il va se réaliser pleinement. Mais au bout de dix ans, son séjour s’achève en demi-teinte dans la mesure où ses réalisations divisent les moines, considérées par la majorité d’entre eux comme blasphématoires. Les icônes recèlent en effet une spécificité : on ne les peint pas, on les écrit et la nuance est fondamentale. Les iconographes ne doivent en aucun s’inspirer de figures humaines, ce que fait pourtant Avner.

« Plutôt que de représenter la part d’humain dans le Christ et ses Saints, Avner inversait la démarche, faisait surgir la part de divin enfouie en chacun ».

Contraint de quitter ce monastère, Avner reprend la route en compagnie de Mansour et finalement, gagne en liberté, s’affranchissant des règles contraignantes que représente l’écriture d’îcones : il va se mettre à peindre les portraits de personnes humaines et révéler en chacune leur côté « divin », leurs beautés cachées. C’est ainsi que de pêcheur de poissons, Avner est devenu un pêcheur d’âmes.

D’une sensualité saisissante, mettant tous les sens du lecteur en éveil, « L’homme qui peignait les âmes » est aussi empreint de spiritualité. Avner a dû renoncer à sa judéité et s’éloigner de son père pour devenir iconographe, ce qui l’a conduit à avoir pour meilleur ami un musulman. Il dit :

« J’ai Foi en l’homme, œuvre suprême du Seigneur. J’ai foi en toutes les beautés du Ciel et de la Terre. Et ma manière d’écrire des icônes est conforme à mon devoir de gratitude à l’égard de la vie ».

Les religions ici se rejoignent et les frontières entre elles tombent, contribuant ainsi sans aucun doute à une certaine forme de consolation. Ce thème sous-tend tout le roman. C’est elle qu’entrevoit Avner lorsqu’il découvre les icônes : « un monde paisible et consolant, tellement moins sévère que celui dans lequel ils vivaient ». « L’essentiel était la consolation que procuraient les icônes ». Et celle que lui aussi va finalement apporter à tous ceux qu’il va représenter. Une lecture riche de sens et d’émotion, une écriture engagée qui vous emporte : Metin Arditi est un humaniste, un conteur hors pair, un homme érudit et passionnant ! Son roman est à découvrir !

 

L’homme qui peignait les âmes – Metin Arditi

Grasset Parution en juin 2021

 

À propos de l’auteur

Écrivain francophone d’origine turque, Metin Arditi est l’auteur d’essais et de romans, parmi lesquels Le Turquetto (Actes Sud, 2011, prix Jean Giono) et, chez Grasset, L’enfant qui mesurait le monde (2016, prix Méditerranée), Mon père sur mes épaules (2017) et Rachel et les siens (2020). En 2019, il a publié le Dictionnaire amoureux de l’esprit français (Plon-Grasset).

SOURCE

Des heures de grâce à lire ce très beau roman.

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05/11/2021

Jeu d'enfant

Jeu d'enfant, scherzo de Saint-Preux composé en 2005.

Interprété ici par Alex Tseng

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04/11/2021

Automne

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L’automne

 

Salut ! bois couronnés d’un reste de verdure !
Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature
Convient à la douleur et plaît à mes regards !

Je suis d’un pas rêveur le sentier solitaire,
J’aime à revoir encor, pour la dernière fois,
Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière
Perce à peine à mes pieds l’obscurité des bois !

Oui, dans ces jours d’automne où la nature expire,
A ses regards voilés, je trouve plus d’attraits,
C’est l’adieu d’un ami, c’est le dernier sourire
Des lèvres que la mort va fermer pour jamais !

Ainsi, prêt à quitter l’horizon de la vie,
Pleurant de mes longs jours l’espoir évanoui,
Je me retourne encore, et d’un regard d’envie
Je contemple ses biens dont je n’ai pas joui !

Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,
Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau ;
L’air est si parfumé ! la lumière est si pure !
Aux regards d’un mourant le soleil est si beau !

Je voudrais maintenant vider jusqu’à la lie
Ce calice mêlé de nectar et de fiel !
Au fond de cette coupe où je buvais la vie,
Peut-être restait-il une goutte de miel ?

Peut-être l’avenir me gardait-il encore
Un retour de bonheur dont l’espoir est perdu ?
Peut-être dans la foule, une âme que j’ignore
Aurait compris mon âme, et m’aurait répondu ? …

La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphire ;
A la vie, au soleil, ce sont là ses adieux ;
Moi, je meurs; et mon âme, au moment qu’elle expire,
S’exhale comme un son triste et mélodieux.

Alphonse de Lamartine (1790-1869)
Méditations poétiques

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