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24/05/2019

Sur le chemin d'Emmaüs

Prière à méditer après avoir parcouru Luc 24, 13-35


O Christ Jésus, la route est devant nous, tortueuse, incertaine... Il nous faut cependant céder à son appel, quels que soient nos états d’âme. Qu’avons-nous laissé derrière nous? Nos ferveurs, nos rêves, nos impuissances? Il est difficile de tourner la page quand un événement vous a secoué.
Nous voudrions tant faire durer l’excitation et la mobilisation d’un moment heureux. Mais il nous faut apprendre le deuil et revenir chez soi, oui, revenir chez soi…
Heureux encore, si nous ne sommes pas seuls dans notre marche, et si nous pouvons échanger avec un compagnon de route. La solitude peut être une épreuve trop lourde à porter au temps de l’individu-roi.
La parole échangée nous allège et rend la route plus familière.

Nous nous comptons par deux, alors qu’il faut nous dénombrer trois… Car Tu n’es jamais absent de nos rencontres; Tu habites chacun de nos dialogues pour les ouvrir à la réalité. Tu es la Parole à l’origine de toute parole.

Oh! viens, Seigneur Jésus, t’introduire dans nos face-à-face, viens nous obliger à discerner l’événement, à creuser le sens de ce qui arrive. À donner de l’élan à nos vies. Nous croyons avoir tout compris. Il nous manque la clef de ta venue et de ton accompagnement pour remettre de l’ordre dans nos mémoires, interpréter l’histoire passée et présente, et laisser la Parole brûler nos vies.

Ta Parole, il faut bien l’avouer, n’est pas surgissement de pure nouveauté. Elle a été burinée grâce à des siècles de foi et d’attente par le plus petit des peuples. Elle s’inscrit dans une succession de gestes prophétiques toujours soucieux de la grandeur de Dieu et de la dignité de l’Homme.

Mais voilà, Tu es plus qu’un prophète parmi d’autres; plus qu’un Messie cristallisant l’espérance d’une nation. Tu viens de Dieu et tu retournes à Dieu en traversant l’épaisseur de notre condition, jusqu’à être conduit à une mort ignominieuse qui n’a pu Te retenir entre ses mains.

Au creux de notre nuit, la nouvelle de ta résurrection n’en finit pas de nous éblouir: Tu es vivant et toute vie trouve en toi sa source et son accomplissement, son sens et sa fécondité.

Alors que Tu as tant à faire sur nos routes de pèlerins, accepte de partager notre gîte et notre couvert. Nous avons faim de parole et de pain, et plus encore du ciel sur la terre. Refais pour nous les gestes du don et de la communion.

Apprends-nous à devenir nourrissants pour les autres, comme toi-même. Fais-nous comprendre qu’en rejoignant la communauté des disciples, nous n’avons plus à nous inquiéter de ton absence. Et qu’en rejoignant la communauté humaine, nous sommes nous-mêmes responsables de Ta présence.

La route est tortueuse, incertaine… Pourtant, elle est jalonnée de signes ténus mais efficaces qui nous remettent à ta suite, réveillés de nos engourdissements et détachés de nous-mêmes.

Donne-nous le souffle pour courir porter la nouvelle à nos frères et soeurs, jusqu’à cette Jérusalem céleste qui vient à notre rencontre, pour rassembler les pèlerins de tous les peuples et de toutes les religions. Amen.

Disciples d'Emmaüs, Bruno Chenu, Bayard

19/05/2019

Aimez-vous les uns les autres

Noël Colombier: Aimez-vous les uns les autres

16/05/2019

Emmaüs

Emmaus_Barth.jpg

Jésus, qui m'as brûlé le cœur
Au carrefour des Écritures,
Ne permets pas que leur blessure
En moi se ferme :
Tourne mes sens à l'intérieur.
Force mes pas à l'aventure,
Pour que le feu de ton bonheur
À d'autres prenne !

La Table où tu voulus t'asseoir,
Pour la fraction qui te révèle,
Je la revois : elle étincelle
De toi, seul Maître !
Fais que je sorte dans le soir
Où trop des miens sont sans nouvelle,
Et par ton nom dans mon regard,
Fais-toi connaître !

Leurs yeux ne t'ont jamais trouvé,
Tu n'entres plus dans leur auberge,
Et chacun dit : " Où donc irai-je
Si Dieu me manque ? "
Mais ton printemps s'est réveillé
Dans mes sarments à bout de sève,
Pour que je sois cet étranger
Brûlant de Pâques !

 

Hymne pascale de Didier Rimaud

12/05/2019

Le bon Berger

Daniel Darc

30/04/2019

je cherche le visage

28/04/2019

Je suis ton enfant prodigue

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Enfant prodigue, fils ingrat, j’ai rompu la relation avec Toi, mon Père.
J’ai voulu faire ma vie tout seul !
Inventer mon bonheur loin de Toi !
Je n’avais pas compris la gratuité de Ton Amour qui était ma maison, ma richesse et ma vie.
J’ai voulu prendre l’héritage, tout de suite, pour moi tout seul.
J’ai raflé tes dons comme un dû, aveugle et inconscient que j’étais.
Tu ne m’as rien dit, Seigneur.
Tu m’as laissé partir vers le pays lointain de mon rêve, où j’ai gaspillé tous tes biens.
Cette parcelle de vie, cette parcelle d’Amour, je les ai dilapidées égoïstement, goulûment, bêtement.
Et, quand j’ai eu tout dépensé, une grande famine est survenue dans mon cœur.
Le pêché est le pays de la faim et de l’ennui, du dégoût et de la privation.
Déçu, inassouvi, j’ai refermé les mains sur du vide.
Je suis rentré en moi-même, j’ai eu soif d’autre chose, je me suis souvenu de ta maison, j’ai décidé de me lever et de revenir.
Tu m’aperçois de loin ;
Tu m’attends depuis si longtemps au carrefour de mes chemins !
Tu cours vers moi.
Tu m’enfouis dans tes larges épaules.
Tu es plus ému que moi.
Tu ne me poses aucune question sur mon passé.
Tu sais.
Tu sais que ton enfant a mal.
Tu sais quelle amère expérience je viens de faire.
Tu me donnes un habit neuf, des sandales neuves.
Tu ajoutes simplement un couvert à la table familiale.
Tu dis mangeons, faisons la fête mon enfant est revenu !
Merci, mon Père, ma Maison, mon Amour, ma Vie.
Je n’oublierai jamais que Tu n’as pas voulu l’humiliation de ton fils
car tu veux qu’il vive !

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