12/03/2021
Enhco/Bach
2021
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11/03/2021
Frantz
"Frantz", film de François Ozon de 2016: l'histoire poignante d'un amour ambigu entre une Allemande et un Français, au lendemain de la Première Guerre mondiale. Un film en noir et blanc porté par les prestations très sensibles et justes de l'Allemande Paula Beer et de Pierre Niney que la chaine Arte nous a offert récemment.
François Ozon adapte ici une pièce de Maurice Rostand, "L’homme que j’ai tué", déjà portée à l'écran en 1932 par Ernst Lubitsch. Mais il l'adapte très librement, et propose même dans la seconde moitié du film un récit inventé. Le cinéaste du bouleversant Grâce à Dieu explore ici les thèmes du pardon, de la culpabilité et du mensonge, à travers une histoire d'amour ambigüe entre une Allemande et un soldat français rescapé de la Première Guerre mondiale…
L'art du mystère et du suspens
En 1919, dans une bourgade allemande, la jeune Anna se rend tous les jours sur la tombe de son fiancé Frantz, mort dans les tranchées. Elle vit désormais chez les parents du défunts. Un jour, elle aperçoit un inconnu éploré devant la stèle. Ce jeune homme, un Français nommé Adrien, affirme avoir été l'ami de Frantz. Que vient-il faire ici, dans un pays qui lui est hostile ? Adrien a quelque chose à avouer à la famille de Frantz, mais il n'ose pas. Progressivement, il gagne leur confiance et celle d'Anna. Une relation très forte les lie peu à peu… Anna est troublée, elle interprète le comportement d'Adrien à son égard comme de l'amour qu'il s'interdirait d'exprimer. Mais elle n'en est pas certaine. Comment le pourrait-elle ? Adrien est si mystérieux…
Le spectateur, lui, est très troublé aussi. Car François Ozon, toujours très friand de mystère et de faux-semblant - que l'on retrouve souvent dans ses films -, brouille très habilement les pistes. Il met progressivement en place un suspense, en s'appuyant notamment sur le jeu à la fois fébrile, vulnérable et très ambigu de Pierre Niney. Que cache cet Adrien ? Y a-t-il eu plus qu'une amitié entre Frantz et lui ? Ou bien Adrien est-il responsable de sa mort ? Beaucoup de questions se posent à nous, ainsi qu'à la pauvre Anna. Porté par le talent impressionnant de la jeune Paula Beer et de Pierre Niney, ce drame sensible sur les ravages de la guerre distille une profonde mélancolie. François Ozon use d'abord d'une mise en scène d'un classicisme délicat, mais explose vite les cadres avec l'insert fréquent de séquences en couleurs, qui suggèrent que le récit d'Adrien n'est que faux-semblant, que la vérité est ailleurs.
Un beau film à voir et à revoir. Touchant. Un très grand film.
Rencontre autour du film avec le réalisateur et les deux acteurs principaux.
Attention: mettre le son plus fort pour bien entendre.
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10/03/2021
L'instant d'amour
Pour moi, la plus belle chanson de Cabrel.
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09/03/2021
Tu (Concerto pour une voix)
Gonçalo Salgueiro: Tu (Concerto pour une voix de Saint-Preux)
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08/03/2021
Journée de la femme
HOMMAGE AUX FEMMES (de Grand Corps Malade)
Veuillez accepter Mesdames ces quelques mots comme un hommageLire l'explication
À votre gente que j'admire qui crée en chaque homme un orage
Au cinéma ou dans la vie vous êtes les plus beaux personnages
Et sans le vouloir vous tenez nos cœurs et nos pensées en otage
Veuillez accepter Mesdames cette déclarationLire l'explication
Comme une tentative honnête de réparation
Face au profond machisme de nos coutumes de nos cultures
Dans le grand livre des humains place au chapitre de la rupture
Vous êtes infiniment plus subtiles, plus élégantes et plus classes
Que la gente masculine qui parle fort prend toute la place
Et si j'apprécie des deux yeux quand tu balances ton corps
J'applaudis aussi des deux mains quand tu balances ton porc
Derrière chaque homme important se cache une femme qui l'inspire
Derrière chaque grand être humain précède une mère qui respire
« La femme est l'avenir de l'homme » écrivait le poète
Et bien l'avenir s'est installé … et depuis belle lurette
Vous êtes nos muses, nos influences, notre motivation et nos vicesLire l'explication
Vous êtes Simone Veil, Marie Curie, Rosa Parks, Angela Davis
Vous êtes nos mères, vous êtes nos sœurs
Vous êtes caissières, vous êtes docteurs
Vous êtes nos filles et puis nos femmes
Nous, on vacille pour votre flamme
Comment ne pas être en admiration et sans commune mesure
Pour celles qui portent et fabriquent pendant neuf mois notre futur
Pour celles qui cumulent plusieurs emplois et ce, sans sourciller
Celui qu'elles ont dans la journée est le plus grand mère au foyer
Veuillez accepter Mesdames cette réelle admiration
De votre force, votre courage et votre détermination
Veuillez accepter Mesdames mon aimable faiblesse
Face à votre fragilité, votre empathie et votre tendresse
Veuillez accepter Mesdames cette petite intro
Car l'avenir appartient à celles qu'on aime trop
Et pour ne pas être taxé de premier degré d'anthologie
Veuillez accepter Mesdames cette délicate démagogie
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07/03/2021
François, pèlerin de la paix
Le pape François est venu en Irak en « pèlerin de paix ». En retour, le grand ayatollah chiite Ali Sistani lui a fait part samedi de son engagement pour la « paix » et la « sécurité » des chrétiens d’Irak.
Après sa rencontre au sommet dans la ville sainte chiite de Najaf, le pape a entamé le point d’orgue spirituel de son voyage : le pèlerinage à Ur, ville natale d’Abraham, pour prier en faveur de la « liberté » et l’« unité », afin de mettre fin aux guerres et au « terrorisme ».
C’est là déjà, dans la plaine désertique où est né le père des monothéismes que Jean-Paul II voulait venir en 2000, avant d’en être empêché par Saddam Hussein.
François, connu pour ses mains tendues tous azimuts aux autres religions, y a ajouté sa touche : il a tenu à prier avec des dignitaires yazidis — petite minorité d’Irak martyrisée par les jihadistes du groupe État islamique (EI) — mais aussi sabéens ou zoroastriens — communautés multimillénaires dans le pays — et musulmans, chiites et sunnites.
« Paix » pour les chrétiens d’Irak
Avant cela, le chef des 1,3 milliard de catholiques du monde s’est entretenu pendant près d’une heure avec le grand ayatollah Ali Sistani, référence religieuse de la plupart des 200 millions de chiites d’Irak et d’ailleurs.
À l’issue de ce huis clos, l’une des rencontres religieuses les plus importantes de l’histoire, le grand ayatollah Sistani a dit au pape être engagé pour garantir la « paix », la « sécurité » et « tous les droits constitutionnels » aux chrétiens d’Irak.
L’événement est tel en Irak que le premier ministre, Moustafa al-Kazimi, a décrété dans la foulée le 6 mars « Journée nationale de la tolérance et de la coexistence » dans le pays.
La communauté chrétienne du pays, l’une des plus anciennes au monde, s’est réduite comme peau de chagrin : elle est passée en 20 ans de 1,5 million de membres à quelque 400 000, sous les coups des violences et de la pauvreté, endémique dans le pays.
Régulièrement, les chrétiens se plaignent de ne pas être soutenus par l’État face à des miliciens ou des politiciens qui s’accaparent leurs maisons ou leurs terres et assurent avoir moins d’accès à l’emploi que les autres.
Au-delà du cas des chrétiens, au deuxième jour de son voyage en Irak, le premier de l’histoire pour un pape, François est revenu longuement sur les guerres qui n’ont cessé de déchirer le pays depuis 40 ans — et le Moyen-Orient.
Le « terrorisme trahit la religion »
« Hostilité, extrémisme et violence […] sont des trahisons de la religion. Et nous, croyants, ne pouvons pas nous taire lorsque le terrorisme abuse de la religion », a-t-il lancé, alors que le groupe État islamique (EI) s’est emparé d’un tiers de l’Irak en 2014 et y a commis de multiples attentats au nom de sa lecture ultra-rigoriste de l’islam.
Les pires atrocités ont été commises à l’encontre des Yazidis, a rappelé dès vendredi François. Les jihadistes ont tué des milliers d’hommes yazidis, enrôlé de force les enfants et réduit à l’esclavage sexuel des milliers de femmes. Pour l’ONU, cela pourrait constituer « un génocide ».
En outre, plus de 6400 Yazidis ont été enlevés par l’EI, dont la moitié sont toujours introuvables. À Ur, le pape a dit prier pour « qu’ils puissent vite revenir chez eux ».
« Syrie martyrisée »
Il faut « cheminer du conflit à l’unité » dans « tout le Moyen-Orient » et « en particulier en Syrie, martyrisée », a-t-il de nouveau plaidé samedi.
La veille, lors d’une allocution aux autorités à Bagdad, le pape avait déjà mentionné la Syrie, où une révolte populaire a dégénéré en guerre totale il y a tout juste 10 ans. Malgré plus de 387 000 morts, les pourparlers menés sous l’égide de l’ONU n’ont jusqu’ici abouti à aucune avancée.
Et, comme il l’avait déjà fait au Maroc, autre pays musulman où il avait tenu à se rendre, le pape de 84 ans a plaidé pour « la liberté de conscience et la liberté religieuse ».
Elles doivent être « respectées et reconnues partout » car elles sont « des droits fondamentaux », a-t-il dit.
La liberté de conscience consiste à pouvoir croire ou ne pas croire mais aussi avoir le droit de se convertir librement. La liberté religieuse, un terme plus général, comprend notamment la liberté d’exercer son culte sans entraves.
En fin de journée, le pape célébrera une messe en l’église Saint-Joseph dans le centre de Bagdad, sa première rencontre avec les catholiques d’Irak et de loin ce qu’il préfère.
Devant l’église, où ont été hissés les drapeaux du Vatican et de l’Irak, des blocs de béton barrent les rues et les forces spéciales sont déployées pour le voyage papal sous haute protection et en confinement total du fait de la pandémie.
Les premiers détenteurs de ticket d’entrée — obtenus il y a des jours — se présentaient sous d’immenses posters du pape proclamant « Vous êtes tous frères ».
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