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08/05/2020

Médaille d'or pour nos soignants

Chanson des enfants en hommage aux soignants... mars 2020 paroles et chant : Capucine, Flore, Jules et Marin Tamisier diaporama : Capucine et Flore "téléguitare" : Laurent Jaulin musique : Geoffroy Tamisier
 

07/05/2020

Déconfiner Dieu

Activisme des réseaux sociaux

Pas de rassemblements, pas de sacrements, pas d’Eucharistie : de fait, la période que vivent les catholiques est étonnante. Elle a provoqué cependant une intense créativité sur les réseaux sociaux, avec des messes sur Facebook, Twitter, YouTube. Certains prêtres se sont donné beaucoup de mal pour répondre au manque ainsi créé, avec le risque de renvoyer une image bien cléricale et, partant, masculine du catholicisme. Comme une ruse de l’histoire, au moment même où le pape François avait entrepris une réflexion sur l’excès de cléricalisme… Cet activisme sur les réseaux sociaux peut aussi parfois verser, comme l’analyse le dominicain Dominique Collin, dans une vision fonctionnaliste de la foi (1), où l’image importe plus que le message, ce dont le pape François lui-même s’est ému. On sait que le catholicisme a toujours entretenu un lien étroit avec les techniques visuelles, les églises de la contre-réforme, à Rome, le manifestent assez. Mais ces spectaculaires bénédictions de villes contre le virus, tous ornements sacerdotaux dehors, avaient parfois un côté bien fellinien…

Il ne s’agit pas de critiquer, et l’auteure de ces lignes a elle-même été heureuse de pouvoir profiter des messes retransmises à la télévision. Mais n’est-ce pas l’occasion de nous interroger sur le sens de ce que nous vivons ? De profiter de ce moment exceptionnel, le kairos, comme l’écrit dans un magnifique texte (2) le père Tomás Halik, théologien tchèque, pour voir ce à quoi notre foi a été renvoyée durant ce confinement, avec l’impossibilité d’assemblée dominicale ? Nous avons envie de retourner dans nos églises, mais l’absence de célébration liturgique épuise-t-elle toute la foi ? La période que nous venons de vivre prouve bien l’inverse : nous nous sommes sentis en communion, sans communier. Elle peut aussi nous inciter à revoir notre compréhension de l’Eucharistie, qui, comme l’écrit Anne Lécu, est aussi le service d’autrui (3).

De nouvelles pistes

Au fond, que célèbre-t-on le dimanche ? Un rassemblement de voisins qui s’apprécient dans un lieu donné avec un prêtre donné ? Ou bien une communion aux dimensions universelles ? La communion des saints n’est pas un vain mot dans l’Église. Nous avons poussé à bout la logique de Pie X qui a instauré la communion hebdomadaire, voire quotidienne, en faisant de nous des « consommateurs d’hosties », dans une vision parfois réductrice du sacrement. Or, le nombre de prêtres diminue. Si l’on n’est capable d’ouvrir les églises que pour la messe, on va devoir en fermer beaucoup dans les années qui viennent. Cette crise peut justement nous offrir de nouvelles pistes, sans pour autant, évidemment, renoncer à l’eucharistie. Le confinement a donné lieu à de très belles liturgies domestiques, le christianisme renouant alors avec ses racines juives. Il a permis la formation de groupes de lectures, de méditations, d’études sur la Bible, d’écoute de la Parole, bien au-delà des cercles de pratiquants habituels. Et aussi autorisé une Semaine sainte dans la prière et le silence. Enfin, il s’est traduit par de nombreux gestes de solidarité de la part des paroisses et de leurs prêtres. À se demander si, plutôt que de se battre pour déconfiner les messes, il ne vaudrait pas mieux se battre pour déconfiner Dieu lui-même, et le sortir d’églises parfois trop fermées.

 

(1) « Deus ex machina », de Dominique Collin
sur revue-etudes.com

(2) « Les églises fermées, un signe de Dieu ? »  sur La Vie.fr

(3) Ceci est mon corps, d’Anne Lécu, éd. du Cerf.

Isabelle Gaulmyn, journaliste à La Croix

Source

06/05/2020

Un homme à la mer

homme-de-prière.jpg

Les marins, souvent, ne savent pas nager

L'océan est si vaste

 

Moi, je ne sais pas prier

 

Mais la mer fait danser les bateaux

Et moi, je fais la planche

Histoire de regarder le ciel

Et me faire les yeux bleus, blancs et noirs

Et parfois lumineux.

 

François Clairambault

dans "Les anges transparents"

Ed L'enfance des arbres 2019

16:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

05/05/2020

Cours de danse

Cours de danse avec le danseur étoile de l'Opéra de Paris:

Hugo Marchand (d'origine nantaise)

04/05/2020

Maquilleur illusionniste italien

Luca LUCE

Incroyable, non?

03/05/2020

4ème dimanche de Päques

4ème dimanche de Pâques A

« Mes brebis connaissent ma voix »

Journée des vocations

 

brebis.jpg

porte.jpg« Mes brebis connaissent ma voix. » On ne devrait jamais ouvrir l'Evangile ou écouter la lecture du dimanche sans chercher à bien connaître la voix de Jésus.

Nous n'avons pas son visage mais nous avons sa parole. Les gardes envoyés par les grands prêtres pour l'arrêter revinrent bredouilles et éblouis en disant : « Jamais homme n'a parlé comme cet homme ! »  Eh bien, nous connaissons la voix de Jésus quand nous sentons que personne ne parlera comme lui.

En effet, Jésus emploie les mots les plus ordinaires, mais ces mots reviennent de très loin, ayant pris des résonances qui peuvent changer une vie par une seule phrase.

Elle est justement dans cet évangile d'aujourd'hui la parole qui peut tout changer pour nous, la parole qui ouvre soudain sur l'infini. Après avoir dit : « Je suis la porte », il a ajouté que c'est la porte de la vie : « Si quelqu'un entre en passant par moi, il sera sauvé, il pourra aller et venir librement et il trouvera tout pour vivre. »

Qui n'a jamais eu envie d'être un vivant ? En ce temps de confinement où la mort rôde autour de nous, la question nous habite sans doute un peu plus.

La voix continue : « Je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu'ils l'aient en abondance. » Ce verset est, à mon avis, la plus belle des promesses de Dieu, celle qui nous comblera le plus. Il faut la savourer aux jours heureux. Il faut la reprendre aujourd’hui avec empressement et entêtement puisque, autour de nous, personne n’en parle et, à nos yeux, tout semblerait dire le contraire.

St Luc, dans les Actes des Apôtres, nous rappelle ce que doit être notre conduite en nous racontant ce qui s'est passé le Jour de la Pentecôte. Il ne s'agit pas pour nous de mépriser le monde, en disant, par exemple, qu’il est mauvais, mais de nous tourner vers, nous convertir à Jésus Christ qui seul peut pardonner nos péchés et nous donner l'Esprit Saint. C'est à nous maintenant d'écouter sa voix et de laisser fructifier la vie qui nous a été donnée à notre baptême.

Cette voix nous met en confiance; cette voix nous conduit. St Pierre, dans la deuxième lecture, nous dit qu'adhérer au Christ ne met pas à l'abri de la souffrance, mais lui donne du sens. Le berger qui nous conduit a lui-même connu la souffrance, sans perdre confiance en Dieu. Bien plus, il en a fait une offrande d'amour. Et Pierre nous invite à marcher à la suite de ce berger, dans l'espérance.

Oui, ce berger est un berger qui nous fait vivre. Il connaît chacun de nous par son nom. C'est un berger qui ne se contente pas de nous connaître, mais qui sait prononcer notre nom, un berger qui nous appelle. Quand nous sommes tentés de suivre d'autres maîtres, d'autres voix – philosophes, gourous et autres stars – rappelons-nous que Jésus, lui, nous offre la vraie vie, la vie en abondance.

A cette vie nous y goûtons par le baptême. La porte du baptême nous a fait entrer dans la vie du Ressuscité. Une préface du temps pascal affirme que dans le mystère de la mort et de la résurrection de Jésus, chacun de nous est déjà ressuscité. Oui, nous vivons de la vie même du ressuscité.

Voilà pourquoi, pour ceux qui veulent l'entendre, la voix du Seigneur nous met en confiance dans ce monde qui connaît bien des soubresauts en ce moment; sa voix nous conduit à travers les méandres de la vie; sa voix nous façonne aussi : elle nous fait devenir ce que nous sommes en suscitant notre propre voix, en suscitant les mots pour notre propre réponse à l'appel qui nous est adressé pour entrer toujours plus en avant dans la vie qui, sans cesse, nous est  proposée.

C'est ce dimanche la journée de prière pour les vocations. La Parole de Dieu est la source inépuisable des vocations. Accueillie, assimilée, méditée, elle façonne en nous l'être intérieur, elle dessine en nous le visage, l'image, de Celui qui est la Parole incarnée : Jésus. Dans la lumière vivante de l'Esprit, elle donne valeur d'éternité à notre existence terrestre et nous fait entrer dans le Mystère de Dieu.

Dans l'Eglise et pour le monde, nous avons besoin de toutes les vocations. L'Esprit Saint ne manque pas d'imagination pour faire entendre la voix du berger qui veut venir nous façonner. N'étouffons pas cette voix qui nous invite, au-delà des réponses particulières que nous avons su donner un jour ou l'autre, à faire de notre vie une offrande d'amour, une eucharistie.

C'est seulement dans ce témoignage-là que nous pouvons aussi prier, comme nous y sommes plus particulièrement invités aujourd’hui, pour que d'autres, plus jeunes, puissent eux aussi faire de leur vie une offrande d'amour de la manière qu'il plaira au Seigneur.

Vous qui lisez cette homélie en famille, vous les parents, les jeunes et les enfants qui, en ce temps de confinement, prenez du temps, au moins le dimanche, pour prier ensemble, écouter ensemble la voix du Seigneur en lisant les textes que la liturgie de l’Eglise propose, saurez-vous chacun faire entendre votre voix au Seigneur ? Quelle réponse d’amour allez-vous lui donner, lui qui vous appelle par votre nom parce qu’il vous connait et parce qu’il veut faire de grandes choses avec vous?

Vous les parents, pourquoi ne pas interpeller vos enfants pour que demain, il y ait encore des prêtres, des religieux et religieuses dont notre Eglise et chacun de nous a besoin ? Comment faire en sorte que leurs voix répondent à la voix du Seigneur ? Aidez-les à connaitre la voix du Berger qui nous conduit !    TP