20/04/2006
Le cerisier
En regardant par la fenêtre de ma chambre le cerisier tout blanc de ma voisine, il me vient sur les lèvres cette chanson qui m'a fait connaître Angelo Branduardi: Le cerisier (1979). ce chanteur italien à la voix chaude et à la chevelure bouclée faisait danser les foules avec son violon dans les années 80. Son répertoire empruntait aux musiques traditionnelles et il puisait son inspiration dans la nature, ses éléments et ses animaux. J'ai eu la chance d'aller à un de ses concerts à Nantes dans ces années-là... c'était le jour de ses 32 ans. Tout la salle avait entonné "Joyeux anniversaire!" et faisait des farandoles. C'était magique. Aujourd'hui il continue à nous livrer de beaux albums.
| J'étais vieux et sans force pour la prendre avec moi, Et tous les jardiniers comprendront avec moi, Qu'à la dernière fleur, on ne renonce pas. J'étais vieux et sans force, je l'ai prise avec moi, Et tous les jardiniers comprendront avec moi, Qu'on ne renonce pas quand l'hiver est déjà là. Elle était la plus belle de la Terre et des bois, Et entre les cerises, mon coeur battait cent fois, À la dernière fleur, on ne résiste pas. Mon cerisier fidèle se couvrit de rameaux, Un jour ma toute belle me réclama ses fruits: « Il me faut quelques cerises Car l'enfant viendra bientôt. » Je la voyais sourire, plus belle que jamais, Et je sentais dans nos lèvres, que la rage montait, Demande donc des cerises, au père de ton bébé. Silencieuse et souriante, elle me tourna le dos, Puis marcha vers les arbres, comme on se jette à l'eau, C'était une dernière fleur, et l'hiver venait déjà. C'est sa branche maîtresse que l'arbre agenouilla, Ainsi le père avec tendresse, la mère contenta, Ainsi le père avec tendresse, la mère contenta,... J'étais vieux et sans force pour la prendre avec moi Et tous les jardiniers comprendront avec moi Qu'à la dernière fleur, on ne renonce pas. |
Texte italien: Luiza Branduardi - Adaptation française: Etienne Roda-Gil - Musique gaélique médiévale adaptée par Angelo Branduardi.
Site officiel d'Angelo Branduardi.
08:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)
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