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26/12/2006

Vienne la colombe

medium_imagesCAP47YFK.jpgDe l'Europe à l'Asie en passant par Bethléem, les appels à la paix se sont multipliés, notamment à l'évocation de la situation au Moyen-Orient, à l'occasion du Noël chrétien et des messages traditionnels adressés par les responsables religieux et politiques.
"Avec une forte appréhension, je pense en ce jour de fête à la région du Moyen-Orient, marquée par d'innombrables et graves crises et conflits, et je souhaite qu'elle s'ouvre à des perspectives de paix juste et durables", a déclaré lundi le pape Benoît XVI dans son message au monde.
Du haut du balcon de la basilique Saint-Pierre au Vatican, il a salué "les signaux de reprise du dialogue entre Israéliens et Palestiniens" et souhaité "que survive et progresse un Liban démocratique, ouvert aux autres, dans le dialogue entre les cultures et les religions".
Dans un message exceptionnel aux chrétiens du Proche-Orient, diffusé par le Vatican, Benoît XVI a confié son espoir de se rendre en Terre Sainte pour "prier à Jérusalem, patrie de coeur de tous les descendants d'Abraham".
Samedi à Jérusalem, lors de leur première rencontre officielle depuis l'élection d'Ehud Olmert en mars, le Premier ministre israélien et le président palestinien Mahmoud Abbas se sont dit d'accord pour relancer le processus de paix israélo-palestinien, gelé depuis fin 2000.
"Je lance un appel à tous ceux qui ont entre les mains les destinées de l'Irak, pour que cesse la violence atroce qui ensanglante le pays", a encore dit le pape qui, dimanche, lors de la messe de minuit, avait par ailleurs exhorté le monde au respect la dignité de "tous les enfants" nés et à naître.
A Bethléem, la ville de naissance du Christ, le Patriarche latin de Jérusalem Mgr Michel Sabbah avait fustigé dimanche soir dans son sermon les "luttes fratricides" entre Palestiniens et appelé les responsables régionaux à devenir "artisans de paix et non de guerre, donneurs de vie et non de mort". S'adressant au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, assis au premier rang dans l'église attenante à la basilique de la Nativité, il avait lancé: "Soyez le bienvenu, avec tous vos compagnons".
Le conflit israélo-palestinien a aussi dominé le sermon du chef de l'Eglise anglicane. Le monde ne doit pas ignorer les problèmes en Israël et en Palestine, a souligné Rowan Williams, archevêque de Canterbury, au Royaume-Uni, où la reine devait plaider lundi pour l'entraide entre générations.
Le message "alternatif" à celui d'Elizabeth II devait lui être prononcé par une Britannique convertie à l'Islam et revêtue d'un niqab, vêtement musulman féminin couvrant tout le corps qui ne laisse voir que les yeux. Au Liban, où l'opposition observe un sit-in face au siège du gouvernement depuis le 1er décembre, une messe de minuit a été célébrée par l'opposition, notamment chrétienne, dans l'Eglise Saint Maron, en présence de deux députés des partis chiites pro-syriens Hezbollah et Amal.
A Bagdad, capitale d'un Irak déchiré, des centaines de membres de l'Eglise catholique chaldéenne ont célébré, sous haute surveillance, la naissance du Christ. Les prêtres ont prié pour que "cessent les violences" et que le pays -qui compte moins de 3% de chrétiens- "retrouve le chemin de la paix".
En Asie, premier continent à fêter Noël compte tenu du décalage horaire, la paix était aussi au centre des préoccupations.
Au Timor oriental, petit pays déstabilisée par des violences interethniques et qui compte plus de 90% de catholiques (sur un million d'habitants), des appels à la réconciliation nationale ont été lancés.
Aux très ferventes Philippines, principal pays à majorité catholique d'Asie (plus de 85% de la population), des millions d'habitants ont participé aux célébrations. Ailleurs sur le continent, Noël a fait l'objet d'importantes mesures de sécurité, comme en Indonésie, où 18.000 soldats et policiers ont été déployés autour des églises et mosquées après des mises en garde de l'Australie et des Etats-Unis contre de possibles attaques.
En Europe, dans son message traditionnel de Noël retransmis par les chaînes de radio et de télévision, le roi d'Espagne Juan Carlos a lancé un appel à "l'unité et à la cohésion" des institutions et des partis politiques pour mettre fin au terrorisme de l'ETA. Aux Etats-Unis, le président George W. Bush a téléphoné à des soldats américains déployés pour la plupart en Irak et en Afghanistan pour les remercier et leur souhaiter de bonnes fêtes.
Le chef d'état-major canadien s'est lui rendu à Kandahar, dans le sud de l'Afghanistan, pour célébrer Noël avec les troupes canadiennes déployées dans cette région.

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