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06/01/2008

Epiphanie

 

0153425f770086e7655a2ac6413e5991.jpgUn jour, je lisais dans un recueil de poèmes une petite phrase qui était en exergue : « La question suffit ».

Oui dans la vie il y a des certitudes, mais il y en a peu. Et ce sont surtout les questions qui nous font avancer.

N’était-ce pas l’histoire des mages ?

Les mages se posent des questions : « Où est le roi des juifs ? » C’est comme si tout-à-coup ce roi n’était plus ce qu’il devait être !

Normalement un roi ce n'est pas dans un palais. Normalement le palais du roi c’est dans la capitale du royaume…

Les mages n’ont plus cette certitude-là. « Où est le roi des juifs ? »  Mettons-nous à leur place. Qu’est-ce qu’on ferait ? qu’est-ce qu’on dirait ? qu’est-ce qu’on chercherait et avec quels moyens ?

Le roi n’est plus à Jérusalem, mais à Bethléem ; le roi n’est plus dans un palais, mais dans une étable ; le roi n’est plus un personnage puissant, mais un enfant.

Ce roi, c’est Dieu venu chez nous, l’Emmanuel, Dieu sorti de chez lui, de ses habitudes, Dieu ailleurs où il devrait être. Etonnant non ?

Les mages se sont donc posés des questions… et la réponse qu’ils ont trouvée sous leurs yeux a suscité de nombreuses autres questions.

Hérode, au contraire, ne s’en est pas posé, son entourage non plus. Pas la peine, ils ont déjà des réponses toutes faites. Ils ont des livres qui disent tout. Ils savent tout et ils savent qu’ils savent tout ! Et ils récitent leurs réponses avec détachement, mais cela ne les concerne pas trop, sauf bien sûr si ça dérange leurs habitudes, leurs manières de voir et leur pouvoir.

Aujourd’hui encore, il y a des gens, et nous en faisons peut-être partie à certains moments, qui savent tout sur Dieu parce qu’ils ont lu dans les livres des réponses qui les ont satisfait un moment., mais ils ne se sont pas engagés, ils ne se sont pas mis en route, ils ne sont pas venus à sa rencontre, ils ne se sont pas senti touchés par ce Dieu qui leur parlait.

Les mages, si. Ils sont venus à sa rencontre parce que leurs questions les ont mis en route. Ils ont eu soif de savoir, de connaître, de rencontrer, de voir, de s’émerveiller. Ils ont vu l’étoile et c’est en voyant l’étoile qu’ils se mettent en chemin.

Hérode, lui, n’a pas daigné bouger, ni se bouger ; il n’a pas même pas eu envie d’aller voir, de faire le déplacement. Bethléem c’est à 10kms de Jérusalem, c’était pourtant faisable.  

Les mages, après avoir vu l’enfant de la crèche, viennent nous voir aujourd’hui. Ils viennent nous annoncer qu’il ne faut pas s’inquiéter, qu’il ne faut pas désespérer…

Ils nous disent que la foi n’est pas un savoir, mais qu’elle est un cœur qui s’ouvre comme des yeux pour voir, des yeux pour s’émerveiller, pour s’étonner, pour s’étonner de l’amour qu’un petit enfant qui est Dieu est capable de donner, et c’est l’amour de ce petit enfant devenu grand qui a sauvé le monde.

La présence des mages à la crèche nous dit que c’est l’humanité tout entière qui est aimée et sauvée, et non pas seulement quelques uns qui seraient privilégiés.

Je crois qu’on n’aura jamais fini de s’étonner devant cette bonté, ce cadeau du Seigneur qui vaut bien tous nos cadeaux réunis. Et c’est bien normal qu’on se pose des questions, comme les enfants qui sont curieux, jamais satisfaits des réponses, car il est vrai que les réponses sont toujours provisoires…

On n’aura jamais fini de comprendre ce mystère qui doit être d’abord pour nous une fête.

Et nous, quel signe va nous mettre en route ?

Alors comme les mages, avec eux, repartons partager nos questions et nos découvertes avec tous ceux qui cherchent un sens à leur vie, avec tous ceux qui sont curieux de Dieu, avec tous ceux qui se sont mis en route… allons marcher avec eux et cherchons dans nos vies les signes (les étoiles) qui nous indiqueront le bon chemin, celui qui nous mènera à ce Dieu qui finalement n’est pas si loin de nous.

TP

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