29/09/2008
Gare isolée
Gare isolée
On allume les lampes.
Un dernier pinson chante.
La gare est émouvante
En ce soir de septembre.
Elle reste seule
À l’écart des maisons,
Si seule à regarder
L’étoile du berger
Qui pleure à l’horizon
Entre deux vieux tilleuls.
Parfois un voyageur
S’arrête sur le quai,
Mais si las, si distrait,
Qu’il ne voit ni les lampes,
Ni le pinson qui chante,
Ni l’étoile qui pleure
En ce soir de septembre.
Et la banlieue le cueille,
Morne comme le vent
Qui disperse les feuilles
Sur la gare émouvante.
Maurice Carême
19:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)
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