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07/12/2008

Le travail, le dimanche

Le travail cesse d’ennoblir l’homme au moment où il commence à l’asservir

Ce message, tiré de la Bible, nous voulons aujourd’hui le mettre en lumière au moment où nous croyons menacées des valeurs qui nous semblent essentielles comme chrétiens et comme citoyens engagés dans le monde ouvrier.

C’est pourquoi nous ne pouvons pas nous taire devant un projet qui va casser le code du travail, briser la vie sociale et familiale, entraîner une perte des repères de notre société.

Allons-nous devoir travailler sept jours sur sept pour espérer compenser des salaires qui n’évoluent pas et qui ne permettent pas de vivre décemment ? On nous dit que seuls les volontaires travailleront le dimanche. Nous savons que c’est un leurre. Personne n’est dupe de ce « prétendu » volontariat. Peu à peu la loi du marché s’imposera et devant la menace de perdre son emploi, le salarié n’aura pas d’autre choix que d’accepter. Les premiers touchés seront inévitablement les personnes défavorisées, en grande précarité.

Cette légalisation du travail le dimanche touchera d’autres secteurs d’activité (garde d’enfants, transports, approvisionnement, nettoyage…)

Par ailleurs n’irons-nous pas vers d’autres dérives : ouverture des grandes surfaces une partie de la nuit ? Ou encore le travail continu le week-end… ?

Alors quand nous retrouverons nous ?

L’organisation du temps ne peut se faire quand, dans une famille et dans une société, personne n’a le même rythme. Dans notre monde individualisé nous mesurons l’importance de la convivialité, de la gratuité : se retrouver pour faire du sport, faire la fête en famille, entre amis, se cultiver, participer à des manifestations culturelles, vivre un culte religieux… C’est tout cela qui crée le lien social. C’est tout cela qui permet à l’homme de se construire et de vivre en harmonie avec les autres. Car nous sommes des êtres de relation.

C’est quand on veut nous enlever un bien précieux acquis de haute lutte que l’on se rend compte de son inestimable valeur. Comment se rencontrer, se connaître, partager des valeurs communes si chacun est réduit à son individualité ?

Parce que nous sommes convaincus qu’il faut garder le sens du bien commun, de la fraternité et de la justice sociale, nous demandons expressément aux députés et sénateurs de prendre toute la mesure des conséquences qu’engendrerait cette loi et par conséquent de s’y opposer.

Les Délégués et Coordonnateurs Diocésains de Mission Ouvrière des régions Bretagne / Pays de Loire.

Nantes, le 2 décembre 2008

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