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06/02/2009

L'intégrisme: la maladie des religions

Lu dans le dernier numéro de La Vie à propos de la réhabilitation des évêques intégristes dont l'un d'eux est négationiste:

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Olivier Py, directeur du théâtre de l'Odéon à Paris, revient avec force sur les raisons qui l'ont motivé à soutenir l'appel de La Vie

 

« Je soutiens cette pétition car je suis scandalisé. Humilié, car j’ai toujours envie de défendre le pape, et Benoît XVI, et je ne sais quel argument trouver. C’est la première fois dans ma vie de chrétien que je suis en désaccord total avec l’Église. L’intégrisme est la maladie des religions. Et, dans toutes les religions, on le combat. Nous, nous devrions en être protégés par le pouvoir central du Vatican. Or, là, c’est le Vatican lui-même qui ouvre la porte. C’est un signe catastrophique envoyé au monde. Si nous acceptons la dérive sectaire chez nous, comment allons-nous la combattre dans les autres religions ? Les intégristes ont choisi de s’exclure, laissons-les à leur choix. Mais je pense à ceux qui songent à devenir chrétiens. Combien vont hésiter à passer le seuil d’une Église qui refuse les divorcés, qui rejette ceux qui vivent avec une personne du même sexe, mais accepte les négationnistes. C’est une question morale. Non pas théologique. Les accueillir sous prétexte de faire l’unité de l’Église, c’est à coup sûr faire exploser l’unité. Explosion que j’espère. Il faut dire haut et fort que le discours des intégristes et le nôtre, ce n’est pas la même chose. Je suis né en 1965. Je n’ai connu que l’Église de Vatican II. Et cette Église est ce qu’elle est parce qu’il y a eu Vatican II. Le tournant fondamental, ce n’est pas la liturgie. Peu importe la messe en latin. Le tournant, c’est la place des fidèles qui devient centrale. C’est la remise en cause d’une hiérarchie qui ne va pas avec le message du Christ. Après le Concile, le fidèle est au centre de l’Église et je suis profondément attaché à cette idée d’un Vatican II à réaliser, qui n’est pas fini. Être catholique, c’est croire à l’universel. Être en accord avec le message du Christ, c’est être ouvert à l’autre. Le Christ remplace l’endoctrinement par l’amour, son message est résolument séparé des enjeux politiciens du temps. Les intégrismes, toujours et partout, sont à l’opposé de la tolérance : ce sont

des mouvements racistes, réactionnaires et nationalistes déguisés. »

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