01/11/2014
Toussaint
Et laisse l'or et l'orgueil aux avides :
Un roi grandit dans le pauvre comblé.
Heureux celui qui, face aux violences,
Est lisse tel un roseau sans défense :
Les doux tiendront sur le monde ébranlé.
Heureux celui qui sait le don des larmes,
La grâce amére où la lutte désarme
C'est l'affligé qui sera consolé.
Heureux celui dont le coeur et la tête
Ont faim et soif de justice parfaite :
Il trouvera sous la vigne le blé.
Heureux celui qui saigne mais pardonne
Et rend le bien pour le moral qu'on lui donne.
Devant son juge il parait sans trembler.
Heureux celui qu'épargne toute fange :
Du clair regard où se mirent les anges,
Il verra Dieu sans en être aveuglé.
Heureux celui qui sème la concorde,
Les mots de miel dans les bouches qui mordent :
Un arc en ciel viendra l'auréoler.
Heureux tous ceux que d'autres jugent dignes
Du vieux mépris dont le croix est le signe :
Car du Royaume ils possédent la clé.
Office des Heures.
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