29/10/2010
L'arrière-chant
L’ARRIERE-CHANT
Chez nous
nulle voix sans issue
chemin perdu
trouve toujours
village aux ardoises disjointes
aux paupières baissées
sur son visage
aux toits se donnant l’accolade
avant d’affronter le tollé
des rafales
*
La plage tire ses rideaux
Veillent les brumes basses
sur l’aber
et nous gardons mémoire d’horizons
en héritage
*
Une embellie et le soleil
pose ses mains sur la rive d’en face
sur le versant heureux
de la lumière murmurée
juste un instant
qui aimerait durer
*
Journée sans vent n’est pas sans nouvelles
dans les haubans des ciels changeants
gréeurs de rêves
dans les nuages de passage
on tente de capter
les échos d’un outre-monde.
*
Chez nous
on ne questionne pas
on répond à l’appel du large
de l’inconnu
prenant congé à bout de quai
sans un adieu
quand le crachin ravale ses sanglots.
Gilles Baudry
00:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)
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