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24/09/2011

Le disque est mort

salon disc.jpgEncore un disquaire qui disparait! Il s'agit d'Agora à La Roche sur Yon. Il ne reste plus que Médiastore. Quelle tristesse! le disque ne se vend plus! non seulement le vinyle, mais aussi le cd dont la vie a été finalement  plus brève que celle du vinyle. Maintenant qu'ils sont morts, ou presque, on parle d'eux comme "disques physiques". Oui on n'a pas trouvé mieux comme expression pour les différencier des disques virtuels, à savoir des téléchargements via internet.

Comme j'aimais tenir en main les EP des années 60, vous savez, ces disques à 4 titres des chanteurs yé-yé, avec une belle pochette plastifiée en carton et en couleurs! Avec les années 70, ils ne possédaient plus que 2 titres avec une pochette en papier... qui se déchirait facilement. Et il y avait les 33 tours, grand format, grandes photos... devenus aujourd'hui des pièces de collection, surtout s'ils ne sont pas ré-édités.

Puis sont apparus des CD. Qualité du son supérieure? peut-être, mais je dirais plutôt différente, et surtout inappropriée pour les ré-éditions d'enregistrements qui n'étaient pas numériques dans les folles années de la variété! Déçu aussi, car le CD avec ses 12 sur 12 cm en plastique ne donne pas dans la main la même sensation... photos plus petites, textes plus petits... bref...

Et aujourd'hui plus rien dans les mains! Un clic et ça démarre, mais l'objet?

Je revois les yeux des gens qui me parlaient récemment d'un disque de U2. Je leur avais dit que j'ai le 33t. Je suis allé le chercher. Ils n'en revenaient pas! Ils n'avaient jamais vu le disque comme ça! "Une pièce de collection" me disaient-ils.

Et que dire alors de "La mort d'Orion" de Gérard Manset, le premier opéra-rock français "La Révolution Française" avec leurs livrets... ?

Quand je pose un de ses disques sur la platine, par exemple le 10ème EP de Sheila:"Le folklore américain" ou un album de Branduardi, Stivell ou Les Beatles... c'est comme une cérémonie et c'est toute mon enfance et mon adolescence qui remontent à la surface. TP

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Commentaires

Aujourd'hui j'ai écouté "Macadam" d'Yves Simon et "Face the Music" d'Electric Light Orchestra. En vinyle bien sûr.

C'est vrai, écouter un disque vinyle, c'est aussi tenir sa pochette, lire les paroles, voir les photos du chanteur ou du groupe. Poser le disque sur la platine, c’est être prédisposé à l'écoute. Mais qui écoute vraiment une chanson, un album tout entier aujourd’hui ? Qui écoute un disque comme on regarde un film ou comme on lit un roman ?

Essuyer la surface avec un mouchoir, poser délicatement l’aiguille sur le sillon, ce rituel nous rappelle que l’instant est fragile, sacré. C'est marquer du respect pour l'artiste et son oeuvre. Et puis c'est l'enchantement du son, le relief des instruments, la présence d'une voix, la rencontre d'un univers... Ce n’est pas que de la nostalgie. Enfin, encore faut-il avoir une bonne chaîne hi-fi.

Non, rien de nos jours remplace encore le disque vinyle.

Écrit par : emmanuel piet | 25/09/2011

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