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18/11/2011

Les fenêtres qui disent le ciel

enfant fenêtre.jpg

Je plonge à longueur d’enfance

dans une mémoire à courbure de pommes

hirsute de chardons picorée d’odeurs

 

Un soleil vif y déniche les ombres

un visage sourit Une caresse naît

de bien plus loin que la main

 

Mon enfance comme un rêve sous mes paupières

avec des arbres derrière des fenêtres

qui disent le ciel

 

Un chemin de traverse aux ornières bien vivantes

Des morts qui surgissent et parlent à distance

 

Sans jamais dévoiler

ce que je ne sais pas encore

 

Georges Bonnet

 

00:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

Ce poême me renvoie à Christian Bobin (Ressusciter, je crois)

"Les orgueilleux m'ont appris l'humilité, les impatients m'ont appris la lenteur, les pervers m'ont appris la droiture et, quand aux rares qui avaient une ame simple, ils m'ont appris à lire dans leur coeur les énigmes de l'univers visible et invisible aussi facilement qu'un nouveau-né lit sur le visage de sa mère"

Martine

Écrit par : Martine | 18/11/2011

Il y a longtemps que je ne me suis pas plongé dans les livres de Christian Bobin, mais le texte cité me rappelle bien son univers, sa pensée, son itinéraire spirituel.
Merci Martine de nous l'avoir partagé.

Écrit par : thierry | 18/11/2011

Les commentaires sont fermés.