11/12/2012
Le givre
Mon dieu comme ils sont beaux
Les tremblants animaux
Que le givre a fait naître
La nuit sur ma fenêtre !
Ils broutent des fougères
Dans un bois plein d’étoiles
Et l’on voit la lumière
A travers leurs corps pâles.
Il y a un chevreuil
Qui me connaît déjà :
Il soulève pour moi
Son front d’entre les feuilles.
Et quand il me regarde,
Ses grands yeux sont si doux
Que je sens mon cœur battre
Et trembler mes genoux.
Laissez-moi, ô décembre
Ce chevreuil merveilleux
Je resterai sans feu
Dans ma petite chambre.
Maurice CAREME
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