19/03/2013
Chanson cri
Je veux que ma chanson soit comme un cri d´alarme
Entre un air à la mode et un chanteur de charme,
Et même si je ne chante pas assez fort,
Qu´on veuille m´écouter trois minutes encore.
Quand on entend parler de femmes que l´on viole,
Pour beaucoup d´entre nous, ça reste des paroles.
On discute, on s´indigne, on ferme le journal
Puis on finit par trouver ça presque normal.
Hier, j´ai rencontré l´une de ces victimes.
Pour la police, c´est affaire de routine
Et pour les autres, ce n´est guère qu´une histoire.
Moi, j´ai vu la détresse au fond de son regard.
J´ai lavé son corps couvert de sperme et de sang.
L´individu était presqu´un adolescent.
Très vite, il a fait ça sans amour ni plaisir.
Il paraît qu´il a pleuré avant de s´enfuir.
Mon Dieu, qu´avons-nous fait pour en arriver là?
Que faut-il faire pour arrêter tout cela?
Ma tête se révolte et mon cœur est meurtri
Et j´ai eu mal pour elle et j´ai honte pour lui.
Mais qui d´entre nous n´a jamais violé quelqu´un,
Pour ne parler que de ces petits viols mesquins
Qui font partie de notre vie de tous les jours
Et abreuvent de larmes notre soif d´amour?
La puissance, l´argent, la force et le mépris,
L´autorité du père et celle du mari,
La rigueur imbécile des fauteurs de l´ordre
Qui crée les enragés qu´il empêche de mordre
Car ce sont nos enfants qu´on appelle la pègre,
Gauchistes blousons, noirs drogués et autres nègres,
Tous ceux qui, pour survivre, cherchent à rêver,
Ceux qui cherchent la plage au-dessous des pavés
Et si je viens chanter à la télévision,
Dans le cadre établi de la consommation,
Avec l´approbation du prince et de la cour,
Ne va pas croire que c´est pour faire un discours.
Ce n´est pas non plus pour te convaincre ou te plaire
Ou chanter les idées quoi sont déjà dans l´air
Mais c´est pour demander un aujourd´hui meilleur
En faisant simplement mon métier de chanteur.
Je dis que le bateau prend l´eau de tous côtés.
Il est temps qu´on essaye de le colmater.
Victime ou criminel, les deux sont concernés
Et s´il y a un coupable, on est tous condamnés.
Entre un air à la mode et un chanteur de charme,
Et même si je ne chante pas assez fort,
Qu´on veuille m´écouter trois minutes encore.
Quand on entend parler de femmes que l´on viole,
Pour beaucoup d´entre nous, ça reste des paroles.
On discute, on s´indigne, on ferme le journal
Puis on finit par trouver ça presque normal.
Hier, j´ai rencontré l´une de ces victimes.
Pour la police, c´est affaire de routine
Et pour les autres, ce n´est guère qu´une histoire.
Moi, j´ai vu la détresse au fond de son regard.
J´ai lavé son corps couvert de sperme et de sang.
L´individu était presqu´un adolescent.
Très vite, il a fait ça sans amour ni plaisir.
Il paraît qu´il a pleuré avant de s´enfuir.
Mon Dieu, qu´avons-nous fait pour en arriver là?
Que faut-il faire pour arrêter tout cela?
Ma tête se révolte et mon cœur est meurtri
Et j´ai eu mal pour elle et j´ai honte pour lui.
Mais qui d´entre nous n´a jamais violé quelqu´un,
Pour ne parler que de ces petits viols mesquins
Qui font partie de notre vie de tous les jours
Et abreuvent de larmes notre soif d´amour?
La puissance, l´argent, la force et le mépris,
L´autorité du père et celle du mari,
La rigueur imbécile des fauteurs de l´ordre
Qui crée les enragés qu´il empêche de mordre
Car ce sont nos enfants qu´on appelle la pègre,
Gauchistes blousons, noirs drogués et autres nègres,
Tous ceux qui, pour survivre, cherchent à rêver,
Ceux qui cherchent la plage au-dessous des pavés
Et si je viens chanter à la télévision,
Dans le cadre établi de la consommation,
Avec l´approbation du prince et de la cour,
Ne va pas croire que c´est pour faire un discours.
Ce n´est pas non plus pour te convaincre ou te plaire
Ou chanter les idées quoi sont déjà dans l´air
Mais c´est pour demander un aujourd´hui meilleur
En faisant simplement mon métier de chanteur.
Je dis que le bateau prend l´eau de tous côtés.
Il est temps qu´on essaye de le colmater.
Victime ou criminel, les deux sont concernés
Et s´il y a un coupable, on est tous condamnés.
Georges Moustaki
00:00 Publié dans Chansons | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
PRIERE PAIENNE
N'est-il pas vrai Marie que c'est prier pour vous
Que de lui dir' "je t'aime" en tombant à genoux
N'est-il pas vrai Marie que c'est prier pour vous
Que pleurer de bonheur en riant comme un fou
Que couvrir de tendresse nos païennes amours
C'est fleurir de prières chaque nuit chaque jour
N'est-il pas vrai Marie que c'est chanter pour vous
Que semer nos chemins de simple poésie
N'est-il pas vrai Marie que c'est chanter pour vous
Que voir en chaque chose une chose jolie
Que chanter pour l'enfant qui bientôt nous viendra
C'est chanter pour l'Enfant qui repose en vos bras.
N'est-il pas vrai Marie
N'est-il pas vrai
Jacques BREL
Écrit par : Martine | 19/03/2013
Merci pour ce partage de poèmes. Dommage que vous soyez la seule...
Écrit par : thierry | 19/03/2013
Moi aussi je le regrette profondément !...
j'aime à ce moment me souvenir des paroles de Chateaubriand :
" La poésie n'a été pour moi que ce qu'est la prière,
le plus beau et le plus intense des actes de la pensée,
mais le plus court et celui qui dérobe le moins de temps au travail.
La poésie, c'est le chant intérieur "
Merci Thierry pour cet échange -
trouver celà sur le blog d'un PRETRE est une pure merveille !... - une prière !....
Écrit par : Martine | 20/03/2013
Les commentaires sont fermés.