Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/04/2013

Recevoir la poésie

trksinai.jpgLa poésie contemporaine est résolument quêteuse, toujours à la recherche de sa réalité (...) Comment un poème pourrait-il aller d'une marche assurée, avancer d'une marche aux allures conquérantes? Non, il doit, très humblement, frayer son sentier dans la nuit. Avec tous les sursauts, les hésitations, les détours que cela nécessairemlent implique. (p 35)

Je me demande si quelqu'un qui n'a pas quelque affinité avec la nuit, pas la nuit symbolique, mais la nuit, la nuit de tous les jours, de toutes les nuits, peut recevoir la poésie. (p 72)

Dans "Le moine et le poète" d'E. Muheim, Albin Michel

Commentaires

La divine, sublime "noche oscura" de Jean de La Croix... ou "L'opulence de la nuit" de Charles Juliet... Deux nuits, deux voyages de l'âme vers la transcendance.
Vraiment, j'ai bien envie de lire Emmanuel Munheim.

Écrit par : Simone | 17/04/2013

j'ai un livre comme çà : né de la rencontre d'un écrivain-poète Christian Bobin et d'un photographe Edouard Boubat (photos noir et blanc "argentiques" évidemment !...) : DONNE-MOI QUELQUE CHOSE QUI NE MEURE PAS :

"Lumière", "foyer", "révéler", "ouverture", développer".
Ces termes ont dans la photographie un sens instrumental, technique. Ils peuvent, les mêmes être sortis de la chambre noire et rendre une autre clarté dans un ouvrage de méditation- autant dire dans l'amour.

Boubat ne "prend" pas ses photographies, il les reçoit. il les accueille. Quant à connaître précisément ce qui est accueilli c'est impossible. Le savoir que nous avons d'une chose enferme cette chose sur nous-mêmes. Dans l'accueil, c'est le mouvement inverse : nous sommes ouverts à l'autre et, pour tout dire, nous somme un peu perdus.
Boubat ne connaît pas ce qu'il voit, pas plus que je comprends tout ce que j'écris. Le meilleur de nous arrive toujours à notre insu."

Écrit par : Martine | 18/04/2013

Un grand merci pour ces apports enrichissants. J'aime beauicoup la phrase:"Le meilleur de nous arrive toujours à notre insu". Cela pourrait être être un bon sujet pour le prochain bac de philo.

Écrit par : thierry | 19/04/2013

pages 42-43 du livre "le Moine et le Poète"

"Ainsi, si nous pouvons capter un message de l'Eternel, c'est parce qu'il y a des énergies qui correspondent aux énergies divines, aux sephiroth. de sorte que Dieu peut Se dire en nous puisqu'il y a en nous comme les cordes d'une harpe qui peuvent vibrer à l'unisson dans le Souffle et le Toucher divins.
- Seulement Dieu ne joue avec Sa main, sur ces cordes que dans la mesure où moi avec ma main je touche ces cordes. Ce seront toujours paroles humaines, qu'elles soient inspirées ou de la vie quotidienne, mais dites, afin que la voix de Sa parole puisse résonner en elles, à travers elles.

j'aime beaucoup aussi les poèmes de Maitre Eckhart traduits dans ce livre par E. Muhein et tout particulièrement celui de la page 161 :

"Ce désert le Bien
Nul pied le foula,
Sens créé
Jamais ne fut là :
Ce est -- personne ne sait quoi.
Ce ici, ce là
Ce loin, ce proche
Ce profond, ce haut
Ce est tel
Que ce est ni ci ni çà."

Écrit par : Martine | 30/04/2013

Les commentaires sont fermés.