Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/11/2013

Une étrange royauté

ChristRoi2.jpgUne étrange royauté

Elle se démarque des modèles humains passés ou présents... D’ailleurs, Jésus n'a jamais revendiqué le titre de roi terrestre : "Ma royauté ne vient pas de ce monde". Il est venu pour servir, non pour être servi. A Pilate qui le presse de questions, Jésus répond : "Tu l'as dit, je suis roi..." en précisant naturellement de quelle manière, ce qui ne fait qu'accroître la perplexité du procurateur.

L'évangéliste Jean nous fait percevoir l'aspect paradoxal de cette royauté du Christ en présentant les événements de la Passion comme un cérémonial inédit d'investiture. Jésus est revêtu d'un manteau de pourpre ; il est couronné d'épines et assis sur une estrade. La croix est le lieu de l'élévation où Jésus "attire tous les hommes à lui" (Jean 12, 32).

Quelle tentation dangereuse pour l’Église de tous les temps de se compromettre avec le pouvoir politique pour mieux promouvoir le règne de la religion !

Un royaume de fils

Le Royaume du Christ ne "vient pas de ce monde", mais il est au cœur de ce monde. C'est le Royaume de l'intériorité : "Le règne de Dieu est parmi vous" (Luc 17, 21). Ce Royaume n'est pas habité par des sujets, des soldats, des fonctionnaires et une cour, mais par des fils.

Les "fils du Royaume", ainsi que Jésus les nomme, sont ceux qui cherchent la vérité, ceux qui prennent son chemin, les bénis du Père proches de leurs frères. C'est un "royaume d'amour, de justice et de paix", comme le dit la préface eucharistique.

Un peuple de frères

La porte du Royaume s'ouvre pour nous dans le baptême et les sacrements. Mais l'entrée effective n'est pas à chercher seulement dans nos églises ou dans le secret de notre prière. Elle s'opère aussi dans le concret de notre vie, dans le vif de notre actualité traversée par ses misères et ses espoirs.

Le Royaume est présent et en construction dans chaque écoute patiente, chaque sourire encourageant, chaque fardeau partagé, chaque regard respectueux et aimant, chaque geste de paix et de réconciliation... Le passeport en est l'amour et le service au nom du Seigneur Jésus. Nous sommes les ambassadeurs de ce Royaume...

Le trésor du Royaume, ce sont les pauvres et les humbles ; ce sont tous les êtres humains pour lesquels le Christ Jésus est venu servir et donner sa vie.

Signes d'aujourd'hui n°168, octobre 2006 (mise à jour Octobre 2013)

Commentaires

J'aurais certainement été plus directe s'il avait fallu que je résume cet extrait de "Signes".

Certains pensent que le simple fait "d'aller à la messe" - comme ils disent - suffit à faire sa " B.A." de la semaine... Histoire d'avoir bonne conscience et d'en être quitte avec Dieu.
Dieu nous rassemble certes dans sa maison, (à l'église, le Dimanche, lors des sacrements) mais aussi et surtout en dehors.
Faire le bien autour de soi, être sensible à la misère, à la pauvreté, à l'exclusion, à la différence, n'est-ce pas là ce que Dieu attend véritablement de nous ?

Écrit par : Stéphanie | 27/11/2013

Tu casses ma baraque, là! mais tu rejoins ce que dit le prophète Isaïe. Mais je crois aussi qu'il faut les deux. Le christianisme n'est pas qu'une morale ou une éthique, c'est d'abord une adhésion à la personne du Christ qui nous ressource à l'Eucharistie. Le pape François qui rassemble les foules dit aussi qu'il faut aller aux périphéries du monde. Ce n'est pas l'un ou l'autre, mais les deux, si on est chrétien. Mais être chrétien n'est-ce pas le devenir tous les jours?

Écrit par : thierry | 27/11/2013

Les commentaires sont fermés.