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13/11/2015

Symphonie déjouée

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Romantique, fantastique, pathétique,
elle s’avance, imposante, impressionnante,
fleuve immense qui déborde.

Elle charrie ses arbres morts, ses herbes folles, ses cailloux dangereux.
Elle est aussi bateau fou fanfaron, vaisseau fantôme,
dans la brume qui s’allume puis s’évapore.

Tantôt meute de chiens ou horde de loups,
troupeau de brebis ou chevauchée de licornes,
partout où elle passe la rue meurt.

Les cuivres ruissellent d’or et d’aurores,
rutilantes carrosseries, épées de lumière.

Les flûtes sirotent le champagne
et chavirent dans les bras des hautbois.

Les cordes caressées frémissent,
les cordes pincées faiblissent
et de leurs pizzicati s’envolent des confettis
qui éclatent comme pétards de fleurs
en dégageant parfois de doux parfums vénéneux.

Les claviers, choyés sous des mains enchanteresses,
égrainent pianissimo des notes satinées,
mais d’autres, frappés par des mains de maître,
fortissimo rougissent, rugissent, s’embrasent,
forgent des enfers.

Les salves électriques des guitares
regorgent leurs cris et crachent dans nos oreilles
toute la surdité et l’absurdité
des maîtres du monde, des maîtres chanteurs.

Tambour battant, tambour battu.
Partition sans papier.
Prova d’orchestra.

 

TP

 

00:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

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