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27/05/2016

Le décalogue de la sérénité

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1. RIEN QU'AUJOURD'HUI, j'essaierai de vivre exclusivement la journée sans tenter de résoudre le problème de toute ma vie.
2. RIEN QU'AUJOURD'HUI, je porterai mon plus grand soin à mon apparence courtoise et à mes manières ; je ne critiquerai personne et je ne prétendrai redresser ou discipliner personne si ce n'est moi même.
3. RIEN QU'AUJOURD'HUI, je serai heureux, dans la certitude d'avoir été créé pour le bonheur, non seulement dans l'autre monde mais également dans celui-ci.
4. RIEN QU'AUJOURD'HUI, je m'adapterai aux circonstances, sans prétendre que celles-ci se plient à tous mes désirs.
5. RIEN QU'AUJOURD'HUI, je consacrerai dix minutes à la bonne lecture, en me souvenant que, comme la nourriture est nécessaire à la vie du corps, la bonne lecture est nécessaire à la vie de l'âme.
6. RIEN QU'AUJOURD'HUI, je ferai une bonne action et je n'en parlerai à personne.
7. RIEN QU'AUJOURD'HUI, je ferai au moins une chose que je n'aurai pas envie de faire ; et si j'étais offensé, j'essaierai que personne ne le sache.
8. RIEN QU'AUJOURD'HUI, j'établirai un programme détaillé de ma journée. Je ne m'en acquitterai peut-être pas entièrement, mais je le rédigerai. Et je me garderai de deux calamités : la hâte et l'indécision.
9. RIEN QU'AUJOURD'HUI, je croirai fermement - même si les circonstances prouvent le contraire - que la bonne Providence de Dieu s'occupe de moi comme si rien d'autre n'existait au monde.
10. RIEN QU'AUJOURD'HUI, je ne craindrai pas. Et tout spécialement, je n'aurai pas peur d'apprécier ce qui est beau et de croire en la bonté.

Pape Jean XXIII

10:25 Publié dans Pensées | Lien permanent | Commentaires (1)

20/05/2016

Au-delà des rêves

Gérard Lenorman: Au-delà des rêves  (1977)

18/05/2016

Lou

Christophe: Lou (extrait de l'album Les vestiges du chaos - 2016)

14:00 Publié dans Chansons | Lien permanent | Commentaires (2)

14/05/2016

Croyez en l'extase

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Croyez en l'extase des nuages
qui traversent les grands horizons,
au petit vent du soir,
au cœur de l'été chaud.

Croyez en la douceur
d'une amitié,
d'un amour,
à la main qui serre votre main.

Car demain,
mais n'y pensez pas,
demain éclateront peut-être les nuages
et l'orage emportera vos amours.

Tenez-vous serrés,
ne vous endormez pas sur un reproche non formulé,
endormez-vous réconciliés.
Vivez le peu que vous vivez dans la clarté.

Julos Beaucarne

00:01 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (1)

13/05/2016

Où donc est le bonheur?

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Où donc est le bonheur ? disais-je. - Infortuné !
Le bonheur, ô mon Dieu, vous me l'avez donné.

Naître, et ne pas savoir que l'enfance éphémère,
Ruisseau de lait qui fuit sans une goutte amère,
Est l'âge du bonheur, et le plus beau moment
Que l'homme, ombre qui passe, ait sous le firmament !

Plus tard, aimer, - garder dans son cœur de jeune homme
Un nom mystérieux que jamais on ne nomme,
Glisser un mot furtif dans une tendre main,
Aspirer aux douceurs d'un ineffable hymen,
Envier l'eau qui fuit, le nuage qui vole,
Sentir son coeur se fondre au son d'une parole,
Connaître un pas qu'on aime et que jaloux on suit,
Rêver le jour, brûler et se tordre la nuit,
Pleurer surtout cet âge où sommeillent les âmes,
Toujours souffrir ; parmi tous les regards de femmes,
Tous les buissons d'avril, les feux du ciel vermeil,
Ne chercher qu'un regard, qu'une fleur, qu'un soleil !

Puis effeuiller en hâte et d'une main jalouse
Les boutons d'orangers sur le front de l'épouse ;
Tout sentir, être heureux, et pourtant, insensé !
Se tourner presque en pleurs vers le malheur passé ;
Voir aux feux de midi, sans espoir qu'il renaisse,
Se faner son printemps, son matin, sa jeunesse,
Perdre l'illusion, l'espérance, et sentir
Qu'on vieillit au fardeau croissant du repentir,
Effacer de son front des taches et des rides ;
S'éprendre d'art, de vers, de voyages arides,
de cieux lointains, de mers où s'égarent nos pas ;
Redemander cet âge où l'on ne dormait pas ;
Se dire qu'on était bien malheureux, bien triste,
Bien fou, que maintenant on respire, on existe,
Et, plus vieux de dix ans, s'enfermer tout un jour
Pour relire avec pleurs quelques lettres d'amour !

Vieillir enfin, vieillir ! comme des fleurs fanées
Voir blanchir nos cheveux et tomber nos années,
Rappeler notre enfance et nos beaux jours flétris,
Boire le reste amer de ces parfums aigris,
Etre sage, et railler l'amant et le poète,
Et, lorsque nous touchons à la tombe muette,
Suivre en les rappelant d'un oeil mouillé de pleurs
Nos enfants qui déjà sont tournés vers les leurs !

Ainsi l'homme, ô mon Dieu ! marche toujours plus sombre
Du berceau qui rayonne au sépulcre plein d'ombre.
C'est donc avoir vécu ! c'est donc avoir été !
Dans la joie et l'amour et la félicité
C'est avoir eu sa part ! et se plaindre est folie.
Voilà de quel nectar la coupe est remplie !

Hélas ! naître pour vivre en désirant la mort !
Grandir en regrettant l'enfance où le coeur dort,
Vieillir en regrettant la jeunesse ravie,
Mourir en regrettant la vieillesse et la vie !

Où donc est le bonheur, disais-je ? - Infortuné !
Le bonheur, ô mon Dieu, vous me l'avez donné !

Victor Hugo, Les Feuilles d'Automne, XVIII

07/05/2016

Un amour m'attend

Un grand Amour m’attend...

Ce qui se passera de l’autre côté,
quand tout pour moi aura basculé dans l’éternité,
je ne le sais pas.
Je crois.
Je crois seulement qu’un grand Amour m’attend.
Maintenant que mon heure est proche,
que la croix m’indique
le seuil à franchir,
alors ce que je crois,
c’est que c’est vers cet Amour que je marche en m’en allant.
C’est dans son Amour que je tends les bras.
C’est dans la Vie que je descends doucement.
Quand je mourrai, ne pleurez pas.
C’est un Amour qui me prend
paisiblement.
Si j’ai peur... et pourquoi pas ?
Rappelez-moi simplement qu’un Amour,
un Amour m’attend.
Oui, Père du Ciel,
voici que je viens vers vous comme un enfant.
Je viens me jeter dans votre Amour...
votre Amour qui m’attend.

SAINT JEAN DE LA CROIX

A Raymond       TP