Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/04/2016

L'espérance

esperance.jpg

Au milieu d'une Création qui crie sa souffrance
L'Espérance se faufile sans bruit
Elle est bien là, au carrefour de nos errances
Quand elle vient dissiper nos nuits

Au milieu d'un monde qui ne sait plus voir le ciel
L'Espérance chante son hymne
Il suffit que nos regards se tournent vers elle
Pour que soient chassées nos abîmes

L'Espérance se sème à tout vent
Et devient le germe d'une vie plus belle
Elle raffermit les cœurs en leur donnant
Une énergie nouvelle

Au milieu d'un quotidien
Souvent envahi par le doute ou le chagrin
L'Espérance vient rallumer la flamme
Et sécher toutes les larmes

L'Espérance est la Lumière
Qui donne un sens à notre vie
Et les cœurs qu'elle éclaire
Retrouvent paix et harmonie

Françoise Saillen

00:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (1)

26/04/2016

L'étranger

etranger.jpg

Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ?
ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ?
- Je n'ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère.
- Tes amis ?
- Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est
resté jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie ?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté ?
- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L'or ?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh ! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas...
là-bas... les merveilleux nuages !

Baudelaire

00:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

18/04/2016

D'où vient-il?

René Joly - D'où vient-il?  -  2014

00:00 Publié dans Chansons | Lien permanent | Commentaires (2)

16/04/2016

Lettre d'un migrant

ciel etoile.jpg

Maman,

Un an que je suis parti, un an que tu es partie aussi. Tu vis au pays des étoiles et moi je ne suis d’aucun pays. J’ai beaucoup pensé à toi tous ces mois, une façon de noyer mon chagrin.

Tu sais, j’ai veillé sur papa et pépé. Papa ne dit pas grand-chose, il ne me parle pas de toi, il se mure dans son chagrin. Pépé, lui, regarde toujours droit devant ; les bombardements l’ont rendu sourd, il n’entend plus, ne marche plus… mais tout cela tu le sais déjà puisque du royaume des étoiles tu nous regardes et tu veilles sur nous.

Avec cette lettre je commence un cahier. C’est à toi que je veux raconter notre histoire. Tu vois, je maîtrise le français maintenant, je pense même en français parfois, les gens du Secours Catholique qui m’apprennent la langue me disent que c’est bon signe, que je deviens un des leurs, que bientôt je pourrai travailler, car aujourd’hui je ne travaille toujours pas. Sans papiers, comme ils disent, on n’existe pas, on a le droit à rien. Et quand on ne sait pas lire, aucun patron ne veut de nous sous prétexte qu’il y a des consignes de sécurité à respecter et que si on ne sait pas les lire on peut mettre tout le monde en danger. Il est bizarre ce pays avec toutes ses lois !

Tous les trois, nous vivons dans un locatif. Nous avons tout ce qu’il nous faut, bien plus que chez nous mais moins que nos voisins, ici les gens amassent beaucoup, si tu voyais les caddies remplis qui sortent du supermarché !

On s’occupe beaucoup de nous, mais on aime bien aussi se retrouver entre nous. C’est dans ces moments-là que papa parle un peu. Un jour, il a prononcé ton prénom avec une larme au coin des yeux, puis s’est tu. Je n’ai pas osé lui demander si tu lui manquais, c’est tellement évident. Un jour il le dira, j’en suis sûr.

La France est un beau pays, mais comme chez nous il y a de la boue quand il pleut. C’est bête de dire ça, mais dans les rêves que je faisais il n’y avait jamais de boue. Mais plus grave des gens nous regardent d’un mauvais œil. Certains vont même jusqu’à dire qu’on a des droits qu’ils n’ont pas alors ça les rend méchants, je dirais même racistes. Parfois j’entends des réflexions, je ne les comprends pas toutes, je garde ça pour moi car je ne veux pas que papa et pépé apprennent.

A toi, je veux bien continuer à te raconter tous mes petits secrets. Je veux aussi que tu sois fière de moi, de nous. Je sais que là-haut tu es devenue ma bonne étoile. Toutes les nuits, je regarde le ciel, il y a beaucoup moins d’étoiles que chez nous, mais j’en vois toujours quelques-unes et parmi elles je sais que tu es là. Et je fredonne toutes les nuits avant de m’endormir la chanson que tu me chantais quand j’étais tout petit tandis que nous regardions le ciel dégagé de la fumée des bombes. Déjà avec toi je vivais d’espoir.

A bientôt, maman.

Elyas

 

TP

12/04/2016

Gershwin


Un américain à Paris - Gene Kelly et Leslie Caron    (1951)

Film magnifique revu hier soir avec plaisir.