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31/03/2007

Si tu savais le don de Dieu

medium_chistophe.jpgAu centre de la spiritualité de frère Christophe, il y a le Don.
Don reçu de Dieu et Don donné aux autres.
Et cette spiritualité, il nous l’a transmise au travers de ses poèmes, poésie du Don.

Suivons frère Christophe, un des moines martyres de Tibhirine, au travers de trois chemins :

Le Don : savoir le recevoir

« Si tu savais le Don de Dieu » Jean 4

Tout au long de sa vie de moine, frère Christophe est en veille du Don de Dieu pour le recevoir, pour le partager. Convaincu que tout vient du Père son quotidien est rempli du Don.
A la suite de Christophe, je peux essayer de comprendre ce que veut dire pour moi « Don de Dieu », en reconnaissant ce qui est signe de Dieu dans mon quotidien.
Dans un premier temps repérer ces signes, puis prendre le temps de me regarder face à ces dons.
Comment ai-je répondu ? Comment les ai-je acceptés ? Qu’en ai-je fait ?
De cette « mise en présence de Dieu » quels fruits ou quelles invitations j’en retiens ? Pourquoi ?

Le Don : savoir le donner à son tour

« Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. » Matthieu 10,8

Frère Christophe a donné sa vie pour Dieu, pour le prier, pour l’aimer et l’adorer.
Et il a été jusqu’au don ultime de sa propre existence.
Il ne m’est peut-être pas demandé d’aller jusqu’à ce sacrifice, néanmoins, je peux regarder dans ma vie quelle est la part que je donne à Dieu, pour le prier, l’aimer.

Concrètement, dans ma vie quotidienne, qu’est-ce que je donne aux autres, de mon temps, de mon énergie, de mon amour ?

Le Don : savoir l’exprimer, jusque dans la poésie et l’art

« Amour, quand tu seras mon cœur,
on s’en ira se voir. »

La relation à Dieu de frère Christophe passe aussi par l’écriture. Les poèmes qu’il écrit sont prière, rencontre avec le Père, comme soufflée par l’Esprit.
L’art, sous quelque forme que ce soit (contemplation d’œuvres crées par d’autres, ou œuvre personnelle), peut être prière, ma prière, une expression de mon désir de Dieu, une réponse au don de Dieu, une rencontre avec Dieu.

30/03/2007

Les vacances de Pâques de Jésus

medium_cahier.jpgLe bulletin de Jésus
Jésus est élève à l'école de Nazareth. Il revient à la maison avec un bulletin pas très bon. Sa mère a déjà vu ses résultats et n'a rien dit jusqu'à présent. Aujourd'hui, le plus difficile reste à faire : le montrer à Joseph.

Expéditeur: école Siméon de Nazareth    
Destinataires : Joseph et Marie
objet: bulletin de Jésus

Mathématiques
: ne sait quasiment rien faire, à part multiplier les pains et les poissons ; n'a pas acquis l'addition : affirme que son Père et lui ne font qu'un.

Écriture
: n'a jamais ses cahiers et ses crayons. Est obligé d'écrire sur le sable.

Géographie
: n'a aucun sens de l'orientation. Affirme qu'il n'y a qu'un chemin et qu'il conduit chez son Père.

Chimie
: ne fait pas les exercices demandés : dès que le maître a le dos tourné, transforme l'eau en vin pour faire rigoler ses petits camarades.

Éducation physique
: marche sur l'eau au lieu d'apprendre à nager comme tout le monde.

Expression orale
: s'exprime par paraboles ; grosses difficultés à parler clairement.

ordre
: a perdu toutes ses affaires à l'école et déclare sans honte qu'il n'a même pas une pierre comme oreiller.

Conduite
: fâcheuse tendance à fréquenter les étrangers, les pauvres, les galeux et même les prostituées.

À la lecture du bulletin, Joseph se dit que ça ne peut plus durer et qu'il doit prendre des mesures sévères, s'adressant à Jésus, il lui dit :

« Jésus, puisque c'est comme ça, tu peux faire une croix sur tes vacances de Pâques ! ».

08:00 Publié dans Humour | Lien permanent | Commentaires (0)

29/03/2007

C'est très simple

medium_cierge_pascal.jpgFinalement, être saint, c'est tout simple: il suffit d'aimer, Seigneur!

Et aimer, c'est très simple: écouter le frémissement de l'eau au fond d'un puits et s'émerveiller de la vie qui en jaillit; offrir le pain du partage et de la joie; prendre soin du plus petit; aimer son frère dans la banalité des chemins quotidiens; prêter l'oreille aux rythmes et aux cris des pays que l'on ne connaît pas et découvrir ainsi les richesses de notre terre; être disponible pour la belle aventure où tu nous appelles:mettre en toi sa confiance et jouer le jeu chrétien sans se préoccuper des conséquences; s'obliger à "se mouiller" jusqu'à devenir fou...

Alors, avec toi, Seigneur, nous serons saints, habités par la lumière du Christ ressuscité!

08:00 Publié dans Prières | Lien permanent | Commentaires (2)

28/03/2007

Hymne du matin

 medium_oiseau_ciel_orange.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ô Père des siècles du monde
Voici le dernier-né des jours
            Qui monte
À travers nous à la rencontre
Du premier-né de ton amour.

C’est lui qui pour toi fit éclore,
C’est lui qui devant toi chantait
            L’aurore
Quand il n’était pas d’homme encore
Pour avoir part à sa beauté.

Par lui tout demeure en genèse,
Nos jours dans leur vieillissement
            Se dressent
À leur éveil vers sa jeunesse,
Car il se lève à l’Orient,

C’est lui qui sans cesse ranime,
C’est lui qui sur les temps maintient
            Cette hymne
Emerveillée dès l’origine
Devant l’ouvrage de tes mains.

Voici la nouvelle lumière
Montant au plus secret des corps,
            Ô Père,
Envoie le souffle sur la terre
Du Premier-né d’entre les morts

 

Patrice de La Tour du Pin

26/03/2007

Holidays


MICHEL POLNAREFF
HOLIDAYS -  1972

24/03/2007

Robes blanches

medium_Sofie_Vinet_mars_2007_009.jpgAinsi vous ai-je vu avancer dans la poussière d'été, toute légère dans votre robe toute blanche.

Celle qu'on aime, on la voit s'avancer toute nue. Elle est dans une robe claire, semblable à celles qui fleurissaient autrefois le dimanche sous le porche des églises, sur le parquet des bals. Et pourtant elle est nue - comme une étoile au point du jour. A vous voir, une clairière s'ouvrait dans mes yeux. A voir cette robe blanche, toute blanche comme du ciel bleu.

Avec le regard simple, revient la force pure.

Je vous reconnaissais. Vous étiez celle qui dort tout au fond du printemps, sous les feuillages jamais éteints du rêve. Je vous devinais depuis longtemps déjà, dans la fraîcheur d'une promenade, dans le bon air des grands livres ou dans la faiblesse d'un silence. Vous étiez l'espérance de grandes choses. Vous étiez la beauté de chaque jour. Vous étiez la vie même, du froissé de vos robes au tremblé de vos rires.

Christian Bobin, extrait de "Une petite robe de fête".

Photo prise à l'exposition de Sofie Vinet aux Herbiers.

08:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)