Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

18/06/2008

The Aim

Toujours vers la fête de la musique... Un clip de The Aim... groupe d'un ami: Guillaume Corpard (voir les liens possibles dans la colonne de gauche de ce blog)


NEW DAYS (THE AIM)
Réalisateur : Guillaume Senez
Chef opérateur : Jérémy Tondeur
Auteur-compositeur : Guillaume CORPARD
THE AIM are : A. VERSAVEL / J. BONAMY / G. CORPARD
Disque à paraître en septembre.

08:00 Publié dans Musiques | Lien permanent | Commentaires (0)

17/06/2008

L'enfant

Bientôt la fête de la musique...

Allez faire un tour sur le Myspace de Vangelis

Voici "L'enfant" de Vangelis, extrait de son album "L'Opéra Sauvage",mais je ne suis pas sûr que ce soit la version originale. Par contre l'animation est très belle.

08:00 Publié dans Musiques | Lien permanent | Commentaires (0)

16/06/2008

Vive la philo

bac.jpgJ'ai trouvé très intéressant l'éditorial de Ouest-France de ce jour dont voici le texte complet:

 

Avec le camembert, la baguette de pain et le quart de rouge, la philosophie, en terminale, fait partie, depuis 1809, des originalités françaises. Le fait pour des adultes en herbe de pouvoir rencontrer, en tête-à-tête, de grands penseurs, de s'initier au jeu des concepts, de considérer connaissances et existence personnelle sous un jour nouveau, est plus qu'une originalité. C'est une chance, reconnue comme telle immédiatement et souvent... un peu plus tard.

Tout n'est pas rose pour autant. Et les professeurs de philosophie ne dissimulent pas la difficulté d'exercer cet art de l'éveil. Le contexte est, à certains égards, porteur, comme en témoigne le succès d'ouvrages et de magazines consacrés à la philo et à l'éthique. Mais il est, à d'autres égards, rudement plombant, du fait de cette manie butineuse génératrice d'une évidente difficulté de concentration. La « patience du concept » n'est vraiment pas le fort de notre temps !

Néanmoins, les vertus de cet exercice demeurent intactes, dès lors qu'une pédagogie judicieuse conjure le risque d'intimidation et de découragement.

La première d'entre elles reste l'étonnement d'un regard découvrant, sous l'écorce du quotidien souvent le plus banal, l'extraordinaire foisonnement problématique. Pour l'illustrer, une anecdote : Paul Ricoeur se promène sur l'île de Sein et, subitement, il tombe en arrêt devant des herbes rases, triomphant de l'austérité d'une chaussée de galets. « Regardez, dit-il, avec un étonnement ravi, combien la vie l'emporte sur l'inerte ! »

Voilà, en un instant, une chose si modeste transfigurée en motif de surprise et, de proche en proche, en interrogation sur l'élan vital qui parvient à vaincre ce qui l'entrave ou le nie. On imagine bien cet homme déjà âgé, dissertant sur ce « malgré tout » qu'il affectionnait tant et en tirant une philosophie de l'espérance. C'est le génie de la philosophie que de découvrir d'un regard renouvelé tant de réalités dont l'habitude voile l'insondable richesse : l'amour, le pouvoir, le désir, le mal, le tact...

Dans le même temps, peut commencer à s'expérimenter l'acte, non plus de savoir, mais de penser. Ce qui exige le courage de s'exposer au triple risque de la conviction, de l'incertitude, dans un brouillard jamais complètement dissipé, de l'erreur aussi comme provocation à la poursuite du travail intellectuel et spirituel. C'est par là que la philosophie se hisse à son juste niveau, celui d'un exercice critique s'aidant des puissances de la raison pour rejoindre sa visée propre : « Penser par soi-même », selon l'exhortation de Kant.

Mais « penser par soi-même » ne signifie en rien « penser seul ». Au contraire ! Une réflexion bien menée suppose une modestie déjà philosophique : le « je sais que je ne sais rien » de Socrate. Elle suppose aussi d'admettre qu'une tradition d'au moins trente siècles de débats et questionnements ne peut que nous aider à formuler nos propres questions et, le cas échéant, à orienter vers de possibles réponses.

Comme le disait saint Bernard de Clairvaux, « nous sommes des nains juchés sur des épaules de géants. Ils nous aident à voir plus loin ». Ce que se refusait à admettre cet étudiant qui, à la question « que pensait Aristote de la justice ? », me répondit : « Ce qu'il en pensait m'importe peu. L'essentiel, c'est ce que moi j'en pense. » Une belle prétention fondée sur la confusion si commune entre « opinion » et pensée argumentée au prix d'un long travail d'élaboration.



(*) Professeur de philosophie du droit à Brest.

Jacques Le Goff (*)

15/06/2008

Bonne fête, papa!

Un papa

Un papa rapluie
Qui me fait un abri
Quand j'ai peur de la nuit.

Un papa ratonnerre
Je ne sais pas quoi faire
Quand il est en colère

Un papa rasol
Avec qui je m'envole
Quand il rigole

Un papa tout court
Que je fête en ce jour
Avec tout mon amour

Voir le site

14/06/2008

Un retour...

Yves Simon au 13h de France 2 chante Irène et parle de son concert aux Francofolies de La Rochelle. Son disque "Rumeurs" est sorti depuis plusieurs mois déjà.

Voir aussi ICI


Yves Simon chante Irène au 13h de France 2 le 18 àctobre 2007
envoyé par syltho_fr

08:00 Publié dans Chansons | Lien permanent | Commentaires (0)

13/06/2008

Le voyageur

 apollinaire.jpg

Le Voyageur

Ouvrez-moi cette porte où je frappe en pleurant


La vie est variable aussi bien que l'Euripe


Tu regardais un banc de nuages descendre
Avec le paquebot orphelin vers les fièvres futures
Et de tous ces regrets de tous ces repentirs
                    Te souviens-tu


Vagues poisons arqués fleurs surmarines
Une nuit c'était la mer
Et les fleuves s'y répandaient


Je m'en souviens je m'en souviens encore


Un soir je descendis dans une auberge triste
Auprès de Luxembourg
Dans le fond de la sale il s'envolait un Christ
Quelqu'un avait un furet
Un autre un hérisson
L'on jouait aux cartes
Et toi tu m'avais oublié


Te souviens-tu du long orphelinat des gares
Nous traversâmes des villes qui tout le jour tournaient
Et vomissaient la nuit le soleil des journées
Ô matelots ô femmes sombres et vous mes compagnons
                    Souvenez-vous en


Deux matelots qui ne s'étaient jamais quittés
Deux matelots qui ne s'étaient jamais parlé
Le plus jeune en mourant tomba sur le coté


                    Ô vous chers compagnons
Sonneries électriques des gares chants des moissonneuses
Traîneau d'un boucher régiment des rues sans nombre
Cavalerie des ponts nuits livides de l'alcool
Les villes que j'ai vues vivaient comme des folles


Te souviens-tu des banlieues et du troupeau plaintif des paysages


Les cyprès projetaient sous la lune leurs ombres
J'écoutais cette nuit au déclin de l'été
Un oiseau langoureux et toujours irrité
Et le bruit éternel d'un fleuve large et sombre


Mais tandis que mourants roulaient vers l'estuaire
Tous les regards tous les regards de tous les yeux
Les bords étaient déserts herbus silencieux
Et la montagne a l'autre rive était très claire


Alors sans bruit sans qu'on put voir rien de vivant
Contre le mont passèrent des ombres vivaces
De profil ou soudain tournant leurs vagues faces
Et tenant l'ombre de leurs lances en avant


Les ombres contre le mont perpendiculaire
Grandissaient ou parfois s'abaissaient brusquement
Et ces ombres barbues pleuraient humainement
En glissant pas à pas sur la montagne Claire


Qui donc reconnais-tu sur ces vieilles photographies
Te souviens-tu du jour ou une abeille tomba dans le feu
C'était tu t'en souviens à la fin de l'été
Deux matelots qui ne s'étaient jamais quittés
L'aîné portait au cou une chaîne de fer
Le plus jeune mettait ses cheveux blonds en tresse


Ouvrez-moi cette porte ou je frappe en pleurant


La vie est variable aussi bien que l'Euripe


Apollinaire

08:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)