23/05/2010
pentecote
Ouvrez, vous tous, vos portes et vos fenêtres !
Faites de la place à Celui qui vient !
Il est là l'Esprit de Dieu !
Il remplit l'univers, l'Esprit du Ressuscité !
Faites-lui de la place !
Guettez ses passages !
Acclamez-le au fond de vos coeurs !
Il vient l'Esprit tourbillonnant !
L'Esprit de feu ! L'Esprit vivant !
Il est là, au fond de vos âmes !
Il est la flamme qui vous consume !
Il est l'étincelle qui brille au fond de vos yeux !
Il est là ! Là où vous êtes ! Là où vous vivez !
Ouvrez tout grand les yeux et voyez les traces de ses passages !
Il est là ! En vous !
Il est le mouvement de vos membres
Le souffle qui vous anime,
L'initiative que vous prenez,
L'Esprit de votre esprit !
Le Coeur de votre coeur !
L'Ame de votre âme !
Il est beauté ! Il est bonté !
Il est douceur ! Il est imprévisibilité !
Il est liberté ! Il est amour !
Il est communion ! Il est partage !
Il est douceur ! Source inépuisable ! Feu brûlant !
Chaleureuse lumière au milieu de vos nuits !
Douce fraîcheur au coeur de vos jours !
Intelligence, Il crée …
Sagesse, Il inspire …
Fermeté, Il réalise …
Créativité, Il sort des sentiers battus …
Il est l'Esprit de Jésus !
Celui qui vient accomplir la mission du Fils !
Il actualise pour nous la Parole du Christ !
Il nous fait rentrer dans le mystère de l'Amour infini du Père !
Il est le trait d'union entre le ciel et la terre !
Viens Esprit de mon Seigneur !
Viens Esprit de mon Dieu !
Viens Esprit de Pentecôte !
Bouleverse l'univers ! Transforme le monde !
Donne-nous des prophètes ! Crée en nous un esprit nouveau !
Viens Esprit Saint !
Viens Esprit du Ressuscité !
Viens Esprit de Lumière
Affine nos âmes ! Aiguise nos oreilles !
Ouvres nos yeux ! Libère nos coeurs !
Viens Esprit des commencements ! Viens Esprit de Pâques !
Viens Esprit qui planait sur les eaux originelles !
Viens Esprit du huitième jour ! Viens et ne tarde pas …
Sœur Marie Antoinette Saadé - SFM
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22/05/2010
Comme une belle colombe
Comme une belle colombe blanche qui sort du milieu des eaux et vient secouer ses ailes sur la terre, l'Esprit Saint sort de l'Océan infini des perfections divines et vient battre des ailes sur les âmes pures, pour distiller en elles le baume de l'amour.
Il sort d'une âme où réside le Saint-Esprit une bonne odeur comme celle de la vigne quand elle est en fleur.
Quand on est conduit par un Dieu de force et de lumière, on ne peut pas se tromper. L'Esprit Saint est une lumière et une force.
C'est lui qui nous fait distinguer le vrai du faux et le bien du mal.
Comme ces lunettes qui grossissent les objets, le Saint-Esprit nous fait voir le bien et le mal en grand. Avec le Saint-Esprit, on voit tout en grand: on voit la grandeur des moindres actions faites pour Dieu et la grandeur des moindres fautes...
Sans le Saint-Esprit, nous sommes comme une pierre du chemin.
Prenez dans une main une éponge imbibée d'eau et dans l'autre un petit caillou; pressez-les également; il ne sortira rien du caillou et de l'éponge vous ferez sortir l'eau en abondance. L'éponge, c'est l'âme remplie du Saint-Esprit, et le caillou, c'est le cœur froid et dur où le Saint-Esprit n'habite pas.
C'est le Saint-Esprit qui forme les pensées dans le cœur des justes et qui engendre les paroles dans leur bouche. Ceux qui ont le Saint-Esprit ne produisent rien de mauvais; tous les fruits du Saint-Esprit sont bons... Quand on a le Saint-Esprit, le cœur se dilate, se baigne dans l'Amour divin.
Les sacrements que Notre Seigneur a institués ne nous auraient pas sauvés sans le Saint-Esprit. La mort même de Notre Seigneur nous aurait été inutile sans lui. C'est pourquoi Notre Seigneur a dit à ses apôtres: " II vous est utile que je m'en aille, car si je ne m'en allais pas, le Consolateur ne viendrait pas. " Il fallait que la descente du Saint-Esprit vînt faire fructifier cette moisson de grâces. C'est comme pour un grain de blé; vous le jetez en terre: bon! Mais il faut le soleil et la pluie pour le faire lever et monter en épi.
Il faudrait dire chaque matin: " Mon Dieu, envoyez-moi votre Esprit qui me fasse connaître ce que je suis et ce que vous êtes. "
Saint Jean-Marie Vianney, curé d'Ars (1786-1859)
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21/05/2010
Des hommes et des dieux
Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois: un film canonisé à Cannes?
Les dernières images du film « Des hommes et des dieux », qui sortira le 8 septembre 2010, nous laissent juste avant que l’horreur ne commence véritablement, fin mai 1996 : une file indienne de sept moines du monastère de Tibhirine, en Algérie, avec leurs geôliers djihadistes, disparaît sous des frondaisons d’arbres, noyés dans la brume, sur les pentes de l’Atlas.
La conclusion est, hélas, connue. Les têtes des Cisterciens français seront retrouvés quelques jours plus tard au bord d’une route, sans qu’on sache encore très bien (le dossier a été rouvert l’an dernier, à la suite de révélations) s’il s’agit d’assassinats directement commis par les ravisseurs, ou une bavure de l’armée algérienne, camouflée en acte barbare d’islamistes, pour les mettre encore plus au ban du monde.
Auparavant, l’œuvre de Xavier Beauvois a déroulé trois années de la vie du monastère, implanté depuis plusieurs décennies sur les flans d’une vallée tranquille, dont les habitants ont parfaitement intégré la petite communauté chrétienne. Frère Luc, médecin, soigne les villageois, qui invitent les moines à partager les grands événements de l’année.
Lorsque la peur s’installe dans cette contrée montagneuse, où se cache un groupe de djihadistes, les moines et leur prieur, Christian de Chergé, vivent de douloureuses interrogations, restituées dans toutes leurs profondeurs par Xavier Beauvois. Partir, comme l’administration algérienne le leur intime ? C’est abandonner des « frères » musulmans au moment où ils ont sans doute le plus besoin de soutiens. Rester ? C’est courir le risque de finir égorgé par des islamistes fanatiques, comme la poignée de travailleurs croates, sur un chantier des environs, quelques mois auparavant.
De scène en scène, à mesure que la « sale guerre » contamine tout l’environnement, et que le danger se rapproche des portes du monastère, les avis de chacun des moines, que le prieur sollicite régulièrement, bougent, évoluent. Jusqu’à la décision collective de rester, et que la bâtisse demeure coûte que coûte un lieu de paix et de prières, un espace sacré, au milieu de la tourmente.
Xavier Beauvois (N’oublie pas que tu vas mourir, Selon Matthieu, Le petit lieutenant) s’est en fait vu proposer de réaliser « Des hommes et des dieux », par un producteur, Etienne Comar, auteur du scénario initial. Guidé par une abondante documentation et par les conseils de Henry Quinson, fondateur de la Fraternité Saint-Paul à Marseille (Pèlerin vous a fait partager la préparation et le tournage du film dans son numéro daté du 13 mai), Xavier Beauvois s’est coulé avec une espèce d’évidence dans le temps si particulier d’un monastère, réglé par des rituels bien précis. Le cinéaste nous fait ressentir la foi profonde de ces hommes.
Il s’attarde sur leurs visages, miroirs de leurs peines, de leurs doutes, de leurs joies, mais aussi de leur acceptation d’un destin comme annoncé. Pas en martyr, mais en gens de Dieu, conscients que leur vie est d’abord là, sur cette terre étrangère, au milieu de ceux qui leur ont fait confiance.
Lors de la projection de ce matin, réservée à la presse, régnait une indicible qualité d’écoute. De celle que l’on ressent, avec l’habitude, à l’occasion de films qui comptent et laissent des traces. Idem lors de la conférence de presse qui a suivi, avec le cinéaste et deux des acteurs : Michael Lonsdale et Lambert Wilson. Ils ont affirmé en chœur s’être laissés habiter par les moines de Tibhirine. « Je me suis senti protégé par Frère Christian, affirme Lambert Wilson, au jeu tout de rigueur et de sobriété. Mon travail a été d’humilité. Je me suis laissé remplir par lui ».
« Je suis croyant, mais je ne supporte ni les dogmes ni les religions, très en-dessous de l’essentiel, poursuit l’acteur, qu’on a vu aussi à Cannes en Huguenot convaincu, dans le film de Bertrand Tavernier, La princesse de Montpensier, sur les guerres de religions, au XVIème siècle. Or, ce film nous montre l’essentiel : l’échange d’amour entre les êtres, quelques soient leur âge et leur religion. Il nous dit que nous sommes sur terre pour vivre en état de compassion ».
« Je souhaite que ce film aide les gens qui le verront. Nous mêmes, acteurs de cette oeuvre, avons vécu, pendant le tournage, cette fusion que connaissaient les moines de Tibhirine. Je n’avais encore jamais ressenti cela dans mon métier. Les chants liturgiques, en commun, y ont grandement participé. Ils ont ce pouvoir d’élévation. Acteurs, réalisateur … nous sommes maintenant comme des frères ! ».
« Mon film parle d’hommes, au-delà de la religion, complète Xavier Beauvois. Chrétiens, musulmans … il les rapproche, alors que tout, dans la société d’aujourd’hui, est fait pour les diviser. Son tournage a été comme un état de grâce. J’ai hâte de le montrer aux familles des moines assassinés. Au tout début, elles n’ont guère approuvé le projet. Leurs craintes se sont estompées par la suite. Je pense que le résultat les satisferont ».
En tout cas, le journaliste que je suis en est sorti enthousiaste. Et rêve maintenant que le jury éprouve le même sentiment, et ne craigne pas de le hisser en tête de palmarès. Ce serait un signe très fort, dans une compétition largement traversée par les tumultes du monde.
Philippe Royer dans le Pèlerin
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19/05/2010
Turangalila
Olivier Messiaen: Turangalila symphonie "Joie du sang des étoiles"
En hommage à Yvonne Loriod, femme d'Olivier Messiaen, décédée le 17 mai.
09:00 Publié dans Musiques | Lien permanent | Commentaires (0)
17/05/2010
Mets ta lampe...
- Mets ta lampe sur le boisseau,
- Et tant mieux qu'elle s'éteigne!
- Car tu auras une vraie joie,
- Ta prière sera la torche
- Que le Seigneur entretiendra.
- Mets ta lampe sur le boisseau,
- Et tant mieux s'il la renverse
- Et si le feu prend à ton bois;
- Tu ne souffriras par le mal
- Que t'aurait fait le feu d'en bas.
- Mets ta lampe sur le boisseau,
- Et tant mieux si tes doigts brûlent
- À ne plus pouvoir la tenir :
- Puisque ton cour sait être à deux,
- Le Seigneur la tiendra pour toi.
- Mets ta lampe sur le boisseau,
- Et tant mieux si tu n'as plus rien
- À consumer, même pour lui :
- Dieu fournira le feu et le bois.
- Alors tu brilleras en lui.
Patrice de La Tour du Pin
Prière du temps présent, 1980, p.1536
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16/05/2010
Pays aux vents...
Pays aux vents de haute lisse
Où brodent les fougères
Où d’herbe en arbre
La sève remonte le fil de sa mémoire
Pays
Où le secret est un bouche à oreille
De la part des sources
L’air grisolle
Peut-être déjà la clairière
L’estuaire, le battement des siècles
De tout l’immense
Fragilité bienheureuse
d’aimer
De vivre sous le don
Sans autre ligne d’horizon
Intérieur que l’ordinaire des jours.
Gilles Baudry
Extrait de “La Seconde lumière”, Rougerie, 1990.
21:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)