30/06/2010
Ecoutez la chanson...
Ecoutez la chanson bien douce
Qui ne pleure que pour vous plaire,
Elle est discrète, elle est légère :
Un frisson d'eau sur de la mousse !
La voix vous fut connue (et chère ?)
Mais à présent elle est voilée
Comme une veuve désolée,
Pourtant comme elle encore fière,
Et dans les longs plis de son voile,
Qui palpite aux brises d'automne.
Cache et montre au coeur qui s'étonne
La vérité comme une étoile.
Elle dit, la voix reconnue,
Que la bonté c'est notre vie,
Que de la haine et de l'envie
Rien ne reste, la mort venue.
Elle parle aussi de la gloire
D'être simple sans plus attendre,
Et de noces d'or et du tendre
Bonheur d'une paix sans victoire.
Accueillez la voix qui persiste
Dans son naïf épithalame.
Allez, rien n'est meilleur à l'âme
Que de faire une âme moins triste !
Elle est en peine et de passage,
L'âme qui souffre sans colère,
Et comme sa morale est claire !...
Ecoutez la chanson bien sage.
Paul Verlaine
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27/06/2010
St Ex
Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
Aimer, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder ensemble dans la même direction.
Avec l'avion, nous avons appris la ligne droite.
C'est l'esprit qui mène le monde et non l'intelligence.
Ce pour quoi tu acceptes de mourir, c'est cela seul dont tu peux vivre.
Ce qui est important, ça ne se voit pas.
Ce qui fait la beauté des choses est invisible.
Chacun est seul responsable de tous.
Dans la vie, il n'y a pas de solutions. Il y a des forces en marche: il faut les créer, et les solutions suivent.
Droit devant soi, on ne peut pas aller bien loin.
Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité.
Fruits et racines ont même commune mesure qui est l'arbre.
Il est bien plus difficile de se juger soi-même que de juger autrui. Si tu réussis à bien te juger, c'est que tu es un véritable sage.
Il est quelquefois sans inconvénient de remettre à plus tard son travail.
Il faut exiger de chacun ce que chacun peut donner. L'autorité repose d'abord sur la raison.
Je n'aime pas les sédentaires du coeur. Ceux-là qui n'échangent rien ne deviennent rien.
Je ne dirai pas les raisons que tu as de m'aimer. Car tu n'en as point. La raison d'aimer, c'est l'amour.
Je remontais dans ma mémoire jusqu'à l'enfance, pour retrouver le sentiment d'une protection souveraine. Il n'est point de protection pour les hommes. Une fois homme on vous laisse aller.
L'eau n'est pas nécessaire à la vie, elle est la vie.
L'homme se découvre quand il se mesure avec l'objet.
L'illumination n'est que la vision soudaine, par l'Esprit, d'une route lentement préparée.
L'occasion manquée est celle-là même qui compte.
Citations de saint-Exupéry
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23/06/2010
Enfance
L’enfant grandit.
Il grandit comme grandissent les enfants :
Comme un arbre plongeant les racines de ses bras dans la terre maternelle,
puisant sa nourriture dans les sous-bois d’une parole,
élevant les branches de Ses pensées dans la lumière du dehors.
L’enfance est ce qui nourrit sa vie.
Qu’est-ce qui nourrit l’enfance ?
Les parents et l’entourage, les lieux, la magie des lieux…
Et Dieu pour le reste qui est presque tout.
Moins le Dieu de la Bible, un Dieu jardinier, un Dieu bâtisseur,
que le Dieu imprévoyant des pluies d’été et des premiers chagrins.
Le Dieu braconnier du temps qui passe.
Ce Dieu-là est la première rencontre de la vie, avant l’autre, bien avant l’autre.
C’est le même en plus vrai, en plus proche.
On peut négocier avec le Dieu de la Bible.
On peut faire des affaires avec lui,
engager des pourparlers, rompre et reprendre,
On peut même lutter avec lui en pariant sur sa faiblesse.
Mais avec le Dieu nourricier de l’enfance, on ne peut rien.
Il est la part non maîtrisée de l’enfance,
la part décidée de l’éducation,
et c’est la part de l’infini.
Il n’y a pas à croire en lui .
Croire c’est donner son cœur.
Ce Dieu des heures simples a pris le cœur de l’enfant au berceau .
Christian Bobin
15:00 Publié dans Réflexions spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0)
21/06/2010
Fête de la musique
Christophe: Daisy
Renan Luce: Nantes
Léo Ferré et Ivry Gitlis: Les étrangers
Stanilas et Mike Ibrahim: Tu verras en France
Dani et Etienne Daho: Comme un boomrerang (De Gainsbourg)
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20/06/2010
Nous t'offrons...
Nous t’offrons, Seigneur, le pain de nos vies,
Notre vie de pain blanc, d’enthousiasmes et d’élans,
D’engagements, de rencontres, de voyages, de pèlerinages,
Pain partagé entre amis quand la vie nous sourit.
Notre vie de pain bis,
La routine, les habitudes,
Les imprévus qui nous bousculent,
Pain du repas à préparer
D’une visite dans le quartier,
Téléphone d’un isolé qui a besoin de parler !
Notre vie de pain noir,
De jours sans soleil et sans joie,
De jours, mon Dieu, que l’on ne voudrait pas,
De jours si lourds où rien ne va,
De jours où le pain du repas ne passe pas.
Notre vie devant toi, Seigneur, la voici…
Comme à la multiplication des pains…
« Donnez-leur vous-mêmes à manger ».
quand il passe de main en main,
qu’il soit nourriture pour le chemin.
Pain blanc, pain bis, pain noir,
Plein la corbeille….pour n’en faire qu’un !
Pain de nos vies, pour te louer, Seigneur.
Nous t’offrons, Seigneur, le vin de nos vies.
Notre vie « Vin de fête »,
De nos soleils dans la maison,
De rires et de conspirations,
De couples heureux, d’enfants joyeux,
D’un vin qu’on boit à l’unisson.
Vie d’amitié, d’anniversaires souhaités,
D’un mariage, d’un nouveau-né.
Notre vie « Vin de tous les jours »,
Le travail d’une journée trop courte,
D’une rencontre sans bonjour,
De la voisine déprimée,
De mots qui nous ont blessés,
Du lendemain à préparer…
Notre vie « Des jours sans vin »,
Nos coupes vides au creux des mains,
Vie de familles démolies,
De l’ordre qui n’est plus établi,
De la maladie… de places vides,
Attente d’un enfant prodigue.
Vie de larmes rentrées…
Lèvres fermées,
Vin refusé !
Notre vie devant toi, Seigneur, la voici.
Comme Marie à Cana, écoute-nous.
Vin de fête, vin de tous les jours, jours sans vin,
Pour n’en faire qu’un,
Toi qui changes ta Parole
Le fruit de la vigne en ton sang.
Cuves remplies, vin de nos vies, pour Ta vendange.
Pour te louer, Seigneur.
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19/06/2010
Il y a
Il y a…
Il y a la page, blanche et nue comme un matin d’hiver avant le dégel des mots sous le soleil.
Il y a la porcelaine du ciel et, au loin, la caravane rutilante des chameliers sans visage.
Il y a la route où nous faisons récolte d’une multitude de mots bohémiens et sauvages.
Il y a la dune où s’écoule le sable, en creux d’ombre et plis de soleil.
Il y a la plaine, appuyée contre le ciel et, sur les herbes, les pas glissés du silence.
Il y a les fils bleus de la nuit pour tisser les songes que le matin réduit en charpie.
Phrases glanées
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