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06/06/2010

5 pains et 2 poissons

pains_poissons.jpg

Il y avait la foule…
Et puis la faim…
Une si grande faim…
Et puis, il y a avait des pains…
Un avoir à donner
Un savoir à énoncer
Une Parole à goûter!

Il y avait la foule
Et, devant la foule
Deux poissons…
Deux, comme les disciples envoyés
Deux êtres
Disponible et ouverts
Deux êtres prêchant
Jésus Christ Fils de Dieu Sauveur
Deux êtres témoignant
De Lui avec ferveur
« Donnez-leur vous-même à manger! »
Qu’il avait dit…

Peut-être y avait-il en ce temps-là
Des femmes… des Marie de Magdala
Dont on a fait une prostituée
Des Marthe, des Phoebé
Des femmes inspirées
Qu’on aurait ensuite éclipsées.

On avait une religion à fonder
Le témoignage devait être juridiquement accepté

Il y avait la foule…
Et il avait dit : «Donnez…
«N’ayez pas peur… donnez…
Ne gardez pas
Ne thésaurisez pas
Donnez…
Perdez le sens de la propriété privée
De l’appropriation pour soi,
Le sens de nos droits!
Qui est l’auteur de ce que vous dites?
Qu’est-ce qu’un ministère?
Tout ne vous échappe-t-il pas?
Par où dont le vent a-t-il soufflé?

Il y avait la foule…
Mais il y avait aussi douze paniers…
Et tout un peuple libéré
Toute une armée…
Un peuple de douze tribus retrouvées
Qui pouvait maintenant parler
Se lever, marcher, témoigner…
La Bonne Nouvelle s’était multipliée
Le Règne de Dieu était enfin arrivé!
Qu’allait-il maintenant se passer?

Que va-t-il maintenant se passer?
Peut-on finalement reculer
L’horloge de l’Horloger?
Peut-on faire taire ce qui fut éveillé?
«Ne craignez pas!»
Qu’il avait dit… «Parlez!»

Yolande Girard, bibliste de Montréal

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03/06/2010

L'été

Il brille, le sauvage Été,
La poitrine pleine de roses.
Il brûle tout, hommes et choses,
Dans sa placide cruauté.

Il met le désir effronté
Sur les jeunes lèvres décloses ;
Il brille, le sauvage Été,
La poitrine pleine de roses.

Roi superbe, il plane irrité
Dans des splendeurs d’apothéoses
Sur les horizons grandioses ;
Fauve dans la blanche clarté,
Il brille, le sauvage Été.

Théodore de Banville (1823-1891)

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01/06/2010

Juin

Nuits de juin...

L'
été, lorsque le jour a fui, de fleurs couverte
La plaine verse au loin un parfum enivrant ;
Les yeux fermés, l'oreille aux rumeurs entrouverte,
On ne dort qu'à demi d'un sommeil transparent.

L
es astres sont plus purs, l'ombre paraît meilleure ;
Un vague demi-jour teint le dôme éternel ;
Et l'aube douce et pâle, en attendant son heure,
Semble toute la nuit errer au bas du ciel.


Victor Hugo (1802-1885)

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