19/11/2010
Perpétuel
21:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
17/11/2010
Aimez-vous
Aimez-vous.
L’éloignement n’empêche pas la proximité.
L’absence ne supprime pas la présence.
L’écart n’interdit pas l’alliance.
La solitude ne rejette pas la solidarité.
Aimez-vous.
Le silence n’interrompt pas la parole.
L’ombre n’éteint pas la lumière.
Aimez-vous les uns les autres.
Allégez-vous les uns les autres.
Inventez-vous les uns les autres…
Aimez-vous,
C’est tout neuf.
Aimez-vous,
Et vous donnerez du fruit.
Aimez-vous,
Et vous goûterez la paix.
Aimez-vous,
Et ma joie viendra vous caresser.
Et cette joie, je vous le dis,
Personne ne pourra vous l’ôter.
14:00 Publié dans Réflexions spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0)
13/11/2010
Gorecki
En hommage au compositeur Gorecki décédé le 12 novembre.
Symphonie n°3 "Sorrowful songs" - Lento et Largo
14:00 Publié dans Hommage, Musiques | Lien permanent | Commentaires (0)
11/11/2010
Hommage
"Le coquelicot est un symbole international à la mémoire de ceux qui sont morts à guerre. Son origine est aussi internationale.
Un écrivain fut le premier à établir un rapport entre le coquelicot et les champbatailles durant les guerres napoléoniennes du début du 19e siècle. Il remarqua que les champs qui étaient nus avant le combat se couvraient de fleurs rouge sang après la bataille.
Le Lieutenant-Colonel John McCrae, un médecin militaire canadien, établit le même rapport entre le coquelicot et les champs de batailles et écrivit son célèbre poème In Flanders Fields (Dans les champs des Flandres). Le coquelicot devint rapidement le symbole des soldats morts au combat.
Dans les champs des Flandres
Au champ d'honneur, les coquelicots
Sont parsemés de lot en lot
Auprès des croix; et dans l'espace
Les alouettes devenues lasses
Mêlent leurs chants au sifflement
Des obusiers.
Nous sommes morts,
Nous qui songions la veille encor'
À nos parents, à nos amis,
C'est nous qui reposons ici,
Au champ d'honneur.
À vous jeunes désabusés,
À vous de porter l'oriflamme
Et de garder au fond de l'âme
Le goût de vivre en liberté.
Acceptez le défi, sinon
Les coquelicots se faneront
Au champ d'honneur.
John McCrae
08:00 Publié dans Actualités, Hommage, Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)
09/11/2010
A quoi sert un artiste?
· Voici un très beau texte d'Yvon LE MEN, poète (paru dans Ouest-France du 17 juillet 2003 et déjà publié sur ce blog):
"A QUOI SERT UN ARTISTE ?
Que seraient la Russie sans Pouchkine, l'Espagne sans Lorca, le Portugal sans Pessoa dont les poèmes traînent dans les rues de Lisbonne, sans ce chanteur de fado à la gueule de Reggiani, qui balance son chagrin, notre chagrin, avec sa voix par dessus les murs de la ville ?
Il crève tout doucement de presque-froid et de presque faim. Il lui manque des dents.
Il touche à peine les 42 ans et il dit qu'il est vieux.
C'est un artiste, comme moi. Et quand il chante, par les paroles d'Adamo, " elle ne viendra pas ce soir ", il parle au nom de tous ceux qui l'attendaient.
Il fait du bien à notre mal.
Il est très pauvre comme je l'ai été.
Il ne vivra peut-être pas jusqu'à l'année prochaine.
Peu importe alors qu'elle revienne ou ne revienne pas !
C'est un artiste, comme moi.
Ce chanteur est mon frère et quand il chante il est le frère de nos frères !
Il est celui qui est allé à la mine à notre place et au ciel en notre nom.
A quoi sert un artiste ?
Que seraient la Bretagne si elle n'était dansée, les Caraïbes si elles n'étaient racontées, l'Algérie si elle n'était chantée ?
l'esclavage s'il n'y avait eu le blues ? Ne resterait que l'esclavage !
Ceux qui vivent de l'audace des autres manquent-ils à ce point de respect pour leurs frères humains, les saltimbanques, pour si peu considérer ces hommes et ces femmes qui accompagnent leurs enfers et entr'ouvrent leurs paradis en disant, chantant, et dansant leurs morts et leurs vies ?
A quoi servent les artistes, dans ce monde qui préfère les chiffres aux lettres et dont la folie des chiffres menace de nous faire chavirer dans le chaos ?
Que celui qui n'a besoin ni de chansons, ni d'images, ni de poèmes, ni de romans, ni de films, ni de pièces de théâtre, ni de musique, pour que se dise sa vie quand il ne sait plus la dire, pour que s'écoule son chagrin quand il ne sait plus pleurer, que celui là tranche la gorge aux oiseaux.
Que celui qui n'a pas besoin d'artiste retienne ses larmes à jamais et brise par avance ses éclats de rire.
Yvon le men"
20:00 Publié dans Pensées, Réflexions spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0)
04/11/2010
Il pleut
Averse averse averse averse averse
pluie ô pluie ô pluie ! ô pluie ô pluie ô pluie
gouttes d’eau gouttes d’eau gouttes d’eau gouttes d’eau
parapluie ô parapluie ô parapluie ô !
paragouttes d’eau paragouttes d’eau de pluie
capuchons pélerines et imperméables
que la pluie est humide et que l’eau mouille et mouille
mouille l’eau mouille l’eau mouille l’eau mouille l’eau
et que c’est agréable agréable agréable
d’avoir les pieds mouillés et les cheveux humides
tout humide d’averse et de pluie et de gouttes
d’eau de pluie et d’averse et sans un paragoutte
pour protéger les pieds et les cheveux mouillés
qui ne vont plus friser qui ne vont plus friser
à cause de l’averse à cause de la pluie
à cause de l’averse et des gouttes de pluie
des gouttes d’eau de pluie et des gouttes d’averse
cheveux désarçonnés cheveux sans parapluie
Raymond Queneau
08:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)