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17/12/2011

Césaria Evora

Césaria Evora - Saudade

Hommage à la diva décédée aujourdhui

200px-Cesária_Évora_2009.jpg

Césaria Evora

Travailler plus pour...

Intouchables.jpgMercredi, toute l'équipe du film Intouchables était invitée à déjeuner à l'Élysée par le président de la République. Peut-être voulait-il décortiquer les ressorts de cet immense succès populaire (déjà 13 millions d'entrées) avec les principaux intéressés... Quoi qu'il en soit, l'acteur Omar Sy n'était pas du raout. Bouderie politique ? Pas du tout, a fait savoir son attaché de presse : Omar était en tournage de 9 h à 18 h et n'a pas pu se libérer. Sécher un repas pour rester bosser, voilà un argument qui ne peut que plaire à l'homme du « travailler plus pour gagner plus » !

Ouest-France du 15 décembre 2011

16/12/2011

Les visiteurs inattendus

cordonnier.jpgSiméon, le vieux cordonnier, vivait seul dans un petit village perdu au creux des Rocheuses. Ses deux enfants partis pour les États ne lui écrivaient pas souvent. Sa femme, depuis longtemps, l'avait quitté pour un ciel plus serein. La franche et cordiale hospitalité du vieux Siméon lui avait mérité l'estime de tout le monde.
Or voici que la nuit précédant Noël, le Christ Jésus lui apparaît en songe: "Siméon! Siméon! Ce soir, c'est Noël. Je viens chez toi."
Le coeur plein d'une sainte joie, le sympathique cordonnier nettoie la boutique, prépare le repas, déblaie la dernière neige, décore l'humble cabane. Tout est prêt pour accueillir dignement le divin Visiteur.
Voilà qu'aux neuf coups de l'horloge, Siméon entend frapper à la fenêtre. Il accourt, ouvre la porte: c'est un enfant tout en pleurs qui cherche sa mère. Vitement, le vieux Siméon rassure l'enfant et se hâte de le reconduire à ses parents.
Le vieux cordonnier attend toujours avec hâte l'invité de marque, lorsqu'on frappe à nouveau à la porte. Entre alors une vieille grand-mère, toute courbée sous les ans et grelottante. "L'hospitalité, monsieur, pour l'amour de Dieu !" La chambre d'Hôte est bien prête, mais ce sera pour le céleste Visiteur. Pris de pitié, Siméon offre à la vieille grand-mère un bon thé bien chaud et quelques galettes.
L'horloge égrène encore les heures, lorsqu'une troisième fois, le vieux Siméon devine le pas d'un visiteur. "C'est Lui!"" Vitement, il ouvre toute grande la porte. C'est un passant, affamé, vieilles bottines aux pieds, manteau troué sur le dos. Ému, le vieux Siméon lui donne ses propres chaussures et quelques vêtements plus chauds.
Les douze coups de minuit depuis longtemps se sont éteints dans la nuit. Déçu, épuisé, le vieux cordonnier tombe dans un profond sommeil. Soudain, il sursaute; ses yeux ont peine à soutenir la lumière éclatante qui baigne sa maison. Une voix très douce appelle le vieux Siméon. Il la reconnaît: c'est le divin Visiteur !
Siméon ! Siméon !
- C'est toi, Jésus ?
Oui, Siméon !
- Seigneur, pourquoi n'es-tu pas venu? J'ai attendu en vain toute la nuit. Pour toi, j'avais tout préparé, nettoyé, décoré. Je désirais tant te voir.
- Mais, Siméon, relève la tête. J'ai tenu promesse ! A trois reprises, ce soir, j'ai franchi le seuil de ta porte. A trois reprises tu m'as accueilli: l'enfant tout en pleurs, la grand-mère toute transie, le mendiant affamé, c'était MOI ! ...

(D'après un poème de Hélen Steiner.)


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15/12/2011

Mes souhaits

artisans_paix.jpgL'année 2011 se termine avec des plans de rigueur, suite inévitable de la crise économique et financière difficile à maîtriser. Beaucoup en supportent les conséquences. Je pense en particulier à ceux qui se trouvent sans travail, à ceux qui ont du mal à joindre les deux bouts, à ceux qui désespèrent.

Dans un autre domaine mais qui lui est proche, il est essentiel pour la coexistence pacifique de l'humanité de travailler à la sauvegarde de la création et à un développement équitable. Je pense en particulier à ceux qui se battent pour une planète plus propre, un environnement plus humain, une santé plus grande.

Mais il nous faut aussi découvrir que la mondialisation ne concerne pas seulement l’économie ou l’écologie mais tout l’homme, y compris dans sa dimension culturelle et spirituelle. Je pense ici aux artisans et artistes ainsi qu’aux prophètes que nous sommes, nous les chrétiens : c’est notre mission de rendre ce monde plus beau et de témoigner de notre espérance. Ce monde est aimé de Dieu, ce monde est sauvé par le Christ ! Qui le dira sinon nous ?

 

Vivre ensemble exige que nous acceptions des règles communes mais demande surtout que nous partagions nos valeurs, le respect de l'homme, la tolérance, la liberté, de telle sorte que nos différences et nos diversités soient une vraie richesse. Nous, les baptisés, nous avons une place irremplaçable et un savoir-faire en ce domaine. Il nous faut tenir ensemble d’être la lumière du monde et le sel de la terre.

 

Alors en ces jours où, à l'occasion des fêtes de Noël et du Nouvel An, chacun est instinctivement plus ouvert aux autres, je forme des vœux pour que l'année 2012 voie progresser notre détermination à modifier l'ordre du monde, l'organisation de nos sociétés ou tout simplement à consolider nos liens de famille si souvent fragilisés. Montrons ainsi notre volonté de vivre autrement, à la lumière de la Bonne Nouvelle apportée par Jésus.

Ma pensée va naturellement vers celles et ceux qui vivront ces jours de fêtes dans la solitude ou la souffrance, les personnes âgées, les malades, ceux qu’on oublie ou que la vie malmène.

Elle va aussi vers les responsables politiques et les décideurs économiques de notre région, de notre département et de notre pays.

Elle va naturellement vers les membres de nos équipes d’animation de communautés qui sont attentifs aux joies et aux peines ainsi qu’aux attentes multiples des chrétiens de notre paroisse comme aux attentes des personnes de bonne volonté et de celles qui n’ont pas encore découvert que le Christ est leur sauveur.

A tous, enfants, jeunes et moins jeunes, de chaque famille, au nom de l’équipe pastorale, je souhaite de bonnes fêtes de Noël et de vivre l'année 2012 avec un cœur pacifié et heureux.

TP

14/12/2011

Nuit obscure

 

de la croix.jpg


Par une nuit profonde,

Etant pleine d'angoisse et enflammée d'amour,

Oh ! l'heureux sort !

Je sortis sans être vue,

Tandis que ma demeure était déjà en paix.


J'étais dans les ténèbres et en sûreté

Quand je sortis déguisée par l'escalier secret,

Oh ! l'heureux sort !

J'étais dans les ténèbres et en cachette,

Tandis que ma demeure était déjà en paix.


Dans cette heureuse nuit,

Je me tenais dans le secret, personne ne me voyait,

Et je n'apercevais rien

Pour me guider que la lumière

Qui brûlait dans mon cœur.


Elle me guidait

Plus sûrement que la lumière du midi

Au but où m'attendait

Celui que j'aimais,

Là où nul autre ne se voyait.


Ô nuit qui m'avez guidée !

Ô nuit plus aimable que l'aurore !

Ô nuit qui avez uni

L'aimé avec sa bien-aimée

Qui a été transformée en lui !


Sur mon sein orné de fleurs,

Que je gardais tout entier pour lui seul,

Il resta endormi,

Et moi je le caressais

Et avec un éventail de cèdre je le rafraîchissais.


Quand le souffle provenant du fort

Soulevait déjà sa chevelure,

De sa douce main

Posée sur mon cou il me blessait,

Et tous mes sens furent suspendus.


Je restai là et m'oubliai,

Le visage penché sur le Bien-Aimé.

Tout cessa pour moi, et je m'abandonnai à lui,

Je lui confiai tous mes soucis

Et m'oubliai au milieu des lis.


Saint Jean de la Croix

13/12/2011

Appuyé sur la crèche

annonciation.jpgQuelqu'un me raconta un jour une anecdote à propos de la crèche de Noël que montait chaque année sa famille
Chaque année on ressortait du placard les décorations de Noël ainsi que tous les personnages en plâtre de la nativité. Cette année là l'un des bergers avait été endommagé par son long séjour en boîte. Sa jambe était cassée et, par malheur, il fallait que ce soit le berger préféré du petit garçon. Vous savez, c'est le berger qui porte un agneau sur ses épaules... Il en faut au moins un dans toutes les crèches qui se respectent. Le petit garçon était bien triste. Il lui était impossible de recoller la jambe cassée du berger qui ne pouvait pas tenir sur une seule jambe. Que faire? Le petit garçon n'en avait pas vu un pareil au magasin. Sa mère, qui avait l'esprit pratique et une plus longue expérience que son fils, lui dit alors: «Essaie d'appuyer ton berger sur le berceau du petit Jésus, peut-être qu'il pourra ainsi tenir.» Le jeune garçon essaya et revint en courant vers sa mère en disant: «Maman, cela marche, mon berger tient bien!» 
La maman ajouta alors: «Tu vois, pour nous c'est pareil, on ne tient bien que si on s'appuie sur Jésus.»

Pierre-Paul Lafond

Décembre 1997