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11/03/2012

Il n'y a pas de plus grand amour

Si la prière commune des chrétiens en venait à s'exprimer dans un langage transpirant l'ennui, elle décevrait une attente, et même elle ferait fuir. Elle devient accueillante quand elle laisse place à la beauté du chant, à la poésie, à l'adorable présence du Ressuscité... Frère Roger de Taizé

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10/03/2012

Du silence!

boucher les oreilles.gifLa vérité est dure à entendre : c’est quand la France se tait qu’elle séduit le reste du monde. Fi des vociférations de Marine, des engueulades de Mélenchon, des persiflages de Hollande, des répliques grinçantes de Sarko, des bredouillages de Poutou, des homélies de Bayrou, des pétages de plomb de Guaino, des interruptions d’Elkabbach, de l’accent d’Eva Joly, des ricanements de Morano et de toutes ces incessantes pollutions sonores, voici qu’Hollywood a spectaculairement couronné un film français sans paroles. Sans cris, sans slogans, sans menaces, sans injures ! Sans un mot ! Avouez que cela fait réfléchir !

Source: B. Lecomte

09/03/2012

De braise et de sable

sommes poussière.jpg


De braise et de sable

fatigue me ruine

 

Eboulis lourd et gris

des falaises qui lâchent

 

La force friable

au feu de l’édifice

 

me met mal à l’aise

mauvais équilibre

 

La fatigue me pèse

corps au bord

 

du précipice

in extremis


TP dans Terre d'envol

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08/03/2012

Qui suis-je?

homme vent.jpg


Quel est cet arrachement à moi-même

que d’être un arbre

déraciné de son poème ?

 

qui suis-je

sinon rien devenu rien

allant nuement

parmi les phrases

de mon chemin ?


TP dans "Terre d'envol"

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07/03/2012

Lorsque l'enfant paraît

Victor HUGO   (1802-1885)

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Lorsque l'enfant paraît

Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille
Applaudit à grands cris.
Son doux regard qui brille
Fait briller tous les yeux,
Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être,
Se dérident soudain à voir l'enfant paraître,
Innocent et joyeux.

Soit que juin ait verdi mon seuil, ou que novembre
Fasse autour d'un grand feu vacillant dans la chambre
Les chaises se toucher,
Quand l'enfant vient, la joie arrive et nous éclaire.
On rit, on se récrie, on l'appelle, et sa mère
Tremble à le voir marcher.

Quelquefois nous parlons, en remuant la flamme,
De patrie et de Dieu, des poètes, de l'âme
Qui s'élève en priant ;
L'enfant paraît, adieu le ciel et la patrie
Et les poètes saints ! la grave causerie
S'arrête en souriant.

La nuit, quand l'homme dort, quand l'esprit rêve, à l'heure
Où l'on entend gémir, comme une voix qui pleure,
L'onde entre les roseaux,
Si l'aube tout à coup là-bas luit comme un phare,
Sa clarté dans les champs éveille une fanfare
De cloches et d'oiseaux.

Enfant, vous êtes l'aube et mon âme est la plaine
Qui des plus douces fleurs embaume son haleine
Quand vous la respirez ;
Mon âme est la forêt dont les sombres ramures
S'emplissent pour vous seul de suaves murmures
Et de rayons dorés !

Car vos beaux yeux sont pleins de douceurs infinies,
Car vos petites mains, joyeuses et bénies,
N'ont point mal fait encor ;
Jamais vos jeunes pas n'ont touché notre fange,
Tête sacrée ! enfant aux cheveux blonds ! bel ange
À l'auréole d'or !

Vous êtes parmi nous la colombe de l'arche.
Vos pieds tendres et purs n'ont point l'âge où l'on marche.
Vos ailes sont d'azur.
Sans le comprendre encor vous regardez le monde.
Double virginité ! corps où rien n'est immonde,
Âme où rien n'est impur !

Il est si beau, l'enfant, avec son doux sourire,
Sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire,
Ses pleurs vite apaisés,
Laissant errer sa vue étonnée et ravie,
Offrant de toutes parts sa jeune âme à la vie
Et sa bouche aux baisers !

Seigneur ! préservez-moi, préservez ceux que j'aime,
Frères, parents, amis, et mes ennemis même
Dans le mal triomphants,
De jamais voir, Seigneur ! l'été sans fleurs vermeilles,
La cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles,
La maison sans enfants !

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06/03/2012

Un peu de poésie

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Jean-Pierre Siméon

 

A l'impossible on est tenu

 

Oui je sais que
la réalité a des dents
pour mordre
que s'il gèle il fait froid
et que un et un font deux

je sais je sais
qu'une main levée
n'arrête pas le vent
et qu'on ne désarme pas
d'un sourire 
l'homme de guerre

mais je continuerai à croire
à tout ce que j'ai aimé
à chérir l'impossible
buvant à la coupe du poème
une lumière sans preuves

car il faut être très jeune
avoir choisi un songe
et s'y tenir
comme à sa fleur tient la tige

contre toute raison 



Poème extrait de Ici, Cheyne, 2009

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