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22/06/2012

C'est moi l'Artiste!

C'est moi l'artiste, dit Dieu
Tu es mon vase d'argile ! C'est moi qui t'ai modelé, façonné
Une merveille Au creux de ma main
Tu n’es pas encore achevé  Tu es en train de prendre la "forme" de mon Fils.
Voici que tu te désoles et que tu désespères
Parce que tu as pris quelques fêlures au contact des autres.
Tu t'es heurté, tu as été ébréché
Tu as même pu tomber par terre Te briser et tomber en mille morceaux
Fêlures, éraflures, lézardes, brisures, cassures, ratures...
N'oublie pas, c'est ta condition de vase.

Si je t'avais rangé dans un placard à vaisselle 
tu ne connaîtrais pas ces heurts de la vie
Mais tu ne servirais à rien ni à personne Tu serais un vase inutile !
Moi, dit Dieu, j'aime les vieux vases, un peu usés, un peu ébréchés.
Ils ont toute une histoire ! et toi, tu voudrais être lisse comme un nouveau-né ?
Je te connais, ô toi que j'ai façonné, pétri avec tant d'amour
Je ne voudrais pas que tu te désoles de tes ratées
Tu es fait de boue et de lumière Tu es fait pour servir !
A ne regarder que tes failles, tes faiblesses et tes chutes
Tu te centres encore trop sur toi-même
Et tu restes prisonnier de tes failles !

24369106484.jpgC'est moi l'Artiste et je m'y connais dans l'art de reprendre un vase.
Laisse-toi faire !
Avec mes doigts d’artiste, j'arrive toujours à rendre plus beau ce qui n'était que fêlure, brisure, cassure.
Je suis l’Esprit Créateur, ne l'oublie pas. Je crée ! Je mets la vie ! Je donne le souffle !
Je suis l’Artiste ! C'est moi qui moule, qui pétris, qui donne la "forme"
Toi, mon vase d'argile, Viens te glisser au creux de mes mains paternelles et maternelles 
Laisse-toi pétrir entre mes doigts d'artiste.
Abandonne-toi longuement à mon travail de potier.
Expose-moi tes fêlures, tes brisures, tes cassures ! J'aime faire du neuf,  j'aime te regarder 
Voici que je te réchauffe, ô toi mon argile
A force de te pétrir, je te communique ma chaleur, ma sueur,
mon souffle, mon intimité, ma chaude tendresse.

C'est moi l'Artiste Viens et n'aie plus peur
Chaque fois que tu retombes dans ces fautes que tu ne voudrais pas commettre
Je te dis : Le pardon est là !
Viens et continuons ensemble
J’aime te regarder, voir les efforts que tu fais et tout le mal que tu te donnes.
J'en éprouve grande joie et tu réjouis mon cœur
Je vois combien tu te transformes.
A l'abri de tes regards Je te modèle
A l'image du Fils bien-Aimé

Tout ce que je te demande
C'est de venir toujours et à nouveau Après chaque chute 
Entre mes mains Pour me donner la joie de te remodeler.
Allons, n'aie pas peur 
C'est moi l'Artiste

21/06/2012

25 ans

Je rends grâce aujourd'hui pour mes 25 ans de sacerdoce.


La joie est prière, force et amour. 
Dieu aime celui qui donne avec joie. 
La meilleure manière de montrer notre gratitude envers Dieu et les gens 
c'est d'accepter tout avec joie. 
Être heureux avec lui, maintenant, 
cela veut dire: aimer comme il aime, 
aider comme il aide, 
donner comme il donne, 
servir comme il sert, 
sauver comme il sauve, 
être avec lui 24 heures par jour,
le toucher avec Son déguisement de misère dans les pauvres et dans ceux qui souffrent. 
Un cœur joyeux est le résultat normal d'un cœur brûlant d'amour. 
C'est le don de l'Esprit, une participation à la joie de Jésus vivant dans l'âme. 
Gardons dans nos cœurs la joie de l'amour de Dieu et partageons cette joie de nous aimer les uns les autres comme Il aime chacun de nous.
Que Dieu nous bénisse. 
Amen.

Mère Teresa

20/06/2012

C'est l'été

rimbaud.jpgJ’ai embrassé l’aube d’été.
Rien ne bougeait encore au front des palais. L’eau était morte. Les camps d’ombres ne quittaient pas la route du bois. J’ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.
La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.
Je ris au wasserfall blond qui s’échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.
Alors je levai un à un les voiles. Dans l’allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l’ai dénoncée au coq.
A la grand’ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre,je la chassais.
En haut de la route, près d’un bois de lauriers, je l’ai entourée avec ses voiles amassés, et j’ai senti un peu son immense corps. L’aube et l’enfant tombèrent au bas du bois.
Au réveil il était midi.

Arthur Rimbaud, Illuminations
 
 

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18/06/2012

La paix du coeur

220px-Brother_Roger1.jpgDans la paix du cœur se dissipent les inquiétudes sur soi-même et tu vas jusqu'à découvrir à quel point tu te réalises dans une vie donnée. Tu t'interroges : mais où est la source à laquelle puiser un tel élan ?

Elle est dans la mystérieuse présence d'un amour. Le plus important pour toi est de découvrir que Dieu t'aime. Là est la source. Et ton amour est présence et pardon. Il t'aime, même si tu penses ne pas l'aimer. Et viendra un jour où tu lui diras : je t'aime, peut-être pas comme je voudrais, mais je t'aime... Par son Esprit Saint, le Ressuscité traverse, pour le transfigurer, même le plus déconcertant en toi. Les pessimismes que tu portes sur toi-même se dissolvent. Fais la chasse aux impressions sombres que peut secréter l'imagination. Et s'éclaire la paix du cœur.

Chante mon âme : je suis au Christ, je suis du Christ. Imperceptible changement au-dedans, la transfiguration de l'être se poursuit au long de l'existence. Elle donne de vivre dans le moment présent, elle fait de chaque jour un aujourd'hui de Dieu. Déjà sur la terre, elle est le commencement de la Résurrection, le début d'une vie qui n'a pas de fin.

Pensais-tu qu'en toi le sable d'un désert avait recouvert l'amour ? Des déserts intérieurs, il y en a. Mais est-il nécessaire de s'y arrêter ? Sur une terre aride fleurit l'amandier.

Et s'il y avait moins de déserts qu'on le suppose.

Frère Roger

17/06/2012

La beauté dans le coeur

citation-beaute.jpg

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15/06/2012

Le coiffeur et Dieu

jpg_coiffeur.jpgUn homme est chez son coiffeur pour se couper les cheveux et se faire la barbe. Ces derniers entament la discussion. Il parle de sujets divers et variés, puis ils en viennent à parler de Dieu.

 

A ce sujet, le coiffeur a des idées bien établies qu’il partage avec son client.

 

- Je ne crois pas en Dieu. Dieu ne peut pas exister.

 

- Pourquoi dites-vous cela ? s’interrogea le client.

 

- Et bien, sortez ! Allez dans la rue et observez.

Vous vous rendrez vite compte que Dieu n’existe pas !

Si Dieu existait, croyez-vous qu’il y aurait tant de personnes malades, tant de violence ?

Dieu, s’il existait, permettrait-il que des enfants soient abandonnés ou maltraités ?

Comment s’imaginer aimer et vénérer un Dieu qui permettrait tout ça ?

Non. Si Dieu existait, on ne souffrirait pas autant, et le monde serait plus beau !

 

Le client, interloqué par les propos de son coiffeur, ne trouva rien à y redire, bien qu’il ne fut pas forcément de son opinion.

En manque d’arguments, il se contenta de garder le silence.

 

Une fois sa coupe terminée et son menton rafraîchit, il régla sa facture et pris congé.

Il descendit dans la rue et pris la direction de sa maison.

Chemin faisant, il observa furtivement les personnes qui étaient dans la rue.

C’est alors qu’il s’attarda sur un homme d’un certain âge, assis par terre. Il était sale et semblait affamé. Il avait les cheveux très longs et la barbe épaisse. Ses cheveux étaient visqueux et sa barbe !… elle semblait avoir pris racine sur ce visage fatigué et terne d’un homme, que le froid et la faim avait ravagé.

 

Il fit chemin arrière et retourna voir son coiffeur. Il entra brusquement dans le salon et lança au coiffeur :

- Les coiffeurs n’existent pas !

 

- Comment ? répliqua le coiffeur. Tu sors à peine de mon salon de coiffure. Comment peux-tu à présent me dire que les coiffeurs n’existent pas ? Je viens de te couper les cheveux et de te raser la barbe ! As-tu oublié ?

 

- Bien sûr que non ! répondit le client. Malgré tout, je persiste. Les coiffeurs n’existent pas ! S’ils existaient, il n’y aurait personne avec les cheveux longs et sales comme cet homme que j’ai croisé dans la rue.

 

- Ah ! C’est de cela que tu parles ! Cela n’a rien à voir avec le fait ou non que les coiffeurs existent. Ce qu’il y a, c’est que ces gens ne viennent pas à nous. Mais les coiffeurs existent ! J’en suis la preuve !

 

- En es-tu sûr ?

 

- Aussi sûr que je t’ai moi-même coupé les cheveux il y a moins d’une heure !

 

- C’est exact ! affirme le client. C’est bien ça ! Dieu aussi existe alors !

Simplement, les gens ne vont pas le voir, ils ne vont pas à sa rencontre, ne le cherchent pas, ne le visitent pas.

Le monde ne se donne pas la peine d’aller le voir, de le rechercher et de le connaître.

C’est pourquoi il y a tant de souffrance et de douleur dans ce monde.

Alors maintenant, tu ne peux plus dire que Dieu n’existe pas, car cela voudrait dire que toi non plus.

 

Le saluant, le client rentra chez lui, heureux d’avoir compris que Dieu, aussi bon et aimant qu’il soit, ne pouvait pas être accusé de tout le malheur du monde, et que parfois, il suffirait de le chercher pour trouver un peu de réconfort, de soutien et d’amour.