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31/05/2012

Eurovision

Encore une fois, la France n'a pas gagné, mais ce n'est pas grave. Même si Anggun chante bien, la chanson est quelconque.

J'aurais aimé que l'Allemagne gagne avec Roman Lob. C'est une belle chanson de très bonne facture classique, aux accents variété pop, un peu comme le groupe Keene.

Quant à la lauréate, il y a une présence, une voix, une interprétation, un mystère. Je ne suis pas étonné, ni déçu que ce soit elle qui ait remporté le concours cette année, mais l'entendrons-nous sur nos ondes françaises?

Roman Lob (Allemagne)

Loreen (Suède)

Anggun (France)

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30/05/2012

Immensité

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"L'Homme n'a pas besoin de voyager pour s'agrandir; 
Il porte en lui l'immensité."

Chateaubriand

29/05/2012

Où est Dieu?

point d'interrogation ciel.jpgComme l’écrit Oscar Wilde, «c’est très ennuyeux de croire et très passionnant de douter, être en état d’alerte, c’est vivre, se laisser bercer par un sentiment de sécurité, c’est mourir», autrement dit se sentir libéré du doute peut conduire à s’enfermer dans un ghetto de certitude.

Plus le monde voit se déchirer le voile de l’ignorance, plus il s’interroge sur le sens de cet affranchissement des limites.

Nous avançons en effet avec notre machette dans la jungle ou notre lampe frontale dans l’obscurité, en nous réjouissant de l’ouverture et de la lumière, tout en nous effrayant de ce que le chemin ouvert par la machette et la lumière, se soit refermé à notre insu derrière nous.

L’homme cherche alors à retrouver ses traces et la Bible lui devient alors de plus en plus précieuse, non pas comme une boussole qui lui montrerait le nord, mais comme une confiance dans ce qui nous dépassera toujours, une ouverture vers «l’ailleurs» de la pensée. À mesure que l’infini des galaxies interroge l’astronome, l’humilité le saisit en lui révélant justement que l’inconnu s’accroît à mesure que le connu se dévoile.

Le choix n’est donc pas entre une sorte de bioreligion incarcérant Dieu dans nos pauvres synapses neuronales, sans cesse tentées par des preuves aussi pathétiques que vaines et une religion aux références théologiques fixées une fois pour toutes par nos dérisoires normes anthropologiques.

Une religion figée dans ses représentations ne permet plus d’accéder à l’essentiel c’est à dire le mystère de ce qu’il y a, avant les mots, avant les images. Dieu qui a fait l’homme à son image ne signifie pas, bien sûr, que cette image est celle de son corps, mais celle de son esprit, c’est-à-dire une image qui ne soit pas prisonnière de nos représentations, mais au contraire antérieure à celles ci. Si la science ne nous dira jamais rien de Dieu, sinon en nous offrant des métaphores plus aveuglantes qu’éclairantes, la religion doit éviter les mêmes chemins métaphoriques. Plus que des conduites rationnelles de pédagogie primaire plus rassurante qu’enseignante, les paraboles ont en effet pour finalité de remettre en question nos certitudes laissant place pour l’éternité à un questionnement sans fin.

ou_est_dieu.jpgLes Evangiles lorsque qu’ils racontent l’Annonciation ou la multiplication des pains, ouvrent toujours sur l’impasse de la volonté de maîtrise humaine, son illusion de puissance au profit de la fragilité d’un message fondé avant tout sur la confiance et l’espérance. Il n’y a guère de différence entre une science qui confectionne ou invalide Dieu et une religion qui le met en scène théâtralement hors champ au lieu de le mettre au cœur de chaque être. La foi n’a guère à être intimidée par la science qui ne dit rien d’autre de l’humain qu’une description sans fin, qu’un inventaire toujours plus complexe. Mais il y a un risque de compromission à demander des preuves historiques, génétiques, moléculaires, de la révélation divine ou des miracles.

Bien au contraire la lecture de la Bible nous invite à une autre lecture du monde, celle de l’attente de l’Annonciation, une attente qui s’oppose au présent obsessionnel de la science.

C’est cette attente pleine d’espérance qui nous fonde et non cette relation réflexe d’un vivant tétanisé par une actualité paralysante ! C’est l’attente qui donne sens au texte de Beckett «en attendant Godot» et permet la relation à l’autre et dénonce la vanité du sentiment de maîtrise, qu’il s’agisse par exemple de celle du début ou de la fin de la vie l’homme qui croit s ‘affranchir de son destin en le provoquant ou en pensant le maîtriser perd cette étrange richesse d’une attente porteuse d’espérance.

C’est l’attente d’un enfant qui donne sens à la vie, pas l’échographie qui renvoie l’image de Narcisse à sa vanité… Notre société qui attend tout du présent ne supporte plus l’attente. Tout savoir tout de suite, la sécurité pour maintenant… «Se laisser bercer par un sentiment de sécurité, c’est mourir….»

D’où la prudence avec laquelle la religion doit déclarer que telle ou telle procédure scientifique est, ou non, indigne. Au nom de quelle légitimité ? Celle de la science du présent ou du sens d’une espérance, qui rappelle que venir en aide à celui qui est le plus vulnérable la fondera toujours plus que notre certitude de bonne conscience immédiate, l’attente d’un futur ouvert ou d’une prothèse immédiate ?

Dieu n’est pas au bout de notre lunette astronomique. Il est là tout simplement au fond de nous-mêmes, attendant notre disponibilité. Dieu est là où justement on ne l’attend pas. Il n’est pas au fond d’un tube comme un génie enfermé. Il est là attendant simplement qu’on lui ouvre la porte.

L’avenir spirituel de l’homme est plus dans ce message de l’Annonciation peint par Fra Angelico touché par la grâce que dans nos vains bavardages qui cherchent dans le présent la preuve d’une histoire qui serait désormais close. Il est dans cette humilité reconnaissante de se savoir aimé avec la liberté d’accepter ou de refuser cet amour.

Didier Sicard

 

27/05/2012

Esprit Saint

descente esprit.jpg

ESPRIT SAINT,

Esprit de Sagesse, de Lumière et de force, 
Esprit d'Amour, Esprit Saint, 
mets aux coeur de tous les croyants du monde 
l'amour fraternel qui leur permettra de se rencontrer 
dans un esprit d'échange et de partage 
au-delà de leurs différences.
Que chacune apprenne à découvrir les richesses de l'autre. 
Esprit Saint, apprends-nous 
à nous écouter mutuellement avec patience et humilité, 
pour que chacune de nos rencontres devienne un carrefour
où chacun reçoit autant qu'il donne, 
même si nous venons de chemins très différents.
Esprit Saint, donne-nous la force de la foi 
et rassemble-nous dans une volonté commune d'évangélisation. 
"La bonne nouvelle est annoncée aux pauvres". 
Apprends-nous la joie de la foi, de l'espérance, 
de l'amour qui transforme le monde 
et libère tout homme de ses pêchés, 
de ses misères spirituelles ou matérielles. 
Esprit Saint, fais de chaque baptisé un rayon de ta lumière, 
pour que le monde des années 2000 
puisse découvrir ta présence et ton amour.
Le monde entier est mon village, 
l'univers est ma paroisse : pousse chacun vers le grand large, 
vers la civilisation de l'amour 
où ce qui nous rassemble 
nous libérera de ce qui nous divise. 

Danielle POGGI

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24/05/2012

Il meurt lentement

 

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Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,

celui qui ne lit pas,
celui qui n'écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver
grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,

celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l'habitude,

refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
ne se risque jamais à changer la couleur 
de ses vêtements,
ou qui ne parle jamais à un inconnu.
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d'émotions,
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les coeurs blessés.
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap

lorsqu'il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n'a fui les conseils sensés.
Vis maintenant !
Risque-toi aujourdhui !
Agis tout de suite !
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d'être heureux !

Pablo Neruda

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23/05/2012

La vie

J'ai pardonné des erreurs presque impardonnables,
j'ai essayé de remplacer des personnes irremplaçables,
et d'oublier des personnes inoubliables.
J'ai agi par impulsion,
j'ai été déçu par des gens que je croyais incapables de me décevoir,
mais j'ai déçu des gens , moi aussi.
J'ai tenu quelqu'un dans mes bras pour le protéger,
j'ai ri des fois quand il ne fallait pas,
je me suis fait des amis éternels,
j'ai aimé, et l'ai été en retour,
mais j'ai été aussi repoussé.
J'ai été aimé, et quelque fois je n'ai pas su aimer,
j'ai vécu d'amour, et fait des promesses éternelles,
Mais je me suis brisé le coeur tant de fois.
J'ai pleuré en écoutant de la musique ou en regardant des photos.
Je suis déjà tombé amoureux d'un sourire,
j'ai déjà crû mourir par tant de nostalgie
et...
j'ai eu peur de perdre quelqu'un de très spécial
( que j'ai fini par perdre )...
Mais j'ai survécu !
Et je vis encore !
Et la vie, je ne m'en passe pas...
Et toi non plus tu ne dois pas t'en passer... Vis !
Ce qui est vraiment bon, c'est de se battre avec persuasion,
embrasser la vie avec passion,
perdre avec classe et vaincre en osant,
parce que le monde appartient à celui qui ose
et...
LA VIE C'EST BEAUCOUP TROP
pour être insignifiante !

Charlie Chaplin