13/07/2012
14 juillet
Célébration du 14 juillet dans la forêt
Qu'il est joyeux aujourd'hui
Le chêne aux rameaux sans nombre,
Mystérieux point d'appui
De toute la forêt sombre !
Comme quand nous triomphons,
Il frémit, l'arbre civique ;
Il répand à plis profonds
Sa grande ombre magnifique.
D'où lui vient cette gaieté ?
D'où vient qu'il vibre et se dresse,
Et semble faire à l'été
Une plus fière caresse ?
C'est le quatorze juillet.
À pareil jour, sur la terre
La liberté s'éveillait
Et riait dans le tonnerre.
Peuple, à pareil jour râlait
Le passé, ce noir pirate ;
Paris prenait au collet
La Bastille scélérate.
À pareil jour, un décret
Chassait la nuit de la France,
Et l'infini s'éclairait
Du côté de l'espérance.
Tous les ans, à pareil jour,
Le chêne au Dieu qui nous crée
Envoie un frisson d'amour,
Et rit à l'aube sacrée.
Il se souvient, tout joyeux,
Comme on lui prenait ses branches !
L'âme humaine dans les cieux,
Fière, ouvrait ses ailes blanches.
Car le vieux chêne est gaulois :
Il hait la nuit et le cloître ;
Il ne sait pas d'autres lois
Que d'être grand et de croître.
Il est grec, il est romain ;
Sa cime monte, âpre et noire,
Au-dessus du genre humain
Dans une lueur de gloire.
Sa feuille, chère aux soldats,
Va, sans peur et sans reproche,
Du front d'Epaminondas
À l'uniforme de Hoche.
Il est le vieillard des bois ;
Il a, richesse de l'âge,
Dans sa racine Autrefois,
Et Demain dans son feuillage.
Les rayons, les vents, les eaux,
Tremblent dans toutes ses fibres ;
Comme il a besoin d'oiseaux,
Il aime les peuples libres.
C'est son jour. Il est content.
C'est l'immense anniversaire.
Paris était haletant.
La lumière était sincère.
Au loin roulait le tambour...?
Jour béni ! jour populaire,
Où l'on vit un chant d'amour
Sortir d'un cri de colère !
Il tressaille, aux vents bercé,
Colosse où dans l'ombre austère
L'avenir et le passé
Mêlent leur double mystère.
Les éclipses, s'il en est,
Ce vieux naïf les ignore.
Il sait que tout ce qui naît,
L'oeuf muet, le vent sonore,
Le nid rempli de bonheur,
La fleur sortant des décombres,
Est la parole d'honneur
Que Dieu donne aux vivants sombres.
Il sait, calme et souriant,
Sérénité formidable !
Qu'un peuple est un orient,
Et que l'astre est imperdable.
Il me salue en passant,
L'arbre auguste et centenaire ;
Et dans le bois innocent
Qui chante et que je vénère,
Étalant mille couleurs,
Autour du chêne superbe
Toutes les petites fleurs
Font leur toilette dans l'herbe.
L'aurore aux pavots dormants
Verse sa coupe enchantée ;
Le lys met ses diamants ;
La rose est décolletée.
Aux chenilles de velours
Le jasmin tend ses aiguières ;
L'arum conte ses amours,
Et la garance ses guerres.
Le moineau-franc, gai, taquin,
Dans le houx qui se pavoise,
D'un refrain républicain
Orne sa chanson grivoise.
L'ajonc rit près du chemin ;
Tous les buissons des ravines
Ont leur bouquet à la main ;
L'air est plein de voix divines.
Et ce doux monde charmant,
Heureux sous le ciel prospère,
Épanoui, dit gaiement :
C'est la fête du grand-père.
Victor Hugo.
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11/07/2012
St Benoît
L’hymne « Pour Benoît » évoque de façon particulièrement heureuse la personnalité du moine en même temps que le rayonnement de sa vie et de sa Règle sur ses disciples d’hier et d’aujourd’hui.
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10/07/2012
Que ma foi soit orchestre
Que ma foi soit orchestre
et que retentissent tous ses tambours
pour qu'au son saccadé de leurs promesses,
les peaux des caissons fassent vibrer l'Amour.
Que ma foi soit orchestre
et que gémissent de joie ses cordes
harpes et cithares, scandez d'allégresse
la venue de l'Époux vainqueur de la discorde.
Que ma foi soit orchestre
et que se manifestent ses clavecins.
tu as encore honoré ta promesse
d'une alliance dont ton front est ceint.
Que ma foi soit voix et chants
pour que la Parole franchisse toute frontière.
que ma foi soit mélodie des vents
qui feront de mes hymnes, louanges et prières.
Auteur: Marc Benoit
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08/07/2012
Un après-midi avec Dieu
Il était une fois un petit garçon qui voulait rencontrer Dieu. Comme il savait que ce serait un long voyage pour se rendre à Sa maison, il remplit sa valise de petits gâteaux et de six bouteilles de limonade, et il se mit en route.
Trois pâtés de maison plus loin, il vit une vieille dame. Assise dans le parc, elle fixait quelques pigeons. Le garçon s'assit près d'elle et ouvrit sa valise. Il s'apprêtait à prendre une limonade lorsqu'il remarqua l'air affamé de la vieille dame. Il lui offrit donc un gâteau. Elle accepta avec reconnaissance et lui sourit. Son sourire était si joli que le garçon voulut le voir encore. Il lui offrit donc une limonade. Elle lui sourit de nouveau. Le garçon était ravi! Ils restèrent ainsi tout l'après-midi à manger, sans dire un seul mot.
Lorsque le soir tomba, le garçon se rendit compte qu'il était très fatigué et se leva pour partir. Cependant, au bout de quelques pas à peine, il se retourna, courut vers la vieille dame et la serra dans ses bras. Elle lui fit alors son plus beau sourire.
Peu de temps après, lorsque le garçon franchit la porte de sa maison, son regard joyeux étonna sa mère. Elle lui demanda: « Qu'as-tu fait aujourd'hui qui te rende si heureux?» Il répondit: «J'ai déjeuné avec Dieu. » Mais avant que sa mère puisse répondre, il ajouta: «Tu sais, elle a le plus merveilleux des sourires!»
Entretemps, la vieille dame, rayonnante de joie elle aussi, retourna chez elle. Frappé de l'expression paisible qu'elle arborait, son fils lui demanda: « Maman, qu'as-tu fait aujourd'hui qui te rende si heureuse? » Elle répondit: «Au parc, j'ai mangé des gâteaux avec Dieu.» Mais avant que son fils puisse répondre, elle ajouta: «Tu sais, il est beaucoup plus jeune que je ne le croyais .»
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07/07/2012
Si tu vois l'amour
Si tu vois l'amour comme une virgule,
il passera dans ta vie comme une pause passagère.
Si tu vois l'amour comme un point virgule,
il t'apparaîtra trop rationnel et réfléchi,
il perdra alors sa capacité d'émerveillement
et la belle candeur de ses étonnements.
Si tu vois l'amour comme une parenthèse,
tu ne le laisseras jamais te transformer
parce que tu lui refuseras l'accès à ton coeur
sans jamais vraiment l'intégrer dans tes priorités.
Si tu vois l'amour comme un point d'exclamation
toutes les cordes de ton excitation vibreront à son vent.
Mais arrivera rapidement la fin de la saison
et le retour du froid fanera cette passion.
Si tu vois l'amour comme un point d'interrogation,
la peur de souffrir, de perdre tes sécurités
sabotera son projet de tendresse pour toi.
Ne vois jamais l'amour comme un point
sans explorer tous les possibles
car l'amour s'épanouit uniquement
lorsqu'il poursuit sa quête
vers l'infini mystère de l'autre ;
losqu'il se transforme en pointillé
en t'indiquant la voie de l'éternité.
F. Gervais
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