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08/03/2021

Journée de la femme

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HOMMAGE AUX FEMMES  (de Grand Corps Malade)

 

Veuillez accepter Mesdames ces quelques mots comme un hommageLire l'explication
À votre gente que j'admire qui crée en chaque homme un orage
Au cinéma ou dans la vie vous êtes les plus beaux personnages
Et sans le vouloir vous tenez nos cœurs et nos pensées en otage

Veuillez accepter Mesdames cette déclarationLire l'explication
Comme une tentative honnête de réparation
Face au profond machisme de nos coutumes de nos cultures
Dans le grand livre des humains place au chapitre de la rupture
Vous êtes infiniment plus subtiles, plus élégantes et plus classes
Que la gente masculine qui parle fort prend toute la place
Et si j'apprécie des deux yeux quand tu balances ton corps
J'applaudis aussi des deux mains quand tu balances ton porc

 

Derrière chaque homme important se cache une femme qui l'inspire
Derrière chaque grand être humain précède une mère qui respire
« La femme est l'avenir de l'homme » écrivait le poète
Et bien l'avenir s'est installé … et depuis belle lurette

Vous êtes nos muses, nos influences, notre motivation et nos vicesLire l'explication
Vous êtes Simone Veil, Marie Curie, Rosa Parks, Angela Davis
Vous êtes nos mères, vous êtes nos sœurs
Vous êtes caissières, vous êtes docteurs
Vous êtes nos filles et puis nos femmes
Nous, on vacille pour votre flamme

Comment ne pas être en admiration et sans commune mesure
Pour celles qui portent et fabriquent pendant neuf mois notre futur
Pour celles qui cumulent plusieurs emplois et ce, sans sourciller
Celui qu'elles ont dans la journée est le plus grand mère au foyer

Veuillez accepter Mesdames cette réelle admiration
De votre force, votre courage et votre détermination
Veuillez accepter Mesdames mon aimable faiblesse
Face à votre fragilité, votre empathie et votre tendresse


Veuillez accepter Mesdames cette petite intro
Car l'avenir appartient à celles qu'on aime trop
Et pour ne pas être taxé de premier degré d'anthologie
Veuillez accepter Mesdames cette délicate démagogie

07/03/2021

François, pèlerin de la paix

pape irak.jpg

Le pape François est venu en Irak en « pèlerin de paix ». En retour, le grand ayatollah chiite Ali Sistani lui a fait part samedi de son engagement pour la « paix » et la « sécurité » des chrétiens d’Irak.

Après sa rencontre au sommet dans la ville sainte chiite de Najaf, le pape a entamé le point d’orgue spirituel de son voyage : le pèlerinage à Ur, ville natale d’Abraham, pour prier en faveur de la « liberté » et l’« unité », afin de mettre fin aux guerres et au « terrorisme ».

C’est là déjà, dans la plaine désertique où est né le père des monothéismes que Jean-Paul II voulait venir en 2000, avant d’en être empêché par Saddam Hussein.

François, connu pour ses mains tendues tous azimuts aux autres religions, y a ajouté sa touche : il a tenu à prier avec des dignitaires yazidis — petite minorité d’Irak martyrisée par les jihadistes du groupe État islamique (EI) — mais aussi sabéens ou zoroastriens — communautés multimillénaires dans le pays — et musulmans, chiites et sunnites.

« Paix » pour les chrétiens d’Irak

Avant cela, le chef des 1,3 milliard de catholiques du monde s’est entretenu pendant près d’une heure avec le grand ayatollah Ali Sistani, référence religieuse de la plupart des 200 millions de chiites d’Irak et d’ailleurs.

À l’issue de ce huis clos, l’une des rencontres religieuses les plus importantes de l’histoire, le grand ayatollah Sistani a dit au pape être engagé pour garantir la « paix », la « sécurité » et « tous les droits constitutionnels » aux chrétiens d’Irak.

L’événement est tel en Irak que le premier ministre, Moustafa al-Kazimi, a décrété dans la foulée le 6 mars « Journée nationale de la tolérance et de la coexistence » dans le pays.

La communauté chrétienne du pays, l’une des plus anciennes au monde, s’est réduite comme peau de chagrin : elle est passée en 20 ans de 1,5 million de membres à quelque 400 000, sous les coups des violences et de la pauvreté, endémique dans le pays.

Régulièrement, les chrétiens se plaignent de ne pas être soutenus par l’État face à des miliciens ou des politiciens qui s’accaparent leurs maisons ou leurs terres et assurent avoir moins d’accès à l’emploi que les autres.

Au-delà du cas des chrétiens, au deuxième jour de son voyage en Irak, le premier de l’histoire pour un pape, François est revenu longuement sur les guerres qui n’ont cessé de déchirer le pays depuis 40 ans — et le Moyen-Orient.

Le « terrorisme trahit la religion »

« Hostilité, extrémisme et violence […] sont des trahisons de la religion. Et nous, croyants, ne pouvons pas nous taire lorsque le terrorisme abuse de la religion », a-t-il lancé, alors que le groupe État islamique (EI) s’est emparé d’un tiers de l’Irak en 2014 et y a commis de multiples attentats au nom de sa lecture ultra-rigoriste de l’islam.

Les pires atrocités ont été commises à l’encontre des Yazidis, a rappelé dès vendredi François. Les jihadistes ont tué des milliers d’hommes yazidis, enrôlé de force les enfants et réduit à l’esclavage sexuel des milliers de femmes. Pour l’ONU, cela pourrait constituer « un génocide ».

En outre, plus de 6400 Yazidis ont été enlevés par l’EI, dont la moitié sont toujours introuvables. À Ur, le pape a dit prier pour « qu’ils puissent vite revenir chez eux ».

« Syrie martyrisée »

Il faut « cheminer du conflit à l’unité » dans « tout le Moyen-Orient » et « en particulier en Syrie, martyrisée », a-t-il de nouveau plaidé samedi.

La veille, lors d’une allocution aux autorités à Bagdad, le pape avait déjà mentionné la Syrie, où une révolte populaire a dégénéré en guerre totale il y a tout juste 10 ans. Malgré plus de 387 000 morts, les pourparlers menés sous l’égide de l’ONU n’ont jusqu’ici abouti à aucune avancée.

Et, comme il l’avait déjà fait au Maroc, autre pays musulman où il avait tenu à se rendre, le pape de 84 ans a plaidé pour « la liberté de conscience et la liberté religieuse ».

Elles doivent être « respectées et reconnues partout » car elles sont « des droits fondamentaux », a-t-il dit.

La liberté de conscience consiste à pouvoir croire ou ne pas croire mais aussi avoir le droit de se convertir librement. La liberté religieuse, un terme plus général, comprend notamment la liberté d’exercer son culte sans entraves.

En fin de journée, le pape célébrera une messe en l’église Saint-Joseph dans le centre de Bagdad, sa première rencontre avec les catholiques d’Irak et de loin ce qu’il préfère.

Devant l’église, où ont été hissés les drapeaux du Vatican et de l’Irak, des blocs de béton barrent les rues et les forces spéciales sont déployées pour le voyage papal sous haute protection et en confinement total du fait de la pandémie.

Les premiers détenteurs de ticket d’entrée — obtenus il y a des jours — se présentaient sous d’immenses posters du pape proclamant « Vous êtes tous frères ».

Source

06/03/2021

Entré dans la danse

Le danseur étoile Patrick Dupond n'est plus, parti à 61 ans.

En 1986, j'écrivais ce poème qui lui est dédié; (Extrait de "L'ivresse des Profondeurs")

 

Tu es entré dans la danse

comme on entre en religion

par les ogives de tes mains

et la prière élancée de ton corps

 

pu t’es avancé à pas délivrés

Pour t’engouffrer dans la brèche

qui transfigure ton être

saturé d’âme et de bonheur

 

Tu habites la musique

comme l’étoile le cosmos

et le petit diable l’éros

 

Tu fomentes la merveilleuse mouvance

des tendres architectures

les mille forêts de lianes

et de lignes pures

 

Tu balances branches et tronc

hanches et front

au rythme des orchestres symphoniques

et des salves électriques des guitares

 

Tu te donnes à la danse

dans le baume des voiles

au royaume des étoiles

dans le respir du sang

et le mourir au vent

 

C’est l’offrande de toi

et ta plus grande joie

 

TP

 

Le lac des cygnes  avec MC Pietragalla

 

05/03/2021

Les orages

orages.jpg

Sylvain Prudhomme

Les orages

Ed Gallimard

Grâce à ce recueil de nouvelles, Sylvain Prudhomme évoque des personnages au bord de la fêlure, qui vivent un orage intérieur.

Composé de treize nouvelles ou plutôt de micros-récits, Les Orages raconte ces moments que nous avons tous déjà vécus, où la vulnérabilité se donne à voir, à travers un deuil, le délitement d’un amour, la vieillesse ou encore la peur de la mort. Sylvain Prudhomme met à nu ses personnages, révélant leurs angoisses les plus intimes.
Dans son dernier ouvrage, Sur les routes, l’auteur entraînait son lecteur, comme son titre l’indique, dans les pas d’un jeune homme épris de liberté et de rencontres, qui éprouvait le besoin de disparaître, de façon épisodique, en faisant du stop. S’il quittait alors sa famille et ses amis, il découvrait, lors de ses voyages, une autre tribu tout aussi importante à ses yeux : celle des automobilistes.
Avec Les Orages, on ne suit plus un individu, mais plusieurs personnages masculins à travers treize micros-récits. On pourrait presque les imaginer sous forme d’histoires, racontées par les gens que le héros de son précédent roman croisait sur les routes.
En effet, chacun des textes narre un moment clé de la vie des personnages, un moment où ils sont sur la brèche, en proie à des orages intérieurs qu’ils doivent dominer. Bien que chacun des treize récits soit différent, tous obéissent à un même schéma, celui d’un événement incontrôlé, qui vient bouleverser la vie des protagonistes, sans qu’ils puissent faire quoi que ce soit pour y remédier.
Si, dans l’ensemble, l’ouvrage est plaisant à lire, le tout manque quand même d’homogénéité, quoique certains moments soient poignants comme le fragment intitulé La Nuit, qui vient clore le recueil : il y est question d’une héroïne qui peine à faire le deuil de sa fausse couche. L’histoire est évoquée d’une manière très pudique. On citera également Balzac, qui décrit avec malice la liaison extra-conjugale d’un homme et d’une femme.
D’autres nouvelles sont plus anecdotiques : ainsi, le récit L’Appartement peine à convaincre, malgré un argument intéressant (le délitement d’un couple mis en parallèle avec l’état d’un appartement) ; un même sentiment naît de La Tombe, où un individu apprend qu’il lui reste quarante ans à vivre.
Pour autant, on ressent avec cet ouvrage les mêmes bruissements intimes que les personnages, car chacune de leur fêlure peut faire écho à celles qui nous habitent. Toute la force du recueil réside ainsi dans le paradoxe d’un intime partagé, car si chacun dévoile une part de sa psyché à travers ses angoisses, celles-ci sont bien souvent éprouvées par le lecteur qui, grâce à ce livre, sera peut-être plus attentif à ses propres moments de brisure.

Elise Turkovics

Personnellement, j'ai beaucoup aimé ce livre, comme "Sur les routes" , son livre précédent. Un livre à mettre sur sa table de nuit pour lire une histoire tous les soirs. Une belle écriture, rapide, qui vise juste. Un intérêt relancé à chaque reprise de lecture. Des personnages auxquels nous ressemblons. Des orages qui sont parfois les nôtres, pas souvent des coups de foudre, mais des éclairs, des fêlures qui nous ramènent à notre fragilité, aux failles que nous connaissons et que nous voulons souvent cacher.    TP

00:00 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)

04/03/2021

Génération fracassée

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Je vous parle d’un temps que les plus de 20 ans… ne VEULENT pas connaître.
Celui des facs fermées, où les seuls cours délivrés sont en « distanciel », néologisme inventé par des technocrates pour rendre moins insupportables ces centaines d’heures que nous, étudiants, passons rivés devant un écran.
Celui où les petits boulots ont été balayés par la crise. Plus d’événement, plus de restaurant, plus de musée… pour nous permettre d’arrondir nos fins de mois.
Celui sans horizon professionnel, où les stages ont disparu, où la promesse d’un premier emploi en CDI s’éloigne chaque jour davantage.
Le temps où le droit de sortir entre amis, de se voir, de se toucher, de s’aimer n’existe plus.
Où les soirées et les parenthèses interdites sont taxées d’égoïsme coupable par les politiques et les bureaucrates.
 
Au lieu de penser les solutions concrètes pour sortir notre génération de cette impasse, vous, les sachants, préférez nous discréditer.
Cela fait maintenant un an que nous avons mis nos vies entre parenthèses pour protéger les personnes âgées.
J’ai 22 ans. Et si je peux pester contre certains excès de ma génération, je veux aujourd’hui saluer son courage face au désastre économique, social et écologique que nous allons affronter.
 
Ce livre est une ode à notre génération fracassée, un plaidoyer pour la liberté.
 
  Étudiant en sciences politiques et chroniqueur régulier des Grandes Gueules sur RMC depuis 2017, Maxime Lledo vit à Nantes.