16/11/2022
Sentiments
Il est bien difficile de dévoiler des sentiments personnels ou intimes sans paraître naïf ou indécent. Dommage. A terme, priver autrui de la plus belle part de notre humanité ne peut que nous être néfaste : dans le désert des sentiments, qui peut comprendre que, derrière l’image glaçante que nous projetons sur les autres à notre insu, se cache une âme bouleversante, avec laquelle il serait tellement bon d‘échanger, pour apaiser nos peurs ?
Baudouin Rycke Ouest-France du 16 novembre 22
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11/11/2022
60 ans de carrière!
Un avant-goût de ce que je vais voir soir à la Salle Pleyel
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08/11/2022
Danse
Vitruvian man
Musique: Karl Jenkins
Choréographie: David Fernandez
Danseurs: Amar Ramasar, Ask La Cour et Chase Finlay
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07/11/2022
Close
Magnifique. Bouleversant. Poétique.
Un très beau film sur la quête d'identité à l'adolescence et sur le difficile deuil à vivre quand on perd un grand ami et que la souffrance n'arrive pas à s'exprimer. TP
Le cinéaste belge prodige, que l'on compare souvent à Xavier Dolan, revient avec un second film tout aussi touchant. Récompensé du Grand Prix au Festival de Cannes 2022, Close est la claque cinématographique de l'année. Amis d'enfance, Léo et Rémi sont deux jeunes adolescents de treize ans très proches. Leur complicité est si forte qu'il font absolument tout ensemble : ils partagent leurs secrets, dorment l'un à côté de l'autre, se soutiennent jour après jour…
Au collège, le duo est inséparable jusqu'au jour où, une jeune fille leur pose la question, “Êtes-vous ensemble ?”. Cette remarque, sans arrière pensée, bien que criant l'homophobie ordinaire, affecte profondément le jeune Léo. Le fait que ses camarades puissent envisager leur amitié comme quelque chose de sexuel provoque en lui un questionnement fort sur ses sentiments envers son ami et sa propre identité.
Est-ce seulement de l'amitié, ou un amour ambigu ? Nous n'en savons rien. Toujours est-il que le garçon décide de prendre ses distances, ce qui aura des conséquences dramatiques sur Rémi, mais aussi sur Léo.
La magnifique performance du duo
Après la recherche d'identité dans Girl, Lukas Dhont se penche cette fois sur la notion d'intimité entre deux garçons, le rejet et l'homophobie. Très personnel, ce long-métrage relate le début du chemin vers l'adolescence, souvent semé d'embûches via des questionnements sur la relation que l'on a au monde et sur la sexualité. Léo se protège du regard des autres, de peur d'être jugé et de se faire rejeter. Il essaie d'embrasser sa masculinité en traînant avec d'autres garçons, en jouant au hockey… Malgré tout, son sentiment de culpabilité envers son meilleur ami ne faiblit pas.
Pour incarner ce duo, Lukas Dhont a choisi deux jeunes acteurs brillants, Eden Dambrine (Léo) et Gustav De Waele (Rémi). En se glissant dans la peau de ces deux garçons sensibles, le tandem nous a offert une performance bouleversante. Bien qu'il soit indéniable que Léo demeure personnage central tout au long du film (la caméra qui le suit à chacun de ses mouvements peut en attester), une scène est particulièrement marquante et prouve l'excellence des jeunes comédiens : lorsqu'une bagarre éclate entre Léo et Rémi, ce dernier se sentant seul suite au rejet constant de son ami.
C'est finalement une sorte de plongée dans l'intimité du voyage introspectif d'un jeune homme vulnérable renfermé sur lui-même que nous offre Lukas Dhont avec Close. Lui, n'a pas peur de tomber dans le pathos, bien au contraire. Oubliez donc votre pudeur : il vous sera très difficile de contenir vos larmes.
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06/11/2022
Quand je marche
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03/11/2022
Les correspondants
Un livre intéressant car c'est rare aujourd'hui de lire des correspondances d'amis.
Un vrai plaisir.
Se raconter tout en racontant les coulisses de leur processus créatif: les chanteurs Grand Corps Malade et Ben Mazué lèvent le voile sur une part de leur intimité dans un livre qui prend des allures de "making-of" de leur vie artistique.
Le tout préfacé par leur troisième ami, le chanteur et auteur du roman "Petit pays", Gaël Faye, avec lequel ils ont sorti un disque de sept titres début septembre.
"Au départ, c'était une façon de garder le lien. Mais petit à petit, au fil des lettres, on s'est rendu compte que quelque chose d'autre se dessinait", explique Ben Mazué, 41 ans, à l'AFP.
Comme un exercice de psychanalyse mais sans divan, les deux comparses se confient à cœur ouvert: paternité, idoles de jeunesse... mais aussi sur la vie d'artiste, leurs doutes alors que la crise sanitaire joue les prolongations, leur rapport aux réseaux sociaux ou l'écriture d'un discours pour la réception d'une Victoire de la musique.
Moins connu du public que GCM, Ben Mazué, dont le dernier opus "Paradis" a été un succès public et critique, fait, depuis ses débuts en 2011, de sa vie l'essence de son oeuvre.
"La vulnérabilité, j'ai pas de problème à en parler ça fait partie de mon arsenal émotif même si j'ai pas l'impression qu'on soit tombé dans l'apitoiement", explique celui qui a raflé sa première Victoire de la musique en février dernier.
"On ne s'est jamais dit +tiens, on va parler de ce thème, de la tournée, des enfants+ ... On n'a jamais fait de cahier des charges. On s'est laissé porter par cette correspondance comme si on prenait des nouvelles", poursuit également auprès de l'AFP Fabien Marsaud, alias Grand Corps Malade.
Alors même qu'ils s'écrivent, les deux hommes continuent de se voir.
Ces lettres deviennent un moment suspendu, loin du bruit des réseaux sociaux. "J'étais excité comme quand tu ouvres un paquet cadeau et tu te dis +mais de quoi il va me parler aujourd'hui+", poursuit le slameur du Blanc-Mesnil qui se déplace toujours à l'aide d'une béquille. "C'est une conversation parallèle, une relation parallèle qu'on n'a pas avec le texto et Whatsapp".
Avec sept albums au compteur, un livre et deux films remarqués qu'il a co-écrits et co-réalisés ("Patients" et "La vie scolaire", qui a réuni 1,8 million de spectateurs en salle) Fabien Marsaud veut défendre "cette envie d'écrire" à l'heure où les réseaux sociaux et les formats vocaux s'imposent dans le quotidien.
Le livre revient aussi sur l'angoisse des deux artistes pendant la crise liée au Covid-19. "On a sorti nos albums en même temps et la scène était impossible. Je recevais les bons chiffres de vente mais je ne vivais pas ce succès", confie GCM qui s'était fait le porte-voix du spectacle vivant au moment de la fermeture des salles avec le morceau "Pas essentiel".
"J'ai le sentiment qu'on est très vite passé à autre chose, on a très vite oublié mais grâce à ces courriers, cet album-photo sans photo, je peux revenir sur ces moments-là et me dire qu'on les a vraiment vécus", abonde Ben Mazué.
Les correspondants, de GCM et Ben Mazué, préfacé par Gaël Faye. JC Lattès Octobre 2022
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