18/12/2018
Triste Noël
ça y'est, c'est parti! le compte à rebours pour Noël est commencé. Plus que huit jours. ça s'affole dans les magasins qui étaient ouverts ce week-end. ça y va de son petit marché de Noël, ici et là; les chorales s'égosillent à chanter des cantiques nostalgiques, mais le cœur n'y est pas forcément. L'ambiance est morose: fin de trimestre, élèves fatigués, gilets jaunes essoufflés, pères Noël désabusés... mais la France pauvre aura ses huîtres, son foie gras, ses chocolats, ses parfums, ses tablettes, ses gadgets, ses jeux, son champagne...
Depuis le 17 décembre, la liturgie chrétienne est entrée dans l'octave de Noël. Ainsi, nous avons chaque jour les grands textes des Evangiles de l'enfance dans St Matthieu et St Luc, les grandes O à l'acclamation de ces évangiles, la préface n°2 de l'Avent qui nous introduit directement dans le mystère de Noël. Combien seront sensibles à ce climat paisible de la liturgie alors que dehors l'agitation va être de plus en plus grande? Combien connaissent, vont découvrir ou redécouvrir le vrai sens de Noël où les mots pauvreté et partage ne sont pas que des mots, mais un Dieu venu partager notre pauvre humanité?
A force de faire de Noël une fête artificielle pour les enfants, nous avons oublié que Noël c'est la fête de tout le monde quand le ciel offre au monde l'essentiel: l'amour, la justice et la paix en Jésus venu en notre monde pour y mourir et ressusciter. J'aimerais qu'à Pâques il y ait autant de monde dans les églises qu'il y en aura la nuit de Noël, car c'est bien le même Jésus qu'on célèbrera.
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15/12/2018
A entendre!
Dimanche 2 Décembre 2018, au petit matin
J’ai trouvé ! J’ai trouvé ce que l’Eglise de France devrait dire devant cette insurrection des fins de mois que nous connaissons. Elle devrait annoncer qu’on ne fêtera pas Noël cette année. Le 25 décembre sera un jour comme un autre. Rien dans les églises : pas d’office, pas de crèche, pas d’enfants. On va revenir aux dimanches ordinaires car l’Avent n’aura pas lieu.
Elle dira que notre peuple n’est pas dans un état d’esprit qui lui permet de fêter Noël. Le cri de désespoir qui le traverse est incompatible avec le mystère de Noël, avec l’espérance de l’Avent, avec l’accueil d’un enfant étranger.
Je suis peut-être vieux jeu mais je me souviens des Noël de mon enfance. Il n’y avait pas que les fins de mois qui étaient difficiles. Mais à Noël on oubliait tout pour se réjouir de ce qu’on avait. Les familles les plus modestes se retrouvaient avec le peu qu’elles avaient. Dans la nuit, les pauvres se sentaient riches du toit sur leur tête, du repas amélioré de leur assiette, de la bûche supplémentaire qui chauffait la maison et surtout de la chance d’avoir un papa, une maman, des frères et sœurs qui s’aimaient. On échangeait des petits riens qui étaient pleins de choses. On allait voir le Jésus de la Crèche, l’enfant démuni, étranger, dont la seule richesse était l’amour que nous lui manifestions. Et on prenait conscience qu’il y avait plus pauvres que nous, des ouvriers sans travail, des enfants sans papa, des familles sans maison. Et s’il restait un peu de gâteau on allait en donner une part au voisin malheureux.
Qu’on rappelle à notre société qu’il y a des pauvres qui ont difficulté à vivre, voilà qui va bien à Noël. Qu’on dise aux nantis que les pauvres ont des droits, qu’on redise le projet d’un monde plus juste pour tous, voilà qui s’accorde bien à Noël.
Mais ce que j’entends, n’est pas l’amour des pauvres, le souci de ceux qui n’ont rien, l’amour qui appelle au partage et à la justice. J’entends une population qui a peur de devenir pauvre, une population qui n’aime pas les pauvres. Tout le monde se dit pauvre pour avoir le droit de crier ! Les pauvres riches sont obligés de quitter le pays puisqu’on les gruge. Les pauvres pauvres ferment leur maison à plus pauvres qu’eux. J’ai connu un pays pauvre qui se pensait assez riche pour accueillir le pauvre. Je vois un pays riche qui se dit trop pauvre pour ouvrir sa porte à moins riche que lui.
Voilà sans doute bien des années que Noël est devenu le lieu de cette mutation. On invite l’enfant à désirer tous les biens de la terre et il se croit tout puissant jusqu’au moment où la limite de l’appétit ou de l’argent va faire de lui un frustré. On voulait en faire un riche comblé et il se retrouve un pauvre déçu.
Le Père Noël est devenu beaucoup trop riche et ne peut plus s’arrêter à l’étable où vient de naître l’Enfant-Dieu. Il me vient l’envie de lui arracher la barbe et de bloquer son traîneau au carrefour ! Pardon, je deviens violent. Empêchez moi de faire un malheur !
Mgr Jacques Noyer, évêque émérite d'Amiens, sur sa page Facebook, reproduite dans La Croix du 13 décembre 2018.
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21/09/2018
Sur le Blossom
Nouvel album de Manset qui sort aujourd'hui.
A découvrir!
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14/09/2018
La misère
A l'heure où l'on parle des pauvres...
Très belle chanson extraite de la comédie musicale "Les misérables" de CM Schonberg et JM Natel, d'après l'oeuvre de V. Hugo.
Un bel hommage à Rose Laurens qui nous a quittés fin avril 2018.
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08/09/2018
Mon cartable
Mon cartable sent l'orange,
le bison et le nougat,
il sent tout ce que l'on mange
et ce qu'on ne mange pas.
La figue, la mandarine,
le papier d'argent ou d'or,
et la coquille marine,
les bateaux sortants du port
Les cow-boys et les noisettes,
la craie et le caramel,
les confettis de la fête,
les billes remplies de ciel.
Les longs cheveux de ma mère
et les joues de mon papa,
les matins dans la lumière,
la rose et le chocolat.
Pierre Gamarra
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28/06/2018
Ralentir
C'est l'été
Il est urgent de
RALENTIR
Alors que la vie quotidienne ressemble parfois à une course, entre sprint et marathon, l'été nous offre la possibilité de changer de rythme.
Se reposer, changer son regard sur son environnement, prendre le temps de vivre, savourer chaque instant ou se plonger dans des lectures vagabondes.
Le blog se met au rythme de l'été.
Bonnes vacances!
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