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26/11/2012

Un poète parmi nous (2ème partie)

La Boulite : Le fait que tu sois prêtre, est-ce que ça se ressent dans ton écriture ? Est-ce qu’il y a des écrits qui touchent le domaine religieux ?

C’est des questions qu’on me pose aussi : est-ce que j’écris de la poésie chrétienne ? Non au sens strict du mot. Je ne fais pas, par exemple, un poème sur Jésus, un autre sur la Vierge Marie, je ne mets pas en vers (ou en vers libres, parce que j’écris en vers libres) la théologie. Par contre, si on s’attarde à la lecture, on peut voir en filigrane le croyant qui écrit. Dans « Terre d’envol », je n’impose pas une manière de croire, j’invite plutôt les gens, en lisant les poèmes, à croire à quelque chose, voire à quelqu’un.

Un autre recueil, plus ancien, « Après toi languit ma chair . est, cette fois, vraiment religieux. C’est une sorte de méditation sur le psaume 62 « Tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube, mon âme a soif de Toi, après toi languit ma chair. C’est un recueil croyant mais croyant chrétien vraiment, avec une postface du moine Gilles Baudry qui est poète aussi.

La Boulite : Est-ce qu’il y a des auteurs ou des périodes que tu affectionnes particulièrement ?

Thierry : Si on parle poésie, évidemment tous les classiques. : Hugo, Lamartine. Dans les plus récents : Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, tous ceux qu’on cite habituellement ; et si on cite les poètes plus d’aujourd’hui : Guillevic, Gilles Baudry, Jean-Pierre Lemaire, et plein d’autres (tout le rayonnage là-bas, c’est que de la poésie).

La Boulite : Qui lit des poésies aujourd’hui ?

Thierry : Y’a un public, mais un petit. Et puis, on peut lire la poésie à certains moments de sa vie, c’est pas forcément quelque chose de continuel. Les gens aiment beaucoup les poèmes. La preuve, quand on célèbre une sépulture, à la fin, les gens aiment bien lire quelque chose qu’ils appellent un poème. Pour moi, ce n’est pas toujours de la poésie, mais ça correspond bien à une expression de ce qu’ils sont, ça les touche. C’est une manière particulière d’écrire, c’est une adresse à quelqu’un…

La Boulite : Ils sont sensibles au rythme de la poésie, à la musicalité…

Thierry : Voilà. Moi, je fais une différence entre poème et poésie. La poésie, on peut la trouver dans la musique, dans la nature, dans la peinture, c’est beaucoup plus large que le poème qui est la forme littéraire, la mise en mots de la poésie.

La Boulite : Etant donné que la poésie n’engendre pas de gros volumes de vente, comment ça se passe pour se faire éditer ?

Thierry : Ce n’est pas là qu’on tire beaucoup car on achète très peu, en fait. Dans une librairie, le rayonnage n’est pas bien important. Le coin poésie, il faut vraiment le chercher, à part les classiques et les auteurs qu’on étudie pour le bac.

La Boulite : Combien de livres as-tu publiés ?

Thierry : Jusqu’à présent, j’ai publié onze recueils de poèmes (en un peu plus de trente ans). Le premier date de 1981 et le dernier de décembre 2010. J’ai créé une édition associative avec des amis des Herbiers, les Editions Echo Optique , en 89. On a vingt-deux ans d’existence déjà et on publie des auteurs francophones, à raison de deux ou trois auteurs par an. Dans toutes ces années d’édition, moi j’ai trois recueils : Terre d 'envol, le dernier, Les jours sans bagages qui est le précédent dans la même collection et un autre beaucoup plus ancien, en 91 les flammes de la nuit.

La Boulite : Ces livres sont disponibles auprès de qui ?

Thierry : J’en ai un dépôt chez moi ; il y en a aussi à l’association Echo Optique dont je suis l’un des membres,et à Siloë à La Roche. J’ai un site internet où on peut trouver la présentation de tous les recueils. 

dans l'Echo do doué n°45 Novembre 2012 consacré aux artistes flocéens.

25/11/2012

Un poète parmi nous (1ère partie)

Un poète parmi nous

La Boulite (association pour la sauvegarde du patrimoine de La Flocellière (Vendée) est allée à la rencontre de Thierry Piet, notre curé. Depuis son enfance, il aime lire et écrire. Il participe à un atelier d’écriture et a publié de nombreux recueils de poèmes.

La Boulite : Quand as-tu commencé à écrire des poèmes ?

Thierry : Au collège, en 5ème exactement. C’est venu par les cours de français. Il y avait un concours de poèmes pour la fête des mères. Je ne sais plus qui organisait ça, c’était plus large que le collège, j’avais écrit un sonnet et puis j’ai eu un prix. Je me suis dit pourquoi pas continuer à écrire. Ensuite, il y a eu une période, fin du collège début du lycée, où je m’amusais à écrire des textes de chansons françaises sur des chansons anglaises de l’époque. Je faisais (avec d’autres d’ailleurs) des traductions ou plutôt des adaptations. J’ai fait ensuite de la musique pour écrire mes propres textes de plus en plus personnels.

La Boulite : Tes sujets d’inspiration, c’est varié ?

Thierry : J’ai écrit toutes sortes de choses par le passé, mais aujourd’hui, je travaille plus par projets que par inspiration. L’inspiration, c’est une chose mais il y a aussi le travail que j’appelle la transpiration, tout le travail sur l’écriture. C’est peut-être un don d’écrire, mais c’est aussi un travail.

La Boulite : Comme un écrivain qui s’astreint à remplir la page blanche…

Thierry : C’est ça exactement. Comme un écrivain ou un pianiste qui prépare un concert : il travaille ses gammes pendant des heures sinon le soir du concert, il n’est pas bon. Le poète, c’est pareil, il y a des techniques d’écriture. L’écriture, ça s’apprend y compris l’écriture poétique ; .même s’il y a une facilité d’inventer, il y a un travail par derrière qui nourrit tout ça.

La Boulite : Est-ce un travail solitaire ou bien est-ce que tu as aussi travaillé avec d’autres poètes, y a-t-il des rencontres entre écrivains ?

Thierry : Depuis de nombreuses années, je participe à un atelier d’écriture mensuel. On est six et tous les mois, pendant trois heures, on écrit avec des consignes d’écriture que l’un d’entre nous a préparées. Ça m’aide beaucoup dans l’écriture. Toutes sortes d’écritures d’ailleurs, pas uniquement l’écriture poétique. J’ai découvert dans ces ateliers que j’avais aussi à progresser au niveau du récit, des dialogues… Aujourd’hui, quand j’écris des récits, il y a des choses qui viennent toutes seules : il suffit de tirer sur un fil et toutes les techniques viennent servir ce qu’on veut écrire.

La Boulite : Tu n’as pas chaque jour des moments d’écriture ?

Thierry : Non, je ne prends pas le temps ou alors il faudrait que je me lève plus tôt (rire). Beaucoup d’écrivains travaillent tôt le matin, entre six et huit heures. Je n’ai pas ce courage-là ! Quand c’est de la poésie, c’est des moments furtifs, des petites choses qu’on écrit. Ecrire un poème, c’est avoir du matériau sous la main pour le reprendre plus tard. Tandis que pour écrire des récits (j’ai fait l’expérience l’été dernier, j’ai écrit en trois semaines vingt-six récits qui ont trait à mon enfance), il faut vraiment prendre le temps d’écrire parce qu’on ne peut pas écrire un petit bout par-ci, un petit bout par-là ; c’est des heures de travail à la suite. Je m’étais donné comme objectif de faire ça cet été parce j’avais du temps et que si je ne le faisais pas, je ne le ferais jamais. Ecrire un récit ou à plus forte raison un roman, c’est un autre travail. Mais là, pour l’instant, je n’ai pas envie, pas l’idée d’écrire des romans. Mais parfois, on est surpris par l’urgence d’écrire dans un autre genre.

Quand je dis que je n’écris pas tous les jours, c’est faux .parce que ça dépend ce qu’on met sous le mot écriture. Pour mon « travail » de prêtre, j’ai besoin d’écrire, ne serait-ce qu’une homélie du dimanche (même s’il y a une part d’improvisation), les articles du bulletin, des circulaires… il y a de l’écriture tous les jours, dans des genres tout à fait différents. Mais pour l’écriture littéraire, ce n’est pas tous les jours, par manque de temps. La lecture aussi, car on n’écrit pas si on ne lit pas.

dans l'Echo do doué n°45 Novembre 2012 consacré aux artistes flocéens.

21/11/2012

Du maître à l'élève

 

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Soirée lecture et chant

à la Tour des Arts

Mercredi 21 novembre 2012 à 20h30

 

DU MAITRE A L'ELEVE

 

au programme

 

Chant:

Les morceaux de musique seront les exercices du Vaccaïe utilisés en classe de chant. Cette méthode a été mise au point par le musicien Nicola Vaccaï.

Par les élèves de la classe de chant d'Olivia-Marie Garreau-Thlang.

 

Lecture:

Textes de Jeanne Benameur, Brigitte Giraud, Jean L'Anselme, Jean-Louis Fournier, Velibor Colic, Slawomir Mrazek, Hervé Le Tellier, Christel Périssé, Jean-Pierre Verheggen, Jean-Bernard Pouy.

Lus pas Catherine Luce et Gabriel Arnaud.

 

Soirée organisée par l'association Echo Optique

et l'Ecole Municipale de Musisue des Herbiers (85°

Entrée gratuite.

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17/11/2012

Salon du disque

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ICI

13/11/2012

50 ans

Il y a 50 ans aujourd'hui,

Sheila faisait sa première apparition à la télévision.

1962

08/11/2012

Goncourt 2012

ferrari.jpgRien n’était joué. C’est à la suite d’une longue délibération que le jury du Goncourt a annoncé hier le sacre de Jérôme Ferrari pour Le Sermon sur la chute de Rome, devant Joël Dicker, Linda Lê et Patrick Deville. Jérôme Ferrari a affirmé avoir ressenti en apprenant la nouvelle « une chute de tension qu’on peut considérer comme une définition correcte de la joie ».

Avec une écriture exigeante – les phrases de vingt lignes aux multiples virgules ne l’effraient pas –, Jérôme Ferrari livre avec Le Sermon sur la chute de Rome une fable sombre à la morale lumineuse. « Le monde est comme un homme : il naît, il grandit, il meurt ». En 410, Saint Augustin lance ce prêche aux fidèles désemparés après le sac de Rome. Un sermon qui donne son titre au livre et le résume parfaitement, même si l’histoire est à mille lieues de l’Antiquité.