28/04/2006
Patrick Richard
Permettez-moi de vous présenter Patrick Richard. Depuis 25 ans, il chante sa foi et fait de nombreuses animations. J'ai la chance de le rencontrer au moins une fois par an, et à chaque fois c'est un vrai plaisir. Son site.
21:15 Publié dans Musiques | Lien permanent | Commentaires (0)
18/04/2006
Manset:Obok
Surprise!: Gérard Manset vient de sortir un nouvel album:"Obok". Voici un lien vers RFI, vous y lirez une interview de l'artiste. Puisque je n'ai pas (encore) ce nouvel opus, je vous propose de (re)découvrir le mot que j'ai écrit sur son disque précédent: "Le langage oublié". A suivre, donc. TP
07:00 Publié dans Musiques | Lien permanent | Commentaires (0)
04/04/2006
Tant de belles choses
Même s'il te faut lâcher la main
Sans pour autant te dire « à demain »
Rien ne défera jamais nos liens…
Même s’il me faut aller plus loin
Couper des ponts, changer de train,
L’amour est plus fort que le chagrin…
L’amour qui fait battre nos cœurs
Va sublimer cette douleur,
Transformer le plomb en or
Tu as tant de belles choses à vivre encore…
Tu verras au bout du tunnel
Se dessiner un arc-en-ciel
Et refleurir le lilas
Tu as tant de belles choses devant toi
Même si je veille d’une autre rive
Quoique tu fasses, quoiqu’il t’arrives
Je serai avec toi comme autrefois
Même si tu pars à la dérive
L’état de grâce, les forces vives
Reviendront plus vite que tu ne crois
Dans l’espace qui lie ciel et terre
Se cache le plus grand nombre des mystères
Comme la brume voilant l’aurore
Il y a tant de belles choses que tu ignores
La foi qui abat les montagnes
La source blanche dans ton âme
Penses-y quand tu t’endors
L’amour est plus fort que la mort…
Texte : Françoise Hardy - Musique : Pascale Daniel, Alain Lubrano - 2004
08:00 Publié dans L'ordinaire des jours, Musiques, Poèmes | Lien permanent | Commentaires (6)
22/03/2006
Adieu
Samedi dernier, à la télévision, j'ai découvert cette toute nouvelle chanson de Patrick Bruel qui pose la question de Dieu face à la violence des attentats.
On ne peut pas ne pas y être sensible.
Elle vient de partir de chez elle
Un croissant, un éclat de rire
Son mari lui dit qu’elle est belle
Mais dans une heure elle va mourir
Elle n’a pas choisi son destin
Juste là au mauvais moment
Puisqu’il fallait prendre ce train
Et Madrid pleure ses enfants
Adieu
Nous sommes tous dans le noir
Si tu n’existes pas
Au moins fait le savoir
Adieu
Je n’ai plus de questions
Mes yeux sont abîmés
Mon coeur perd la raison
Sa femme attend une deuxième fille
Elle jure qu’elle n’en aura pas plus
Il touche son ventre, les yeux qui brillent
Pourquoi juste à cet arrêt de bus ?
Pourquoi ce type est si couvert ?
Il fait si chaud à Netanya
Le sang se mélange à la terre
Et le monde reste sans voix
Adieu
Nous sommes tous dans le noir
Si tu n’existes plus
Au moins fait le savoir
Adieu
Je n’entends plus l’Histoire
Mes yeux sont fatigués
Mon coeur perd la mémoire
9h16, il est en retard
Comme à peu de chose près tous les jours
Mais aujourd’hui il est trop tard
Il ne montera pas dans la tour
Il voit des cris courir vers lui
Il croise des yeux qui hurlent de peur
Pourquoi ces larmes, pourquoi pas lui ?
Et cette poussière à vie dans le coeur
Adieu
Nous sommes tous dans le noir
Si tu n’existes pas
Au moins fait le savoir
Adieu
Il y a tant de questions
Mes yeux sont épuisés
Mon coeur perd la raison
Adieu
Nous sommes tous dans le noir
Si tu n’existes plus
Au moins fait le savoir
Adieu
Il se réclament de toi
Dis-leur que ce n’est pas toi
Qui a voulu tout ça
Paroles et Musique:Patrick Bruel
08:00 Publié dans Cris, Musiques | Lien permanent | Commentaires (2)
21/03/2006
Lily
C'est aujourd'hui la journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale. Voir site de l'UNESCO.
Lily (chanson de Pierre Perret - 1977)
On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris
Elle croyait qu'on était égaux Lily
Au pays de Voltaire et d'Hugo Lily
Mais pour Debussy en revanche
Il faut deux noires pour une blanche
Ça fait un sacré distinguo
Elle aimait tant la liberté Lily
Elle rêvait de fraternité Lily
Un hôtelier rue Secrétan
Lui a précisé en arrivant
Qu'on ne recevait que des Blancs
Elle a déchargé des cageots Lily
Elle s'est tapé les sales boulots Lily
Elle crie pour vendre des choux-fleurs
Dans la rue ses frères de couleur
L'accompagnent au marteau-piqueur
Et quand on l'appelait Blanche-Neige Lily
Elle se laissait plus prendre au piège Lily
Elle trouvait ça très amusant
Même s'il fallait serrer les dents
Ils auraient été trop contents
Elle aima un beau blond frisé Lily
Qui était tout prêt à l'épouser Lily
Mais la belle-famille lui dit nous
Ne sommes pas racistes pour deux sous
Mais on veut pas de ça chez nous
Elle a essayé l'Amérique Lily
Ce grand pays démocratique Lily
Elle aurait pas cru sans le voir
Que la couleur du désespoir
Là-bas aussi ce fût le noir
Mais dans un meeting à Memphis Lily
Elle a vu Angela Davis Lily
Qui lui dit viens ma petite sœur
En s'unissant on a moins peur
Des loups qui guettent le trappeur
Et c'est pour conjurer sa peur Lily
Qu'elle lève aussi un poing rageur Lily
Au milieu de tous ces gugus
Qui foutent le feu aux autobus
Interdits aux gens de couleur
Mais dans ton combat quotidien Lily
Tu connaîtras un type bien Lily
Et l'enfant qui naîtra un jour
Aura la couleur de l'amour
Contre laquelle on ne peut rien
On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris.
***
C'était en 1977... et aujourd'hui?
09:25 Publié dans Cris, Musiques, Poèmes | Lien permanent | Commentaires (1)
15/03/2006
Ma France
Ce matin, en écoutant les infos, les grèves annoncées pour demain... en pensant à la France qui a du mal à chanter son cocorico vu que tous les coqs doivent être confinés, j'ai fredonné cette très belle chanson que Jean Ferrat créa en 1969.
Je l'aime surtout pour ces deux phrases: "Picasso tient le monde au bout de sa palette / Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes" et pour la voix chaude de son interprète qui se fait trop rare aujourd'hui.
De plaines en forêts de vallons en collines
Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine
Je n'en finirai pas d'écrire ta chanson
Ma France
Au grand soleil d'été qui courbe la Provence
Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche
Quelque chose dans l'air a cette transparence
Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
Ma France
Cet air de liberté au-delà des frontières
Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige
Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige
Elle répond toujours du nom de Robespierre
Ma France
Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
Celle qui construisit de ses mains vos usines
Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille
Ma France
Picasso tient le monde au bout de sa palette
Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes
Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes
De dire qu'il est temps que le malheur succombe
Ma France
Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une
Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
En remplissant l'histoire et ses fosses communes
Que je chante à jamais celle des travailleurs
Ma France
Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
Pour la lutte obstiné de ce temps quotidien
Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche
A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain
Ma France
Qu'elle monte des mines descende des collines
Celle qui chante en moi la belle la rebelle
Elle tient l'avenir, serré dans ses mains fines
Celle de trente-six à soixante-huit chandelles
Ma France
10:06 Publié dans L'ordinaire des jours, Musiques | Lien permanent | Commentaires (0)