25/09/2009
Des bouts de ficelles

Sans ordinateur ni portable, Sixte, un ado nantais, a imaginé un moyen de communication avec Martin, installé de l’autre côté du boulevard.
A l’heure du wi-fi, deMSN et des sms illimités, deux ados nantais ont réinventé les signaux de fumées, le son du tam-tam, le téléphone bricolé avec de la ficelle à rôti tendue entre feux pots de yaourts. Plus exactement, Sixte et Martin, 13ans, ont scellé leur amitié avec un câble. 70 mètres de corde tendus entre leurs balcons, de part et d’autre du plus grand boulevard de Nantes, Guist’Hau. La rue de la Paix du Monopoly nantais. Un quartier hypercentre et hyperchic où « presque tous les copains de 4ème ont des portables ».
Mais, Sixte, lui, n’a pas de téléphone en poche. « Ni d’ordinateur ni de télé. » Il est d’une grande famille, avec six frères et sœurs blonds comme lui. Ses parents ont estimé que les écrans nuisaient à la communication de la tribu. Qu’ils étaient source de conflit. Bref, qu’on pouvait s’en passer.
Poésie urbaine
Sixte donc, n’a pas d’écran, mais il a des idées. Au printemps, il bricole un téléphérique entre sa chambre et celle de Martin, son inséparable. Un rouleau de corde, un mousqueton, une poulie dégotée dans une maison de vacances et un panier. Le tour est joué, moyennant 12 € de matériel. « On a passé un dimanche à l’installer, raconte Sixte. Pour s’envoyer la bobine, il fallait éviter les voitures. On s’y est pris à plusieurs reprises. On avait dix-neuf secondes entre chaque feu rouge. » Et voilà comment les deux Castors juniors ont ouvert une ligne directe entre leurs chambres. On leur trouve de faux-airs du Petit Nicolas de Sempé.
A quoi ça sert leur truc ? « Le matin, on peut acheter des croissants à l’autre et on les lui envoie », raconte Martin. Sixte réexpédie par les airs, à dix mètres de haut, la raquette de tennis oubliée par Martin. Martin tuyaute Sixte pour son devoir de maths… Trois étages plus bas, les passants lèvent le nez, intrigués par les mouvements du panier. « Je lui envoie aussi mon Ipod, rigole Sixte. Lui, il a un ordi, il peut mettre de la musique dessus. » Bien sûr, ça perd en rapidité, mais ça gagne en poésie.
Thomas Heng dans Ouest-France du 24 septembre2009
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24/09/2009
Pronom indéfini
L'emploi du pronom indéfini...
« Il était une fois quatre individus qu'on appelait reçu par courriel
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22/09/2009
Automne

Les sanglots longs
des violons
de l'automne
blessent mon coeur
d'une langueur
monotone.
Tout suffocant
et blême, quand
sonne l'heure.
je me souviens
des jours anciens,
et je pleure...
Et je m'en vais
au vent mauvais
qui m'emporte
de çà, de là,
pareil à la
feuille morte...
Paul Verlaine
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Mots, monnaie
Les mots: la monnaie d'une phrase. On a toujours trop de monnaie.
Jules Renard
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20/09/2009
Patrimoine
Ce week-end où l'on peut visiter gratuitement (ou presque!) notre patrimoine, je suis allé pour la première fois au Prieuré de Grammont, près de Saint-Prouant.
Fondé dans les années 1200 sous l’impulsion de Richard Cœur de Lion, ce prieuré est l’un des mieux conservés de France.
Il offre à nos regards sa chapelle et ses bâtiments conventuels : la salle capitulaire, le réfectoire, la cuisine et son passe-plat ainsi que la salle des hôtes.
Véritable abbaye miniature perdue dans un océan de verdure, ce petit ensemble remarquable conjugue la beauté dépouillée de la pierre et les technologies muséographiques.
Marque de la vénération médiévale pour les reliques des saints, le trésor de Grandmont vous présente les pièces sublimes qui le composent. Ce trésor, dispersé par le temps, le prieuré de Grammont nous le présente réuni grâce à une technologie futuriste.
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19/09/2009
Lever ses défenses

C'est le plus grand étonnement. Un détournement incroyable. La chair nous fait aboutir à Dieu. Elle nous y fait penser, elle nous mène à lui de façon obscure mais très certaine. Le plus court chemin de l'homme vers Dieu, c'est la chair en faiblesse (...)
Finalement, c'est cela être chrétien :
avoir la garde de Dieu jusque dans la chair d'autrui, parce que Dieu lui-même a été une fois cette chair-là. Avec les embarras de la chair, avec ses défauts, avec la beauté de ce qu'elle est, avec sa douceur et sa fatigue (...)
Le temple de Dieu c'est le corps
et la chair... Cette sorte de transparence de la gloire de Dieu dans la plus grande faiblesse des hommes... Se sauver pour Jésus, c'est lever ses défenses...
Frédéric Boyer (extrait de "Ce Dieu qui était mort si jeune")
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