18/05/2008
Enya 2
Enya - Amarantine
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17/05/2008
Enya
Enya - Orinoco Flow (Sail Away)
22:00 Publié dans Chansons | Lien permanent | Commentaires (0)
16/05/2008
Trinité

Au nom du Père,
La main sur le front.
Je voudrais écrire Dieu sur tous mes rêves.
Je voudrais marquer Dieu sur toutes mes idées.
Je voudrais que la main de Dieu
soit sur toutes mes pensées
Au nom du Fils,
La main sur le Cœur.
Je voudrais dire Dieu,
Je voudrais chanter Dieu
Avec tous les mots de mon amour.
Je voudrais planter Dieu
Dans tous les jardins de ma tendresse.
Au nom du Saint Esprit,
La main qui fait la traversée
Et le voyage depuis une épaule
Jusqu'à l'autre épaule.
Je voudrais écrire Dieu
Sur tout moi-même.
Je voudrais m'habiller de Dieu
De haut en bas
Et d'une épaule à l'autre jusqu'aux extrémités de la terre.
Jean Debruynne
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15/05/2008
Piano
Adagio pour piano de La Passion - Saint-Preux - 1973
Concerto pour une voix - Saint-Preux - 1969
Interprétés par Licristine
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14/05/2008
Noces

Célébrer… 20, 30, 40, 50 ans de mariage,
c’est fêter une nouvelle victoire de l’amour
sur la morsure du temps et de l’habitude
qui, parfois, enlise, banalise les sentiments les plus grands.
C’est fêter un défi tranquille et puissant,
face à tous les clichés désabusés sur l’amour conjugal ;
fêter une espérance portée à bout de cœur
qui réchauffe notre terre,
car, jeunes et vieux, croyants ou non, pressentent bien
que l’amour, ce dialogue des cœurs,
est le trésor le plus fragile et le plus précieux de l’homme.
Célébrer… 20, 30, 40, 50 ans de mariage,
c’est avoir su engager sa vie pour le bonheur d’un autre,
avoir su transformer la monotonie de chaque matin qui revient en une humble symphonie du geste quotidien ;
avoir su se choisir et se redire “oui”, souvent ;
avoir su cultiver ce regard toujours neuf
qui sait encore rire des travers
et s’émerveiller des qualités de chacun.
Célébrer… 20, 30, 40, 50 ans de mariage,
c’est avoir appris à cheminer côte à côte,
non plus à grandes enjambées,
mais à petits pas, attentifs à ne pas essouffler l’autre ;
avoir su trouver ensemble un nouvel accord,
une secrète complicité, un rythme commun,
où chacun peut soutenir l’autre sans l’empêcher de marcher,
où chacun peut s’appuyer sur l’autre sans l’écraser.
lui être présent et jamais envahissant ;
avoir su s’accepter différents dans la communion,
égaux dans la réciprocité du don et du dépassement,
respectueux et digne dans les concessions.
Célébrer… 20, 30, 40, 50 ans de mariage,
c’est avoir su, ensemble, apprivoiser la joie et la confiance,
les épreuves et la souffrance ;
avoir su enfanter hier et les enfanter aujourd’hui encore,
des enfants qui ne nous appartiennent plus
pour les aider, les encourager sans prendre leur place ;
avoir su construire une maison toujours ouverte
où chacun aime revenir comme à un port paisible et sûr
pour y faire une escale de tendresse
et y soigner du cœur les blessures ;
maison des souvenirs, maison de l’amour donné et de l’amour reçu
où enfants et petits enfants trouvent un espace de liberté
pour se raconter, rire et pleurer sans jamais se sentir jugés,
pour confier ses espoirs et ses chagrins
et se sentir toujours aimés.
Célébrer… 20, 30, 40, 50 ans de mariage,
c’est avoir su habiter le silence du bonheur
qui n’est plus un silence vide et gêné,
mais une note de musique suspendue, une respiration,
une complicité intérieure ;
avoir su creuser si profond les racines de son amour
qu’on n’a plus guère besoin du langage des mots
pour se dire, se deviner, être là présents
et pressentir que cet amour ne passera jamais.
Car il défie les frontières du temps : il est bâti pour l’éternité.
Célébrer… 20, 30, 40, 50 ans de mariage,
c’est avoir su cueillir et goûter chaque miette de bonheur
qui, avec le recul du temps, prend plus de poids et de saveur ;
avoir su entretenir ces humbles rites de l’amour :
un anniversaire souhaité, un souvenir célébré ;
avoir sur se reprendre par le bras, souvent,
pour aller se promener, le soir, tout simplement, gratuitement,
comme de jeunes amoureux au cours de leurs premiers printemps ;
écouter, épaule contre épaule, le chant des oiseaux et du vent
et y pressentir, dans le soleil couchant,
la Présence de Quelqu’un qui vient,
ce Dieu qui, un beau matin, a uni deux destins ;
découvrir que nos vies, ces deux cours d’eau,
descendus de la montagne de l’enfance,
ont mystérieusement conflué dans un fleuve uni
qui coule, aujourd’hui, paisiblement, avant de se jeter, demain, dans l’océan de la plénitude de Dieu.
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13/05/2008
Ascèse

C'est en ne gardant que l'essentiel et le nécessaire que l'on trouve tout à coup les forces de la vitalité et de la vérité.
Je crois que la mortification est nuisible parce qu'elle a toujours un côté de répression et qu'elle a toujours un côté qui facilite la débauche inverse... L'épanouissement doit être une ascèse, un dépouillement qui n'est pas une contrainte négative comme la mortification. Les ascètes peuvent vivre d'une façon encore plus frugale qu'une personne qui se mortifie, mais les ascètes le prennent comme une espèce de décontraction totale, alors que la mortification implique toujours l'obligation.
L'ascèse, c'est se contenter du verre d'eau et du morceau de pain, et c'est la savourer avec délice, parce qu'au fond vous avez l'essence de la vie qui est l'eau et le pain et que vous n'avez pas besoin d'autre chose. Mais si l'eau et le pain sont une mortification, vous êtes condamnés au pain sec et à l'eau : c'est une punition. Au fond l'ascèse, c'est la joie, c'est une chose qu'on découvre petit à petit.
Le corps doit être profondément travaillé pour trouver sa liberté. Cette liberté est au-delà de la discipline. Pour que le corps participe à cette joie et à cette liberté totale, il doit passer à travers différentes étapes purificatrices.
Pour parler simplement du métier de danseur, un danseur est un être qui a commencé entre dix et quatorze ans à faire une série d'exercices chaque matin, et ils les fait toute sa vie, sans aucun jour d'interruption, tous les matins. Il s'impose une espèce de discipline au départ, qui lui permet de trouver sa plus grande liberté.
Finalement, quand on me dit: "Qu'est-ce que la danse ?", je réponds: à l'échelon des gens qui ne savent pas, c'est se mettre debout et faire n'importe quoi ; à l'échelon des très bons danseurs, c'est avoir une discipline de dix ans ou de quinze ans et faire des choses très codifiées ; à l'échelon du véritable danseur, c'est se mettre debout et faire n'importe quoi, mais après avoir passé vingt ans d'ascèse... C'est retrouver l'innocence et la liberté, mais avec un travail préliminaire.
Le danseur idéal, ce serait un être libéré loin de notre civilisation. Je crois qu'actuellement le drame de l'époque consiste à faire croire aux gens qu'en multipliant leurs besoins on augmente leur joie. En réalité, on augmente alors leurs attaches... La seule issue pour le monde actuel, c'est non la privation, je n'aime pas ce mot-là, mais c'est la joie dans le dépouillement.
Maurice Bejart
L'Art sacré n°1, ler trim. 1969.
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