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07/03/2008

Rouges et bleus

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je suis ciseaux et puzzle

sur le carreau

 

vitrail inachevé

en mal de lumière

 

mes rouges et mes bleus

ne sont pas heureux

 

n'est pas Chagall

qui veut

 

TP dans "Soleil Beu Résurrection"

éditions Press-Stances 1996

08:02 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

06/03/2008

Repos

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Déchirer la chair

de la prune

Jeter le noyau

 

Parole fracassante

sur le carrelage

des cuisines

 

Puis s'asseoir

dans la soie

des conforts

 

Laisser chuchoter

les fougues fatiguées

 

Télécommande

et

J.S. come Bach

sur une fugue

étincelante

 

T.P. extrait de "Soleil Bleu Résurrection"

édition Press-Stances 1996

18:27 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

05/03/2008

J'écris

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J’écris

Les cris de la vie

A l’encre des nuits

 

Etonné d’être aussi petit

A la naissance des sens

 

Au lieu-dit Poésie

Qui donne son fruit

 

 

TP

17:58 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

27/02/2008

Psaume

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Je m’étais promis de surveiller mes paroles;

j’étais résolu à me taire

en présence de gens qui rejettent Dieu.

Je me suis enfermé dans le silence

plus que je n’aurais dû.

Ça devint une douleur insupportable,

en dedans de moi, c’était un vrai feu.

Obsédé par une telle brûlure,

j’ai fini par éclater devant le Seigneur :  

Père, sors-moi de cette vie;

donne-moi de voir la fin de mes jours;

fais-moi  saisir comme je suis éphémère !

Les jours que tu me donnes sur la terre

ne sont pas plus qu’un grain de sable :

ils équivalent à rien devant ton éternité.

Qui paraît solide ne vaut pas plus que du vent :

il va et vient, c’est comme de brefs éclairs.

Il a beau s’agiter, il ne déplace que de l’air;

il entasse des choses que d’autres disperseront.

Ô mon Père, que puis-je attendre de la vie ?

C’est en toi que je mets mon espérance :

libère-moi du mal qui m’habite,

ne permets pas que je sois bouleversé

par les moqueries de qui te rejette.  

Encore une fois, je veux me taire

et me fier à tes interventions.

Que je ne regarde pas mes épreuves

comme des coups de colère venus de toi,

ni comme des événements que tu inspires.

Mais tu les utilises pour m’éduquer

en me détachant de mes égoïsmes,

car ils ne sont qu’illusions.  

Écoute ma prière, ô mon Père, c’est un cri;

tu vois bien que je suis malheureux.

Bien sûr, tu n’es pas obligé de répondre :

chez toi, je suis invité gratuitement,

comme toute l’humanité.

Révèle-moi ton regard de miséricorde

avant que je ne quitte cette terre.  

Psaume 39 réécrit par R. Gauthier, o.m.i.

10:44 Publié dans Prières | Lien permanent | Commentaires (0)

25/02/2008

Je m'étonne!

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Je les vois bien,

moi qui ai presque tout,

je les vois bien ceux qui n'ont presque rien.

Depuis le temps que je te prie,

je m'étonne, mon Dieu,

que tu ne fasses rien pour eux.

 

Je les vois bien,

moi qui vis heureux dans un joli coin paisible.

Je les vois bien tous ceux qui s'écroulent

sous les bombes ou les sagaies.

Depuis letemps que je te prie,

je m'étonne, mon Dieu,

que tu ne fasses rien pour eux.

 

Je les vois bien,

moi qui habite un chez moi bien douillet,

je les vois bien tous ceux qui, à longueur de journée et de nuit,

battent la semelle jusque dans ma rue.

Depuis le temps que je te prie,

je m'étonne, mon Dieu,

que tu ne fasses rien pour eux.

Arrête un peu ta prière et pense à ceci:

Grâce à tes yeux, je les ai bien vus moi aussi.

Mais pour aller vers eux, je n'ai plus de pieds,

pour les comprendre, pour les aider, pour les sauver,

je n'ai plus que ton cerveau, tes mains et ton coeur.

 

Alors? Quand nous y mettons-nous?

 

Louis Sintas, s.j.

 

 

10:00 Publié dans Prières | Lien permanent | Commentaires (0)

19/02/2008

Lettre à Dieu

6a7530e95ec641ce2a628c118902f6fb.jpgCher Dieu,

Il devient de plus en plus difficile de s'afficher avec Toi, en ces temps de tourmentes intégristes. Beaucoup de violents n'ont que Ton Nom à la bouche. Ils lapident, violent, exécutent, massacrent, excluent, dominent, prétendent dire le juste et le droit, assurés qu'ils sont que dans ces actes et ces mots indignes se décline Ta volonté.

Je ne Te reconnais pas dans ces visages déformés par la haine, ces propos pleins de ressentiment, ces assurances morbides de posséder la vérité - et quelle vérité! la Tienne.

Par instants, je souhaite que Tu n'existes pas ou plus - ou que Tu ne sois qu'un faux dieu, une idole fabriquée par des esprits retors, au bénéfice de leurs mauvaises causes. Massacres après massacres, attentats après attentats, fatwas après fatwas, condamnations après condamnations, je finis par être dégoûtée des religions avec leurs dieux féroces, leurs rites imposés, leurs dogmes abscons, leurs cortèges de clercs dominateurs.

Et puis, au creux de la fatigue et de la désespérance, il me semble entendre une voix, discrète et familière, qui parle de justice, de paix, de fraternité, de solidarité entre les humains. Une voix qui a pris corps, faits et gestes, quelque deux mille ans avant ce temps, pour annoncer une grande nouvelle: l'humanisation des humains est possible, la pratique et les pensées barbares ne sont pas une fatalité.

'Voix qui résonne de siècle en siècle, relayée par des témoins fidèles, anonymes ou glorieux, voix qui ne s'éteindra que le jour, improbable, où Tu aurais décidé de Te taire définitivement. Une voix qui ressemble à la Tienne.

Douce violence de l'espérance.

Claudette Marquet,
productrice de l'émission Présence protestante sur France 2.
in
Lettres à Dieu,
ouvrage sous la direction de René Guitton, J'ai Lu