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01/04/2006

Sidaction

C'est le week-end pour ne pas laisser gagner la maladie. Plutôt que des discours, voici deux poèmes écrits par des jeunes et trouvés sur le net.

Sida...

Je croyais être meilleure que les autres,
Pourtant mes risques étaient les vôtres,
Je suis allée chercher ce résultat le coeur léger,
Pourtant ma vie a à tout jamais changer.

Je croyais que je pourrais m’échapper,
Mais mes jours viennent de s’effacer,
Je n’aurais pas du...mais c’est trop tard,
Le destin choisi ses victimes au hasard.

J’ai lu cette lettre sans pouvoir réaliser,
Que j’étais séropositive et c’était la vérité,
Je n’avais pas pu penser que ça m’arriverait,
Si seulement je pouvais changer l’imparfait.

Je l’aimais et j’ai oublié de me protéger,
Car quand on est jeune on aime sans penser,
Je n’ai pas penser qu’il pourrait me contaminer,
Son sourire rayonnait tellement de santé.

Et maintenant je ne serai jamais maman,
Je n’atteindrai pas l’âge d’avoir des enfants,
Je dois prendre des pilules pour retarder,
Ma mort qui me semble déjà arrivée.

Elle est dans mon sang cette maladie,
Et maintenant elle fait partie de ma vie,
Mes parents sont déchirés de cet aveu,
Moi qui voulait les voir heureux.

Je vais quitter les gens que j’aime pour toujours,
J’y pense sans cesse chaque jour,
Le temps m’est désormais compter,
En faisant l’amour j’avais oublié.

Je ne crois pas qu’on trouvera un remède,
L’espoir est tout ce que je possède,
Je ne serai plus jamais une adolescente,
J’ai le sida et ma vie sera une attente.

Je vois des médecins à qui je fais pitié,
Et je pense tellement souvent à me suicider,
Je déteste tant le regard méprisant des gens,
Qui se disait mes amis...avant...

Une jeune, anonyme, séropositive

 

Sur le regard illusoire
Que mes yeux portent sur le monde
La vie est parfaite
Sans un semblant d’erreurs
Ni de mauvaises pensées
A l’égard de personnes différentes
A mes yeux tout le monde s’aime
Sans aucune exception
Personne ne juge les autres par rapport
A une race, une religion, une maladie
Ou une vie sexuelle hors du commun
Et pourtant un jour mes yeux
Cessèrent d’être aveugles et innocents
Tel un enfant pur et insouciant
J’ai pu apercevoir au fil des années
A travers une étreinte grandissante
Que le dégoût et la répulsion
Existent en chacun de nous
Certains l’éprouvent envers des animaux
D’autres envers des musiques ou des couleurs
Et d’autres encore contre des personnes
Moi, ce qui me dégoûte ce sont ces gens
Qui osent porter des jugements sur des êtres
Homosexuels ou séropositifs
Cela me désole de voir tant de gens
Gaspiller leur salive
Pour établir des différences dans la société
Juste parce que leur mode de vie
Ne leur convient pas
Cela me révolte que des êtres tels que vous et moi
Soient mis à l’écart
A cause d’une maladie
Qu’ils ne peuvent soigner eux-mêmes
Alors si au lieu de les regarder
De travers et de murmurer tout bas
" Regarde celui-là il est porteur du Sida "
Nous rassemblions nos forces
Pour trouver un remède à ce mal
Qui nous empêche de nous aimer librement
Alors nos regards se tourneraient vers la vie
Et laissant derrière nous le mal et les tragédies
Qu’a causé au fil de ces années
Cette terrible maladie.

Andrea Marques 19 ans, Luxembourg

08:00 Publié dans Cris, Poèmes | Lien permanent | Commentaires (4)

Commentaires

Cher Thierry, merci pour cette présentation du SIDACTION, plus humaine que, malheureusement, la télévision ne nous présente que sous un angle show-bizz...
C'est un avis personnel, concernant l'émission de Line Renaud et je puis comprendre qu'on puisse être en désaccord avec moi dans le sens où nous avons toujours tendance à frapper sur ceux et celles qui agissent.
Ce qui me désole le plus dans tout cela, c'est le manque de pédagogie. Quand on sait que plus de la moitié des Jeunes sont encore persuadés ( et même les adultes ), que le Sida se transmet par la salive ou par un serrement de mains et même une simple embrassade etc...
Je me dis, que nous avons un terrible travail éducatif et surtout pédagogique à entreprendre. Bon nombre d'ados pensent que la trithérapie est suffisante pour endiguer le Sida. Cela paraît aberrant après toutes les campagnes informatives sur le sujet. Mais, c'est ainsi !
Ce n'est guère de la faute des Jeunes. Nous sommes victimes depuis quelques années d'une manipulation de la part des laboratoires qui recherchent une pharmacologie adaptée. Ils n'osent plus trop dire, après avoir reçu tant d'argent de la part des braves gens, que le Sida tue encore. Ils ne disent pas le contraire franchement, cela serait imprudent. Mais, ils n'affirment plus haut et fort que cette maladie est mortelle dans 90% des cas.
Nous revenons toujours au même problème, celui de l'argent. En effet, ils ne peuvent afficher partout que des progrès notables ne sont pas effectifs. Sinon, plus personne ne donnerait...
Donc, un certain laxisme pédagogique s'est instauré pour préserver ces multinationales de la pharmacologie.
Il est de notre devoir, je dirai de pauvres types qui allons encore nous faire passer pour des subversifs, de dire l'ultime vérité aux jeunes et moins jeunes au nom d'une culture de Vie !
Merci cher Thierry, pour ces poèmes qui vont déjà dans le bon sens. Puissent d'autres adultes se lever pour dire le désarroi de ceux et celles qui attendent la mort, lente mais certaine. Et ces regards parfois intolérants de notre bonne société...
Très Fraternellement, Bruno.

Écrit par : BRUNO LEROY. | 01/04/2006

Il est vrai que les médias présentent le sida comme une maladie presque "banale" qui " se soigne bien " comme on dit. Et comme tu le dis Bruno , il faut bien qu'ils justifient tant bien que mal les millions d'euros qu'ils reçoivent chaque année. Nous, donateurs, sommes donc aveuglés, on se dit qu'il faut encore donné puisque la recherche avance ... Alors qu'on fait abstraction de la souffrance intérieure des malades qui se sentent souvent laissés pour compte, qu'on montre du doigt et qu'on traite comme de véritables parias. Mais du coup ne pas dire la vérité concernant les véritables progrès peut aussi amener les jeunes à être moins vigilants ... " Visiblement le sida se soigne bien, alors bon, d'après tout, allons-y , il n'y a pas trop de risques..." Et c'est ça le plus terrible ...
C'est finalement un peu le problème global de tout ce qui est trop médiatisé. on se noit dans le superficiel et on en oublie l'essentiel ...

Écrit par : Stéphanie | 01/04/2006

LE SIDA, MALADIE DE L'ÂME

A mes éventuels détracteurs,

Faites l'effort inhabituel de ne pas détourner les yeux de ce texte, de le lire jusqu'au bout, aussi vomitif soit-il pour votre sensibilité allergique aux propos prenant des apparences trop vénéneuses. Ayez cet héroïsme qui n'est ni de droite ni de gauche mais qui est simplement vertical.

Certes je ne dis pas que je suis un être donnant aux premiers abords l'impression d'être bon et altruiste. Je dis simplement que j'ose émettre le fruit de mes réflexions, outrancières mais sincères. Je ne m'appelle pas Marcel Dupont, je m'appelle Raphaël Zacharie de Izarra. Je ne suis ni de droite ni de gauche, je suis Izarrien.

J'ai conscience de déplaire avec ce texte sur le SIDA qui n'a cependant pas la prétention d'être l'émanation la plus pure de la "Vérité Universelle", mais plus modestement d'être l'écho sans compromis de ma réflexion que j'estime encore assez pertinente et saine pour pouvoir publiquement l'exprimer sans que j'aie à en rougir.

Raphaël Zacharie de Izarra

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Je ne me suis personnellement jamais senti concerné ni par le SIDA ni par les dangers de la drogue ni par les accidents de la route le samedi soir après minuit.

Le SIDA dans nos pays riches est inadmissible car nous sommes trop civilisés pour mourir d'autres maladies que celles, plus traditionnelles, produites par l'obésité, l'excès de confort, de viande, de corps gras, de léthargie physique, morale et mentale. Ces maladies cardiaques, spirituelles ou hépatiques contractées au cours d'une vie d'habitudes honnêtes d'occidental moyen sont beaucoup plus acceptables que l'exotique SIDA qui lui tue sournoisement depuis les toilettes de discothèques, depuis les sordides bakrooms, depuis les emblématiques ghettos de sodomites, et surtout depuis les soirées "amicales" entre étudiants...

Le SIDA a été le révélateur de nos bassesses, de nos moeurs d'occidentaux dégénérés. Avec cette maladie nos dépravations privées ont été mises sur la place publique.

Je n'ai jamais donné le moindre sou pour aider à lutter contre le SIDA. Je n'en suis ni fier ni honteux. Je ne me sens personnellement pas concerné, voilà tout. On nous dit qu'il faut aider la recherche parce que cette maladie peut frapper n'importe lequel d'entre nous. C'est la raison que les organisateurs de soirées charitables avancent pour susciter le don des citoyens. Hé bien moi je ne me sens pas concerné à titre individuel, je ne donne par conséquent pas d'argent pour la recherche contre le SIDA puisque le critère mis en avant est l'identification de l'homme de la rue aux malades du SIDA.

Il se trouve que je ne suis pas un "homme de la rue". Mais un honnête homme, un bel esprit, une âme d'exception.

Ai-je encore le droit dans cette démocratie où la part belle est faite aux plus insignifiantes, aux plus éhontées minorités, de me différencier par mes qualités et non par ma médiocrité, comme c'est le cas chez mes contemporains soucieux d'être acceptés à travers leurs déchéances étalées sans pudeur ? Puis-je encore être ultra minoritaire dans mes hauteurs ? Ou aurait-il mieux valu que je sois un sodomite patenté pour être unanimement reconnu dans ma différence ?

A l'image des bougres fréquentant les bakrooms du Marais, de Carpentras ou de Trifouillis-les-Oies revendiquant leur droit à se donner du plaisir entre pédérastes, je revendique la beauté de mon esprit, la grandeur de mon âme, la qualité de mon être. Là où le vulgaire sodomite est applaudi pour son courage d'avouer avec une particulière fierté l'involontaire différence sexuelle héritée de par sa naissance, moi je suis hué, conspué, raillé, voire taxé de "facho" parce que j'ai l'audace de dire que par acquis, par choix j'aime la Vertu, la Beauté, la Lumière. Tolérance à deux vitesses : les dénaturés et obsédés sexuels innés sont dans notre société mieux admis, reconnus, applaudis que les défenseurs de valeurs plus éthéréennes guidés par l'éclat de leurs esprit et non par l'instinct de leur chair.

Paradoxe : lorsqu'une minorité revendique des bassesses, elles est saluée. Lorsque une majorité met en avant des valeurs traditionnelles, elle est dénigrée. Dans ce second cas, le plus grand nombre ne fait pas loi dans notre étrange démocratie de jouisseurs et de ruminants en tous genres... Moi qui croyais naïvement que la démocratie c'était la loi du plus grand nombre, à l'image du vote où les 51 pour cent de OUI avaient nécessairement raison face aux 49 pour cent de NON... Je constate que la démocratie n'est en fait pas la loi du plus grand nombre, ou à défaut la loi du plus vertueux, du plus éclairé, du plus sage, mais tout simplement la loi du plus sot, du plus lénifiant, du plus pervers.

Ou même, comble du comble, la loi du plus petit nombre.

Petit nombre de grandes et belles âmes, en compensation ? Non. De préférence une minorité de corrompus, de dévoyés, de petits esprits.

Ainsi de nos jours il est interdit d'être NORMAL et de le revendiquer avec fierté et soulagement. Le terme NORMAL est devenu politiquement incorrect. Pour prendre un exemple concret et quotidien, devant les handicapés physiques ou mentaux les bien-portants n'osent plus se définir eux-mêmes plus comme des gens NORMAUX.

Il y a peu de temps encore il fallait remplacer le mot NORMAL par le mot VALIDE, moins offensant pour le handicapé qui se sentait alors rejeté, déconsidéré, nié dans sa triste différence. Le terme VALIDE était pourtant édulcoré, hypocrite, frileux à souhait, bref socialement assez correct pour être accepté à la fois par les malades et les bien-portants, aussi décérébrés les uns que les autres... Mais cela n'a pas suffit pour endormir encore plus nos cervelles déjà bien ramollies.

La sottise a donc progressé d'un cran : le terme VALIDE, voyez-vous c'est déjà dépassé. Aujourd'hui même le mot VALIDE doit être pris avec des pincettes supplémentaires. Des pincettes pour prendre d'autres pincettes, en somme.

A présent il est beaucoup plus correct, lorsque l'on n'est atteint d'aucune tare physique ou mentale, de se définir en des termes de plus en plus "courtois" : les gens VALIDES d'hier sont devenus des gens "DITS VALIDES".

Quand s'arrêtera la bêtise ambiante ? Décidément, le SIDA est une vraie maladie de l'homme, une maladie dans tous les sens du terme.

Raphaël Zacharie de Izarra
raphael.de-izarra@wanadoo.fr
2, Escalier de la Grande Poterne
72000 Le Mans
FRANCE
Téléphone : 02 43 80 42 98
Freebox : 08 70 35 86 22

Écrit par : Raphaël Zacharie de Izarra | 02/04/2006

Merci pour ces commentaires bien différents. Sur ce blog qui veut donner une large part à la poésie et à la foi chrétienne qui m'anime, je dirais simplement que, comme disciple du Christ, je ne suis pas plus grand que mon maître et que j'essaie de vivre humblement la parole qu'il a lui-même vécue: "Je ne suis pas venu pour les bien-portants, mais pour les malades"

Écrit par : thierry | 04/04/2006

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