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09/12/2006

Khalil Gibran

 Khalil Gibran est mort à 48 ans... il y a 75 ans...

 « N'oubliez pas que la terre se réjouit de sentir vos pieds nus et que les vents joueraient volontiers avec vos cheveux. »
Khalil Gibran


medium_kahlil-gibran.jpgIssu d'une famille modeste chrétienne, Khalil Gibran suit sa mère qui, aspirant à une vie meilleure, quitte le Liban pour Boston. Nostalgique, il retourne dans son pays et entame des études à l'Ecole de la Sagesse à Beyrouth où il étudie l'arabe et le français, tout en suivant un enseignement religieux et moral. Passionné de peinture, Khalil Gibran décide de s'installer à Paris et d'étudier à l'Ecole des Beaux Arts, ce qui lui permet de rencontrer de nombreux artistes tels Rodin, Debussy, Maeterlinck ou Rostand. Sa mère mourante, il accourt à son chevet à Boston et décide dès lors d'exercer ses talents à New York. Il s'essaie également à la poésie et non sans reconnaissance du public. Son génie créatif lui vaut quelques oeuvres remarquables dont l'incontournable 'Le Prophète', véritable référence spirituelle. Intellectuel engagé, il préside une association à la fois littéraire et politique destinée à aider les pays du Moyen Orient à s'affranchir du joug ottoman. Devenant membre du 'New Orient Society', il a le privilège de rencontrer l'illustre Gandhi.


Extrait de "Le Prophète"

A propos de Religion...

La religion n'est-elle pas tout acte et toute réflexion,
Et ce qui est ni acte ni réflexion, mais un émerveillement et une surprise jaillissant sans trêve de l'âme, même quand les mains taillent la pierre ou tendent le métier à tisser ?
Qui peut disjoindre sa foi de ses actions, ou sa conviction de ses occupations ?
Qui peut répandre ses heures devant lui, disant, "Celles-ci pour Dieu et celles-là pour moi-même ; celles-ci pour mon âme et ces autres pour mon corps" ?
Toutes vos heures sont des ailes qui battent à travers l'espace qui sépare votre moi de votre moi.
Celui qui porte sa moralité comme ses plus beaux habits, serait mieux dénudé. Le vent et le soleil ne marqueront pas de rides dans sa peau.
Et celui qui règle sa conduite selon la morale emprisonne l'oiseau chanteur de son être dans une cage. Le chant le plus libre ne peut passer à travers les barreaux et les grilles.
Et celui pour qui le culte est une fenêtre, que l'on peut aussi bien ouvrir que fermer, n'a pas encore visité la maison de son âme dont les fenêtres sont ouvertes de l'aurore à l'aurore.
Votre vie de tous les jours est votre temple et votre religion.
Chaque fois que vous y pénétrez, emportez avec vous votre être tout entier. Prenez la charrue et la forge et le maillet et le luth. Les choses que vous avez façonnées pour votre besoin ou pour votre délice. Car dans le rêve, vous ne pouvez vous élever au-delà de vos réussites ni sombrer plus bas que vos échecs.
Et prenez tous les hommes avec vous : car dans l'adoration vous ne pouvez voler plus haut que leurs espoirs ni vous abaisser plus bas que leur désespoir. Et si vous voulez connaître Dieu, ne soyez donc pas celui qui résout les énigmes.
Regardez plutôt auprès de vous, et vous Le verrez jouant avec vos enfants,
Et regardez dans l'espace ; vous Le verrez marchant dans les nuages, étendant Ses bras dans l'éclair et retombant en pluie.
Vous le verrez sourire dans les fleurs, puis s'élevant et agitant ses mains dans les arbres.

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