05/02/2007
Celui qui entre dans la maison d'un poète
Celui qui entre dans la maison d'un poète
Ne sait pas que les meubles ont pouvoir sur lui
Que chaque noeud du bois renferme davantage
De cris d'oiseaux que tout le coeur de la forêt
Il suffit qu'une lampe pose son cou de femme
A la tombée du soir comme un angle verni
Pour délivrer soudain mille peuples d'abeilles
Et l'odeur du pain frais des cerisiers fleuris
Car tel est le bonheur de cette solitude
Qu'une caresse toute plate de la main
Redonne à ces grands meubles noirs et taciturnes
La légèreté d'un arbre dans le matin.
08:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Merci de nous faire partager ces écrits de René Guy Cadou, que je trouve magnifiques
Écrit par : Gabriel | 05/02/2007
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