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26/10/2007

Tenue de service

aaf1b3d28b92ade9444d0048a1a4a26a.jpgPour qui parcourt la Bible à grands traits, une chose saute aux yeux très vite : l’usage extrêmement fréquent du mot « serviteur ». « Mon serviteur, Moïse », « Le serviteur de Yahwé » dans Isaïe. La tenue – et l’attitude – de serviteur de Jésus, dans le lavement des pieds. A l’évidence, nous sommes là devant une posture biblique essentielle.

Avec ce mot « serviteur », nous sommes sur une ligne de crête. Laissons de côté ce qui nous ferait pencher sur le versant servile, serf, servitude. Arrêtons-nous aux beaux mots de service, servir, servant. On dit parfois que le meilleur service à rendre à quelqu’un est de lui demander un service. (à méditer). Il peut être intéressant de rappeler au passage que le mot latin ministerium, qui se traduit par service, adonné aussi deux beaux autres mots : ministère et métier. Par exemple, ne dit-on pas de quelqu’un qui fait son métier avec abnégation qu’il exerce un véritable sacerdoce ? Le service n’est pas tant à situer du côté du dévouement que de l’attitude naturelle – et spirituelle – de l’amour du frère pour le frère. Faire cela, c’est bien faire son job de chrétien, c’est accomplir son métier d’humain. En ce sens, on peut être qualifié de serviteur « quelconque », non pas serviteur avec la valeur ajoutée « dévouement », mais homme, femme, en tenue habituelle, quotidienne, de service. Un geste simple dit bien cela : celui qui sort de l’eau une personne qui se noie et qui va son chemin, disant : « C’était normal. » Oui ; c’est normal (quelconque, en somme) pour un disciple de Jésus d’être en tenue – et attitude – de service.

P. Jo Rival, aumônier général du Secours Catholique

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