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23/10/2008

Chère maman

Chère maman,

 

Tu m’avais dit : « Tu verras, le bocage, c’est un pays de pluie fine et pénétrante qui mettra du brouillard dans tes cheveux ».

Hier soir, c’était bien cela quand je suis rentré à pied d’un lieu-dit pas très loin de chez moi, mais suffisamment loin pour que le froid me saisisse par les pieds.

J’ai vite tourné la clef dans la serrure et je suis allé directement me faire un café pour me réchauffer. Son odeur commençait à me chatouiller les narines quand je me suis souvenu aussi que tu me disais souvent il n’y a pas très longtemps encore : « tu ne devrais pas prendre un café juste avant d’aller au lit, ça t’empêchera de dormir ».

Ah ! mais cette odeur, ce goût, agrémenté d’un carreau de chocolat, ça vaut tous les bonheurs du monde avant de s’étirer dans son lit puis se recroqueviller en faisant attention de ne pas retirer ses pieds de la bouillotte préalablement préparée !

Le café ne m’a pas empêché de dormir, mais une bourrasque m’a réveillé. Il devait être deux heures. Les volets étaient secoués, et, dans la cheminée condamnée, j’entendais tomber des saletés.

Etre dans son lit à ce moment-là, c’est comme être au cinéma l’après-midi quand tout le monde travaille ! même bonheur !

Etre chez soi…comme à la maison autrefois, protégé de tout… comme si je voulais garder de l’enfance une dernière rose.

Je t’embrasse,

Thierry

(texte écrit au cours d'un atelier d'écriture et offert à ma mère pour son anniversaire, il y a quelques jours)

20:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

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