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16/02/2009

Un matin plein de tempête

C'est le matin plein de tempête
au cœur de l'été.


Mouchoirs blancs de l'adieu, les nuages voltigent,
et le vent les secoue de ses mains voyageuses.


Innombrable, le cœur du vent
bat sur notre amoureux silence.


Orchestral et divin, bourdonnant dans les arbres,
comme une langue emplie de guerres et de chants.


Vent, rapide voleur qui enlève les feuilles,
et déviant la flèche battante des oiseaux,


les renverse dans une vague sans écume,
substance devenue sans poids, feux qui s'inclinent.


Volume de baisers englouti et brisé
que le vent de l'été vient combattre à la porte.

Pablo Neruda  

Vingt poèmesd'amour/Une chanson désespérée

08:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

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