30/04/2009
Sans la nommer
Je voudrais, sans la nommer,
 Vous parler d'elle
 Comme d'une bien-aimée,
 D'une infidèle,
 Une fille bien vivante
 Qui se réveille
 A des lendemains qui chantent
 Sous le soleil.
 
 C'est elle que l'on matraque,
 Que l'on poursuit que l'on traque.
 C'est elle qui se soulève,
 Qui souffre et se met en grève.
 C'est elle qu'on emprisonne,
 Qu'on trahit qu'on abandonne,
 Qui nous donne envie de vivre,
 Qui donne envie de la suivre
 Jusqu'au bout, jusqu'au bout.
 
 Je voudrais, sans la nommer,
 Lui rendre hommage,
 Jolie fleur du mois de mai
 Ou fruit sauvage,
 Une plante bien plantée
 Sur ses deux jambes
 Et qui traîne en liberté
 Ou bon lui semble.
 
 C'est elle que l'on matraque,
 Que l'on poursuit que l'on traque.
 C'est elle qui se soulève,
 Qui souffre et se met en grève.
 C'est elle qu'on emprisonne,
 Qu'on trahit qu'on abandonne,
 Qui nous donne envie de vivre,
 Qui donne envie de la suivre
 Jusqu'au bout, jusqu'au bout.
 
 Je voudrais, sans la nommer,
 Vous parler d'elle.
 Bien-aimée ou mal aimée,
 Elle est fidèle
 Et si vous voulez
 Que je vous la présente,
 On l'appelle
 Révolution permanente.
 
 C'est elle que l'on matraque,
 Que l'on poursuit que l'on traque.
 C'est elle qui se soulève,
 Qui souffre et se met en grève.
 C'est elle qu'on emprisonne,
 Qu'on trahit qu'on abandonne,
 Qui nous donne envie de vivre,
 Qui donne envie de la suivre
 Jusqu'au bout, jusqu'au bout.
 
 C'est elle que l'on matraque,
 Que l'on poursuit que l'on traque.
 C'est elle qui se soulève,
 Qui souffre et se met en grève.
 C'est elle qu'on emprisonne,
 Qu'on trahit qu'on abandonne,
 Qui nous donne envie de vivre,
 Qui donne envie de la suivre
 Jusqu'au bout, jusqu'au bout.
 Jusqu'au bout, jusqu'au bout.
 Jusqu'au bout, jusqu'au bout.
G. Moustaki
08:00 Publié dans Actualités, Chansons, Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (0)
 

















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